Sébastien Fournier ne déroge pas à ses principes: Servette doit rester calme et concentré à l’entame du sprint final – trois matches pour sauver sa peau face à Lausanne. Ce midi aux Evaux, le coach a parlé.
L’état des troupes
«Kouassi est à l’hôpital: sa femme attend un heureux événement depuis 2h ce matin. De toute façon, vu sa blessure, ce sera difficile qu’il soit à Saint-Gall. Avec Tréand, on va refaire un bilan cet après-midi avec le médecin, il a mal aux hanches et aux fessiers, tout est un peu rigide. Sinon, il y a Kusunga qui doit gérer – il y a eu une petite infiltration à la tête du péroné. Ça fait partie des aléas de ces matches à répétition. Il en reste trois, il va falloir gérer l’affaire. Aujourd’hui, c’est une journée régénérative pour tout le monde. Le discours, c’est de rester sérieux, récupérer au maximum et faire une bonne prestation dimanche à Saint-Gall, quelle que soit l’équipe.»
La tentation de «solder» le match à Saint-Gall
«Saint-Gall sera un adversaire redoutable, surtout à domicile, après avoir perdu à Thoune. C’est un gros morceau, sûr et certain, d’autant qu’en nous battant, ils auraient les moyens de mettre la pression sur GC qui joue Bâle dimanche en fin d’après-midi et qu’ils recevront mercredi, dans l’optique de la 2e place qualificative pour la Ligue des champions. Mais solder… Il faut prendre ce match pour un bon test, un super challenge avant d’aller à Lausanne [le 29]. La meilleure façon de préparer ce derby, c’est de se montrer solide à Saint-Gall.»
Un aiguillon aux fesses des remplaçants
«Bien sûr, on va jouer sans Kouassi [blessé on l’a dit] et Pasche [suspendu], ni Tréand peut-être. Mais comme entraîneur, je me réjouis de voir comment l’équipe se comportera sans eux. Servette a l’occasion de démontrer que ce n’est pas une équipe avec seulement onze ou douze joueurs compétitifs. Ça ne sert à rien de faire la gueule quand on ne joue pas – même si je préfère ça comme attitude. Quand on joue, il faut montrer, tout simplement. A Bâle, ce n’était pas vraiment ce que j’attendais. Pasche et Kouassi ne sont pas là? Les autres doivent prendre leurs responsabilités. Je suis curieux de voir.»
Le risque d’une décompression?
«Avant un match, il y a toujours une espèce d’incertitude qui plane. On ne sait jamais trop où on met les pieds. Après notre victoire à YB par exemple [0-2 le 7 avril], on était contents mais il n’y avait pas eu de relâchement sur le plan psychologique lors de la défaite contre Saint-Gall. Ce n’est pas une équipe qui se relâche. Seulement, si on était capable de rigueur et de concentration en permanence, nous n’en serions pas là. Il ne faut pas se leurrer: dans l’idéal, il aurait fallu faire 4 points sur ces deux matches à domicile contre YB et Sion, et on en a fait 3. Maintenant, il ne s’agit pas de décompresser. Parce que si on est relâché à Saint-Gall, je ne donne pas cher de notre peau.»
La carotte, non, juste le bâton…
«Si le club prévoit une prime spéciale pour les joueurs en cas de maintien? Je ne sais pas, on n’en a pas parlé. Je ne suis pas forcément pour les primes. J’estime que si c’est ça la source de motivation, c’est mal parti.»
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