Felix Baumgartner

[Trilu]

Suivez l'exploit de Felix Baumgartner en live dès 14h30


L'Autrichien tentera cet après-midi de s'élancer à plus de 36 000 mètres d'altitude et devenir le premier être humain à dépasser le Mur du son. Une performance à suivre en direct.

Après cinq ans de préparatifs, il est prêt à faire le grand saut. L'Autrichien Felix Baumgartner s'élancera d'une capsule à plus de 36 kilomètres d'altitude, dans la stratosphère. Sa seule protection: une combinaison développée spécialement pour l'occasion. Pendant son saut, il espère dépasser le mur du son, une première. Mais sa performance n'est pas sans risques, au contraire, la moindre erreur, et l'intrépide Autrichien risque la mort.

Prévu lundi, cet exploit a finalement été repoussé d'une journée, à cause du front froid qui sévit au-dessus du Nouveau-Mexique (USA), endroit choisi par l'équipe scientifique.

Partenaire privilégié de cet événement exceptionnel, le Matin vous propose de le suivre en direct. Plus d'une centaine de caméras haute définition, située aussi bien sur la combinaison, qu'au sol, vous permettront de ne pas manquer une seconde d'action.

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[Trilu]

La tentative de record du monde en chute libre ajournée


Le saut en chute libre de l'aventurier autrichien Felix Baumgartner, qui devait s'élancer mardi des confins de l'atmosphère au-dessus du Nouveau-Mexique, a été une nouvelle fois ajournée en raison de vents trop forts.

Un nouvel essai pourrait être tenté dans la semaine, selon un porte-parole de l'organisation mais tout dépendra de la météo. En outre, la mission n'a plus qu'un ballon de rechange, celui gonflé mardi étant devenu inutilisable.

L'Autrichien, qui s'entraîne depuis cinq ans pour ce saut, espérait battre plusieurs records: accomplir le saut le plus haut en chute libre et devenir le premier homme à franchir le mur du son hors d'un aéronef.

Mais les conditions météorologiques, et notamment des vents trop forts, qui avaient déjà entraîné le report de la mission d'une journée, ont eu une nouvelle fois raison des espoirs de l'aventurier de 43 ans.

"La mission est ajournée en raison de vents violents", rendant l'expérience "trop risquée", ont précisé les organisateurs.

Le ballon géant devant transporter Felix Baumgartner aux confins de l'atmosphère pour y effectuer son saut était en train d'être gonflé à l'hélium et sur le point de décoller quand les organisateurs ont décidé de renoncer.

Les images, diffusées en direct sur le site internet de la mission, montraient le ballon blanc s'enroulant sur lui-même sous l'effet de vents contraires, alors que l'aventurier attendait, le visage grave, dans la capsule qui devait le transporter à 36.000 mètres d'altitude.

Selon le plan prévu à l'origine par les organisateurs, l'ascension du ballon devait prendre de deux à trois heures, avant que Felix Baumgartner ne se jette dans le vide, vêtu d'une combinaison pressurisée.

La descente ne devait pas durer plus de 20 minutes, dont cinq en chute libre, avant l'ouverture du parachute à 1.500 mètres d'altitude.

Le plus grand danger pour l'aventurier, lors de l'expérience, est de perdre le contrôle de la manoeuvre et de se mettre à tourner sur lui-même, entraînant une perte de connaissance.

"Sur une mission comme celle-là, vous devez être prêt mentalement et avoir un contrôle absolu de vos mouvements, et je suis parfaitement préparé", a-t-il expliqué.

Un record vieux de 52 ans

Les organisateurs, forts d'une équipe de 100 personnes, espèrent également, avec ce saut, contribuer à la recherche médicale en matière aéronautique.

"Nous allons créer un précédent pour l'aviation. Personne n'a jamais franchi le mur du son sans être à l'intérieur d'un aéronef", a déclaré le responsable médical de la mission, le professeur Jonathan Clark, qui fut le chirurgien des équipages de six vols des navettes spatiales américaines.

La mission va tester "de nouveaux équipements et développer des procédures de survie à très haute altitude et dans des situations d'accélération extrême", qui permettront d'améliorer la sécurité des astronautes et des éventuels futurs touristes de l'espace, a-t-il ajouté.

Pour préparer cette expérience, le Salzbourgeois s'est déjà jeté à deux reprises avec succès, en mars et juillet derniers, d'une altitude de 21.600 m et de 29.456 m.

Avant le projet "Stratos", Felix Baumgartner s'était distingué par des sauts depuis le World Financial Center T101 à Taipei (Taiwan) et depuis la statue du Christ rédempteur à Rio de Janeiro.

Le record de saut en parachute en chute libre est détenu depuis 1960 par un ancien colonel de l'aviation américaine, Joe Kittinger, qui, à partir d'un ballon gonflé à l'hélium, avait sauté de 31.333 m.

Le vétéran, aujourd'hui âgé de 83 ans, fait lui aussi partie de la mission Red Bull Stratos. "L'homme a toujours été curieux, et veut toujours aller plus vite, plus haut, plus bas, plus profond -- c'est l'un des défis de l'humanité. On veut toujours dépasser nos limites", a-t-il souligné.

Créé: 10.10.2012, 05h45

[Trilu]

cette fois c'est la bonne !

et en live http://www.redbullstratos.com/live/

[Bastoon1]

On a le temps... Il n'est pas encore en haut---

[petitpoussin]

Il y avait une explication sur au rtsinfo!! Et je crois qu'on peux suivre en direct après aussi sur rts

[Mystik]

1173 km/h en moins d'une minute!! Ca doit être impressionnant, tout en sachant qu'il est difficile pour lui d'estimer la vitesse à cette hauteur! mais l'adrénaline doit être au plus haut!

[Bastoon1]

39000 m d'altitude ! p***** la machine !

[Misterno]

Il a retrouvé le ballon du penalty de Sergio Ramos ! :D

[Greg goal's]

Sur le matin ils disent qu'il a réussi a atteindre le mur du son et à atteind un vitesse maximale de 1139 km/h, hors le mur du son se situe à 1224 km/h :-S

[nufc]

Sur le matin ils disent qu'il a réussi a atteindre le mur du son et à atteind un vitesse maximale de 1139 km/h, hors le mur du son se situe à 1224 km/h :-S

Le parachutiste autrichien atteint Mach 1,24

LOS ANGELES - L'Autrichien Felix Baumgartner a atteint la vitesse de 834 miles (1.341,9 kilomètres) par heure, soit 1,24 fois la vitesse du son, lors d'une chute record depuis une altitude de 39.000 mètres, ont indiqué des responsables.

Sa vitesse, révélée lors d'une conférence de presse quelques heures après ce saut inédit, était supérieure à ce qui avait été annoncé un peu plus tôt par la porte-parole, qui avait évalué sa vitesse maximum à 706 miles (1.136 kilomètres) par heure.

L'expérimenté parachutiste de 43 ans s'est trouvé en chute libre pendant quatre minutes et 20 secondes avant l'ouverture de son parachute, a déclaré Brian Utley, qui a procédé à l'enregistrement du record pour Red Bull Stratos.

La vitesse du son citée par la mission durant les préparatifs pour le vol était de 690 miles (1.110 kilomètres) par heure. Mais l'altitude change cela, a dit la porte-parole à l'AFP.

M. Baumgartner a raconté les émotions ressenties lorsqu'il a passé la porte de la capsule, à une altitude de 39.045 mètres au-dessus du désert de l'Etat du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis.

Quand on se tient là au sommet du monde, on devient si humble... La seule chose que l'on souhaite, c'est de revenir en vie, a-t-il confié à des journalistes à Roswell, où la mission de lancement était installée.

M. Baumgartner a aussi clarifié ce qu'il a dit alors qu'il se jetait dans le vide - ses mots ont été rendus incompréhensibles par un craquement sonore lors de la diffusion en direct dans le monde entier.

Je sais que le monde entier est en train de regarder et j'aimerais que vous voyiez ce que je vois... Parfois il faut monter très haut pour comprendre à quel point on est petit, a-t-il lancé à ce moment là.

(©AFP / 15 octobre 2012 00h19)

[Trilu]

Quand on le voyait partir en vrille j'étais certain qu'il allait s'écraser et comme par magie il a réussi à ce remettre en bonne position ! Vraiment impressionnant ce saut en live

[Red&White]

Mouais... Autant le saut en lui-même est à saluer, autant (presque) tout le reste est à jeter. Un gros marketing signé RedBull qui commence vraiment à détruire le sport, à force de tout racheter à coups de millions pour se faire de la pub. Equipes de foot, Formule 1, sports extrêmes - pour ne citer que les exemples les plus connus - et maintenant on déborde déjà largement sur la science. Ca n'augure rien de bon.

NB: par contre, ça faisait quasiment sept décennies qu'on avait plus vu un Autrichien sur le toit du monde.

[epiney_9]

Red&White, tu as oublié Josef Fritzel

[Red&White]

Mais lui était plutôt à la cave que sur le toit, non?

[Trilu]

Mouais... Autant le saut en lui-même est à saluer, autant (presque) tout le reste est à jeter. Un gros marketing signé RedBull qui commence vraiment à détruire le sport, à force de tout racheter à coups de millions pour se faire de la pub. Equipes de foot, Formule 1, sports extrêmes - pour ne citer que les exemples les plus connus - et maintenant on déborde déjà largement sur la science. Ca n'augure rien de bon.

NB: par contre, ça faisait quasiment sept décennies qu'on avait plus vu un Autrichien sur le toit du monde.

Autant l’opération est marketing, que l'exploit en lui même est énorme. Franchement je me suis pris au jeu, et je trouve que ce gars à eu un courage énorme pour entrer dans cette capsule....

Certes le marketing de RedBull peut déranger, mais ils apportent beaucoup pour la recherche aérospatial dans ce cas présent. Et je pense pas qu'il faille considérer cette expérience avec du sport.

[kebion]

[...] commence vraiment à détruire le sport, à force de tout racheter à coups de millions pour se faire de la pub. Equipes de foot, Formule 1, sports extrêmes - pour ne citer que les exemples les plus connus - et maintenant on déborde déjà largement sur la science. Ca n'augure rien de bon.

NB: par contre, ça faisait quasiment sept décennies qu'on avait plus vu un Autrichien sur le toit du monde.

Tu penses vraiment que RedBull tue le foot avec son sponsoring à Salzbourg ? Plus qu'à Paris ou à Malaga ? Au vu des résultats et de leur visibilité en Europe, j'ai bien peur que non. Pour le reste des "sport", je ne pense pas du tout que la Formule 1 en soit un quand on voit l'évolution de ces dernières années et l'impact des sponsors sur les titres. Quant aux sports extrêmes, sans RedBull, on aurait certainement un vision différente et moins fun de cette multitude d'activités sportives qui sortent de l'ordinaire. Il m'est donc difficile de concevoir que RedBull détruise le sport, tant au contraire ils en font la promotion ou du moins en ont les moyens de le promouvoir.

Certes, ce saut est un gros coup marketing et réussi d'ailleurs, au même titre que Breitling à l'époque, n’empêche que si ce n'est pas RB qui est derrière, c'est une autre marque. Alors de là à affirmer que RedBull détruise le sport, il y un pas à ne pas franchir.

[Mr. Blonde]

Mouais... Autant le saut en lui-même est à saluer, autant (presque) tout le reste est à jeter. Un gros marketing signé RedBull qui commence vraiment à détruire le sport, à force de tout racheter à coups de millions pour se faire de la pub. Equipes de foot, Formule 1, sports extrêmes - pour ne citer que les exemples les plus connus - et maintenant on déborde déjà largement sur la science. Ca n'augure rien de bon.

NB: par contre, ça faisait quasiment sept décennies qu'on avait plus vu un Autrichien sur le toit du monde.

Ouais ça pourrit tout ce marketing à la noix.
Imagine les gamins dans 50 ans auront marqué dans leurs livre d'histoire "Red Bull Stratos" avec un ® ou un © à côté...

C'est comme si on avait appris que Neil Armstrong avait posé le pied sur la lune à bord du Durex© Fusion Mission 6-9.

Forcément, ça casse un peu le charme de l'exploit...

[Mr. Blonde]

Mais lui était plutôt à la cave que sur le toit, non?

À la cave, au fond du trou.


pourquoi je suis comme ça, j'ai honte...

[Red&White]

Faut bien différencier sponsoring et auto-promotion.

Le sponsoring, c'est donner de l'argent en faveur - en l'occurence - d'une équipe, dans le but d'acquérir en contrepartie de la visibilité. L'équipe reste elle-même mais est soutenue. La promotion à la RedBull, c'est utiliser une équipe pour se mettre en avant. Quand on voit que RB a complétement rayé l'histoire (logo y.c.) de tous les clubs qu'il a repris (Salzburg, Leipzig notamment) pour en faire des FC Red Bull jouant dans une RedBull Arena avec deux gros taureaux sur le ventre et deux autres en guise de logo, "actualisant" la naissances des clubs au passage, ça fait vraiment peine à voir. En F1 (bien que ca m'intéresse pas), pareil, on entre le nom, on vise le succès à tout prix, mais au fond le challenge sportif est inexistant. Le but est juste de se faire connaître en étant tout devant, normal d'ailleurs d'y être en ayant trois fois plus de moyens que tous les autres (c'est le cas en foot aussi, même si certaines équipes peinent à y arriver).

Après leurs sports extrêmes, c'est certes joli, mais c'est de la poudre aux yeux pour des humains en manque de sensations visuelles, à force de voir trop de choses "incroyables" sur le net et à la TV. Qu'on vienne pas me dire que RedBull organise ça pour faire plaisir à la population, c'est du marketing pur, l'image de la marque est omniprésente.

Et dans le cas précis de notre pote qui saute de mars, c'est pareil. Millions investis, tentatives repoussées pour faire monter la pression et attirer un max de téléspectateurs, et au final on arrive à faire en sorte que tout le monde parle de RedBull pour un exploit que plusieurs pays auraient pu mettre en œuvre il y a bien longtemps déjà, c'est juste qu'ils n'en voyaient, logiquement, pas l'utilité.

Après je nierai pas que certaines images sont superbes. Donc oui ils font de la promotion, mais pas de la promotion du sport, de la promotion de leur marque...

@ Mr. Blonde: je me contenterai d'un

[kebion]

C'est bien là toute la stratégie marketing de RedBull qui ne fait pas de publicité direct mais à travers des (centaines de milliers) évènements qu'ils organisent ou des équipes qu'ils sponsorisent ou dans lesquelles ils injectent de l'argent.

Et quand 40'000 personnes s'amassent sur la place de la Riponne pour voir 4 gulus qui descendent d'un toboggan de glace, je pense que c'est un peu plus que de la poudre aux yeux. Ils proposent un spectacle autre que celui qu'on peut voir dans un stade de foot ou dans une patinoire et les gens se déplacent, parce que ça sort de l'ordinaire et que l'esprit qui en ressort est bien plus fun que d'aller voir 22 types dans un stade désuet 500m plus haut.

Preuve une fois de plus que leur stratégie est bonne et que si ça ne fonctionnait pas ni ne leur rapportait beaucoup d'argent, tout se "battage" médiatique n'aurait pas lieu d’être.

[Red&White]

On est bien d'accord, leur stratégie est bonne, voire excellente, économiquement parlant. Mais c'est précisément ce qui entraîne la perte du sport à mon avis.

Enfin, on ne s'entendra probablement pas sur ce dernier point

[Mystik]

Sur le saut de Felix (pas Georges) Baumgartner, en direct des étoiles (et pas de Tokyo), on parle de Redbull qu'une fois : le nom de la capsule.

Le reste, c'est la présence du logo de l'entreprise sur l'équipement de l'autrichien. Même si Felix devait être un "homme-sandwich", à savoir entouré de publicité, cela me gène pas. L'exploit reste le même et il a besoin de financement.

On peut aussi citer Youtube qui fut un sponsor, de par le canal pour visionner les images.

Après, pour ce qui est de Redbull en F1, ils ont acheté une entreprise qui était à vendre. Cette ancienne écurie n'avait pas une grande histoire (au contraire de Ferrari, par exemple) et de ce fait, ils n'ont pas "démonté" l'écurie en question, mais repris la licence pour battre Ferrari et McLaren et ainsi être champion du monde de constructeurs.

Pour Salzburg, c'est autre chose, car ils ont détruit l'histoire du club.

Mais au fond, RedBull, tant qu'ils investissent et font avancer des projets qui ne sont pas développés, faute de moyens, ca fait le système win-win et ainsi, personne ne peut se plaindre!

[litelsousa]

Je ne pense pas que Red bull soit si tape à l'oeil que ça, pour preuve que je n'avais même pas remarqué leur logo!!!
(il n'était pas bleu et argenté avant?)

[nufc]

Red Bull, sponsor de Felix Baumgartner, empire des sensations fortes

Felix Baumgartner était donc fait pour Red Bull, et vice versa. Mais s'il est un homme à qui "Red Bull donne des aiiiles", comme le clame l'immuable slogan de la marque, c'est bien son patron. Et Dietrich Mateschitz s'est envolé si haut qu'il doit parfois en avoir le vertige. Son compte en banque, le mieux garni d'Autriche, héberge 5,3 milliards de dollars (4,05 milliards d'euros) et le place en 193e position du classement Forbes des hommes les plus riches de la planète. A 67 ans, il possède une maison de 900 m2 à Salzbourg, une île paradisiaque dans l'océan Pacifique, une phénoménale collection d'avions - dont un DC6 ayant appartenu à Tito - et la meilleure écurie de formule 1 au monde. Et tout ça, grâce à une boisson sucrée au goût contestable.

Le succès de Red Bull est celui d'un responsable marketing qui, lors d'une mission en Asie pour les dentifrices allemands Blendax en 1982, découvre le concept des boissons énergisantes, aussi stimulantes pour l'organisme de leurs consommateurs que pour les finances de leurs propriétaires. Deux ans plus tard, associé à la famille thaïlandaise Yoovidhya, propriétaire de la marque Krating Daeng ("buffle rouge") dont il modifie légèrement l'emballage et la recette (de la caféine en moins, des bulles en plus), Dietrich Mateschitz fonde Red Bull. Un quart de siècle et 35 milliards de cannettes - 4,6 milliards en 2011 - se sont écoulés depuis que la boisson a investi les gosiers autrichiens en 1987.

Malgré les rumeurs ou les réticences qu'il a parfois suscitées - et qui ont bloqué sa commercialisation en France jusqu'en 2008 -, ce breuvage, mélangé à la vodka par les noctambules ou ingurgité à longueur de journée par les cadres dynamiques souhaitant l'être encore plus, jouit aujourd'hui d'une image très positive, qui s'explique en partie par l'implication de Red Bull dans le monde du sport, dont il est devenu un acteur majeur : "69 % du public français trouve une marque qui investit dans le sport plus attractive qu'une marque ne menant pas ce genre d'actions ", avance Pierre-Emmanuel Davin, directeur France de Sport+Markt, cabinet d'études en marketing sportif qui compte l'entreprise autrichienne parmi ses clients.

Environ 30 % du chiffre d'affaires de Red Bull - 4,25 milliards d'euros en 2011 - sont consacrés au sport, lit-on fréquemment. "Cette estimation est un peu trop élevée, précise Dietrich Mateschitz au Monde par courriel - il ne reçoit quasiment jamais de journalistes. Mais il est vrai qu'à côté de la publicité traditionnelle, une grande partie de notre budget s'écoule dans le marketing sportif et événementiel. Le sport est pour nous un investissement." Du football au hockey sur glace et du surf à la formule 1, la marque a effectivement investi tous azimuts : son nom est aujourd'hui associé à près de 500 athlètes, dont 21 Français, et quelque 600 manifestations sportives.

L'époque où Dietrich Mateschitz distribuait de l'"argent de poche" à ses amis adeptes de disciplines extrêmes et confidentielles - alpinisme, nage en eau vive, mountain bike - est révolue. Red Bull s'est attaquée, depuis, à des sports et à des sportifs conventionnels. Mais sa manière de faire ne l'a jamais été. "Apparaître sur des panneaux publicitaires en finale de la Coupe du monde n'est pas dans son optique, elle ne se considère pas comme un sponsor, analyse Pierre-Emmanuel Davin. L'idée n'est pas d'apposer son logo sur une plate-forme existante, mais de s'approprier cette plate-forme."

En juillet 2011, Dietrich Mateschitz expliquait à L'Equipe : "Ce que je veux quand j'investis quelque part, dans une discipline ou un événement sportif, c'est être responsable de A à Z, du succès ou de l'échec, le cas échéant. Où est l'intérêt de s'engager dans le foot si c'est juste pour coller le logo Red Bull sur le maillot des joueurs ?" "Didi" a donc carrément racheté le SV Austria Salzburg, devenu Red Bull Salzburg ; les New York MetroStars, devenus New York Red Bulls ; le SSV Markranstädt, devenu Red Bull Leipzig - des clubs auxquels il faut ajouter le Red Bull Brasil et le Red Bull Ghana, qui font office de vivier pour leurs grands frères.

La même logique a prévalu en formule 1, la discipline qui représente "le meilleur retour mondial sur investissement", disait Dietrich Mateschitz en 2006. Et son succès le plus éclatant. Sponsor de l'écurie Sauber pendant dix ans, l'Autrichien s'offre Jaguar, fin 2004, rebaptisée Red Bull Racing. Puis Minardi, fin 2005, renommée Toro Rosso. Atypique et regardée de travers à ses débuts dans un milieu plutôt conservateur, "Red Bull a été la marque n° 1 de la formule 1 en 2011", explique Pierre-Emmanuel Davin. Sport+Markt a calculé qu'elle avait bénéficié, en 2011, de la visibilité à l'écran la plus importante, avec une valorisation globale des retombées médias qui atteint 148,7 millions d'euros. Surtout, la marque a glané les titres de champion du monde 2010 et 2011 chez les constructeurs et les pilotes, grâce à l'Allemand Sebastian Vettel, prototype du sportif Red Bull : suivi depuis ses 12 ans par l'entreprise, passé par le Red Bull Junior Team - une sorte de centre de formation pour pilotes -, puis par Toro Rosso avant de triompher avec Red Bull Racing.

Aujourd'hui, Red Bull touche à peu près à tout ce qui possède des roues et un moteur, mais n'a pas pour autant renoncé à ses premières amours : les sports de casse-cou. Il en organise lui-même les compétitions, comme le Red Bull Cliff Diving - ultraspectaculaire épreuve de plongeon -, le Red Bull Crashed Ice - ultraspectaculaire course en patins à glace -, la Red Bull Air Race - ultraspectaculaire concours de voltige aérienne -, sans parler des tournois délirants de balle aux prisonniers ou d'avions en papier. "Red Bull est devenu un géant du marketing sportif, note Gérard Coudert, du Centre de droit et d'économie du sport. Ce ne sont pas des événements dont vous entendrez parler dans L'Equipe, mais l'ensemble assure à Red Bull une visibilité et une notoriété dans le monde du sport."

Derrière quelques têtes d'affiche - Thierry Henry, Sébastien Loeb, Lindsey Vonn - se dresse une armée de sportifs anonymes qui réalisent des prouesses avec un taureau rouge sur la combinaison ou la casquette. Le buzz est savamment orchestré par... Red Bull, via le magazine Red Bulletin, disponible dans onze pays (et distribué avec L'Equipe le deuxième mercredi du mois), la chaîne germanophone Servus TV, ou la Web-télévision Red Bull TV. Red Bull Media House fonctionne comme une véritable agence de communication, fournissant gratuitement aux médias de sublimes images des sportifs et des compétitions maison, y compris celles de ces pages.

En plus d'assurer sa promo, "Red Bull fait un bien fou à beaucoup de sports", s'enthousiasme l'ex-skieur et pilote de rallye Luc Alphand, désormais navigateur et membre de "la famille". Matthias Dandois, champion du monde de BMX Flat (discipline qui consiste à effectuer des figures en vélo de cross sur un sol plat), acquiesce : "La marque nous considère comme des athlètes de haut niveau. Elle organise les plus grosses compétitions et fait marcher l'industrie du sport. Qu'une entreprise comme ça s'investisse crédibilise la discipline."

On en oublierait presque qu'au départ Red Bull est une boisson : pas la moindre cannette en page d'accueil du site Web. Le patron lui-même déclarait, dans le magazine GQ, en 2010 : "Le but de l'entreprise n'est plus de vendre de la boisson, mais de découvrir des gens doués et de les aider à s'accomplir." Ce double objectif est rendu possible par les nombreux "éclaireurs", chargés de dénicher des talents dans le monde, et le Diagnostic & Training Center (DTC), une structure située non loin du village de Fuschl am See, siège de Red Bull, où les athlètes peuvent venir s'entraîner, se ressourcer et réfléchir aux moyens d'améliorer leurs performances.

"On ne se contente pas de donner un chèque à un sportif et de prendre rendez-vous à la fin de l'année pour voir les résultats, expose Pedro Silva Nunes, directeur général de Red Bull France. Il y a un vrai suivi des athlètes, on les accueille au DTC, on fait du mediatraining, on les médiatise. Et on les aide à mener à bien leurs projets, notamment dans des sports où l'objectif n'est pas forcément de devenir champion du monde."

[Le Monde Sport et Forme, 16.10.2012, Henri Seckel]

Dates

1944
Naissance de Dietrich Mateschitz le 20 mai à Sankt Marein im Mürztal (Autriche).

1984
Fondation de la société Red Bull GmbH, détenue à 49 % par Dietrich Mateschitz, à 49 % par l'homme d'affaires thaïlandais Chaleo Yoovidhya et à 2 % par son fils Chalerm.

1987
Lancement de Red Bull en Autriche. Aujourd'hui, la marque est présente dans 164 pays et emploie 8 294 personnes.

2004
Rachat de l'écurie de F1 Jaguar, rebaptisée Red Bull Racing, un an avant celui de Minardi, renommée Toro Rosso.

18 mars 2012
Début de la saison de formule 1. Red Bull Racing et Sebastian Vettel vont défendre les titres de champion du monde des constructeurs et des pilotes 2010 et 2011.

14 octobre 2012
L'Autrichien Felix Baumgartner est le premier homme à franchir le mur du son en chute libre après s'être élancé d'une capsule attachée à un ballon géant à plus de 39 045 m d'altitude.

[Trilu]

Baumgarter en Légo

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