fredoposte a écrit : 15.08.2022 22:34
Qqun aurait la gentillesse de mettre l article pour ceux qui on pas l'abonnement , merci bcp
Le FC Sion poursuit sa mue. Il se montre conquérant contre Grasshopper au stade de Tourbillon avant de subir le retour des Sauterelles après l’expulsion de Dimitri Cavaré. La formation valaisanne puise dans les ressources pour arracher une parité généreusement méritée. «C’est le genre de match que nous aurions perdu la saison dernière. J’y ai pensé aussi», reconnaît Paolo Tramezzani, son entraîneur. Si cette progression demeure à l’épreuve d’une confirmation sur la durée, les premiers enseignements de la saison dégagent une tendance très positive.
Un stage constructeur à Crans-Montana
«Je n’ai pas d’explication particulière à la transformation du groupe sur le terrain par rapport à la saison dernière», répond Paolo Tramezzani en référence à l’évolution de son équipe. Le technicien italien en a posé les bases lors du stage de préparation de Crans-Montana qu’il a géré sans préparateur physique.
«Nous nous sommes parlé et nous nous sommes confrontés. L’envie de travailler s’est tout de suite fait ressentir tout comme le plaisir de vivre ensemble. L’identification est plus forte avec notre public. Numa Lavanchy, Denis Poha et Musa Araz, que l’on peut considérer comme nouveau par rapport à sa blessure l’an dernier, apportent des solutions à des problèmes que nous rencontrions lors du dernier championnat. Tous ces facteurs se mêlent pour fortifier la confiance du groupe et sa détermination.»
La réduction du contingent est aussi un facteur décisif. Avec un cadre réduit en été 2020, le Transalpin avait prouvé sa capacité de former une équipe compétitive. Il avait conduit la formation valaisanne au maintien en prenant quinze points en neuf matchs, soit l'un des cinq meilleures performances chiffrées depuis le retour en Super League en 2006.
Sion est capable de marquer à tout moment
Consultant sur la chaîne «Blue Sport», Carlos Varela a suivi toutes les rencontres du onze valaisan depuis le début de saison. «Sion se montre capable de marquer sur chaque attaque alors que la saison dernière se posait la question de savoir comment il pourrait le faire», relève-t-il. «Le facteur décisif ne relève ni du domaine technique, ni du domaine tactique. Beaucoup plus de joueurs se présentent en zone de finition. Le changement d’attitude est fort. Sion se bat, il est courageux. Il s’appuie sur un abattage physique bien plus grand. Quand on voit le travail d’Araz sur les deux derniers matchs, juste énorme. Il ne faut pas oublier que la condition physique du groupe était l’un des points qui soulevaient des questions la saison dernière.»
Le replacement d’Anto Grgic devant la défense
Carlos Varela n’aurait pas forcément parié sur le replacement d’Anto Grgic en solitaire devant la défense. «Pas dans la configuration de la saison dernière», précise-t-il. «Il a trop de football dans les pieds pour le faire jouer à ce poste dans une équipe qui a trente ou quarante pour cent de possession du ballon. Il ne le perd pas. Le faire courir après un adversaire serait un gâchis.»
Contre GC, le onze valaisan affichait plus de soixante pour cent de maîtrise du cuir en première période. «L’apport d’un Numa Lavanchy pèse même dans ce domaine. Il contrôle des ballons difficiles qui te permettent de garder la possession et de repousser l’adversaire. Cela change d’une perte du ballon dès la troisième passe qui t’incite à te replier tout de suite. Les demis n’évoluent pas dans une position figée. Paolo Tramezzani leur donne de la liberté dans le jeu. Si Sion confirme cette qualité, les adversaires aborderont différemment les matchs à Tourbillon. GC l’a montré samedi. Il s’est adapté au jeu de Sion à la mi-temps et non l’inverse. Cela ne s’était plus vu depuis longtemps.»
Quelle priorité pour les transferts?
Le FC Sion a présenté Wilan Cyprien, sa dernière recrue en date, samedi. Le marché des transferts se terminera le 31 août. «Personnellement, je mettrai la priorité sur l’engagement d’un joueur qui peut faire le pendant de Numa Lavanchy à gauche», opte Carlos Varela. «Il y a moins de présence et de percussion dans ce couloir. Les équipes finiront par voir que le jeu s’oriente majoritairement à droite.»
Les dossiers Mario Balotelli ainsi que M’Baye Diang demeurent ouverts en attaque. Tout comme la piste d’un défenseur axial. «Si tu possèdes des moyens financiers illimités, tu prends le latéral, l’attaquant et le central. Mais les deux derniers postes ne me semblent pas une priorité. Cavaré et Saintini sont très intéressants, ils ne prennent pas l’eau non plus. Si un neuf arrive, qui sort? Faut-il condamner Stojilkovic? Il est capable de marquer. Même avec un grand nom, il n’y aura pas trente centres par match. Le profil du finisseur idéal n’est pas forcément le même pour Sion, pour YB ou pour Bâle.»
Voilà