FOOTBALL - Le technicien italien se présente en premier responsable des carences dans le jeu de l'équipe sédunoise après ce deuxième revers de rang.
Le temps presse pour Sion
Battue à Zurich, la formation valaisanne concède une deuxième défaite de rang (0-2).
Le FC Sion se cherche toujours. Battu à Saint-Gall dimanche, il enchaîne un deuxième revers de rang sur la pelouse du Letzigrund face au FC Zurich. Même impuissance et résultat similaire (0-2). Cette défaite scotche la formation sédunoise L’entame de match présente pourtant une formation sédunoise bien plus conquérante. Dans un dispositif largement remodelé, plus offensif avec les titularisations d’Adryan et de Matheux Cunha dans les couloirs, le visiteur agresse son adversaire très haut dans le terrain. Les remuants Brésiliens, en appui de Marco Schneuwly, offrent à la formation sédunoise un ballon d’ouverture de la maque qu’Andris Vanins détourne (7e). Epargné par un incroyable échec de Michaël Frey au terme d’un ballon perdu (18e), le onze valaisan cède sur un pénalty concédé naïvement par Kevin Constant (22e). 0-1 et dissolution de l’état d’esprit positif, une disparition accentuée par le deuxième but zurichois sur coup de coin quatre minutes plus tard.
Les questions de Tramezzani
Comme assommé par ce double coup du sort, le onze valaisan perd son jeu et son esprit d’entreprise. «Nous devons nous livrer à une analyse critique, lâche Paolo Tramezzani. Les joueurs ne font pas ce que je demande. Pourquoi? Je suis le premier responsable si l’équipe ne tourne pas. Je ne sais pas pourquoi nous cédons face aux premières difficultés. Quand les événements sont défavorables, le manque de confiance ressort. Le passé récent du groupe joue-t-il une rôle essentiel dans ce frein? Si la réponse est positive, je ne suis pas trop préoccupé. On peut retrouver la confiance.»
Des manques collectifs
Le technicien italien n’a pas apprécié le pas de retrait de son équipe après les buts zurichois. «C’est une question de caractère, enchaîne-.t-il. Nous perdons, ok. Mais il reste septante minutes de jeu derrière, un intervalle suffisant pour se reprendre. Il faut avoir la tête pour gérer ces moments-là.» L’arrivée, confirmée de Burim Kukeli, et celle, attendue, de Christian Zock remettront-elles l’équipe sédunoise dans le sens de marche? Tous deux évoluent au milieu du terrain, le secteur où l’absence d’un véritable patron se ressent cruellement. «Si un seul élément change tout, c’est inquiétant. La progression doit être collective. Nous devons grandir en groupe, les individualités doivent grandir. Il y a beaucoup à travailler. Mais ce manque de caractère est ce qui me préoccupe le plus.» Sion se rend à Gränichen dimanche. L’opposition du pensionnaire de deuxième ligue argovienne sera certainement moins coriace que celle du promu zurichois, installé désormais en tête de Super League à égalité de points avec le FC Bâle. Pour ne pas s’enfoncer dans la deuxième moitié de la hiérarchie, Sion devra s’imposer dans dix jours contre Lucerne pour son retour au stade de Tourbillon.
Christian Constantin a zappé le match du FC Sion à Zurich. Le président du FC Sion avait-il anticipé la répétition d’une performance insuffisante de son équipe? La réponse lui appartient. Sur la pelouse du Letzigrund, Jan Bamert et ses coéquipiers subissent les événements comme à Saint-Gall quatre jours auparavant. «Nous nous créons une grande chance à 0-0, puis le pénalty fait tourner le match, comment l’ancien joueur de Grasshopper qui vit un retour amer dans sa ville d’origine. Il faut marquer ces occasions. A mon avis, l’intervention de Constant ne vaut pas un pénalty. Ensuite, nous avons très mal défendu sur les coups de coin et Zurich en a profité. C’est une grande déception. Nous devons montrer plus de détermination.» Elsad Zverotic, son compère en défense centrale, partage la même amertume. «Le pénalty est le tournant du match. Cela devient pénible d’enchaîner les matchs à l’extérieur. C’était le sixième depuis le début de la saison. Il y aura encore la rencontre de coupe de Suisse dimanche et nous pourrons ensuite, enfin surtout, rejouer chez nous.» La première à domicile, face à Lucerne le 20 août, sera servie avec pression pour l’équipe sédunoise. Déjà.