aebifan a écrit :Visiblement, il y a tout un article sur Darragi dans le nouvelliste du jour avec une Citation de CC : "On a tué Oussama Darragi"
"On a tué Oussama Darragi"
Après un brillant début de saison, Oussama Darragi ne fut que l'ombre de lui-même.
Au terme du premier tour de championnat, Christian Constantin regrette les problèmes qui ont affecté le meneur de jeu tunisien. Et entraîné une baisse de régime du groupe.
Sion glisse un quatrième rang provisoire sous son sapin de Noël. Le cadeau passe mal pour une formation qui ambitionnait de réveillonner sur l'une des marches du podium. Le bilan chiffré adoucit la déception. Il rajeunit Christian Constantin de six ans. Les trente-deux points conquis sur cette première moitié de saison égalent le meilleur bilan intermédiaire depuis le retour en Super League en 2006. Un total similaire figurait au compteur valaisan en décembre de cette même année après une défaite contre Zurich lors de la dernière ronde prénatale. Le parallèle se retrouve aussi sur le banc. Le trio Clausen, Schaellibaum et Chapuisat, soutenu par un bref intérim d'une journée de Moulin, s'était succédé sur le banc. Comme Fournier, Decastel et Schürmann durant l'exercice en cours. "Le titre n'est pas joué, nous sommes en embuscade" , souligne le président du club sédunois qui archive le coup d'arrêt dominical à Berne et se projette dans l'an neuf. "La prochaine journée avec des Servette - GC, Saint-Gall - Thoune et Bâle - Sion pourrait déjà redistribuer les cartes." Avant de se consacrer totalement à ce deuxiè me tour, il jette un coup d'oeil dans le rétroviseur de six mois agités.
Le premier tour du FC Sion a- t-il satisfait Christian Constantin?
Le fait que nous jouerons le haut du tableau à la reprise m'interdit d'être mécontent. Je ne saute pas de joie non plus. Ça pourrait être mieux. Nos performances me montrent clairement quels sont les domaines à améliorer, c'est un avantage. Nous avons vécu trois phases distinctes. La première avec Four nier a été très positive au niveau des résultats avec un système de jeu peu spectaculaire, mais terriblement efficace. En suite, on livre Darragi à la boucherie, on casse le joueur et il n'est plus là jusqu'à la fin. La deuxième commence avec l'arrivée de Decastel qui laisse ses assistants préparer les entraînements ou effectuer les analyses de l'adversaire. Il tâtonne dans la composition de l'équipe. Cette approche engendre une lassitude chez les joueurs qui lui reprochent un manque d'implication. Placés face à leur responsabilité les joueurs réagissent lors de l'arrivée de Schürmann. Mais la période tout feu, tout flamme de nos victoires à Saint-Gall et à Servette semble s'éteindre aujourd'hui.
Votre plus grand regret naît-il de cette inconstance sur le terrain et sur le banc?
Ils viennent des problèmes avec Fournier qui me tuent Darragi. Je constate qu'avec Darra dans de bonnes dispositions nous prenons quinze points en six matches. Il y a contribué. Il ne faut pas non plus interpréter mon propos comme un sauf-conduit pour le joueur. Je ne prétends, ni ne défends qu'il a fait tout juste. Mais nous avons dû ensuite oeuvrer dans l'urgence. Et par rapport à ce contexte, me lamenter serait malvenu alors que je me trouve à deux victoires de la tête.
Au-delà du cas Darragi, les transferts de l'été ont-ils répondu à votre attente?
Lâcher autant de points à domicile, onze, qu'à l'extérieur ne facilite pas la conquête d'un titre... Les résultats à la maison ne me satisfont pas, c'est clair. Les deux que nous avons lâchés en fin de match tant contre Zurich (ndlr. 2-2 à la 90 + 3') que contre Lausanne (ndlr. 1-1 à la 81e) font la différence. Pas besoin de vous expliquer où nous nous situerions au classement avec ces quatre points supplémentaires. Ils me laissent un goût très amer.
Craignez-vous la pression sup plémentaire sur le match de reprise à Bâle engendrée par la défaite contre YB dimanche?
Ça ne nous facilite pas les choses. Au lieu de prendre un point à Bâle, il faudra y aller chercher quelque chose. Après cette première échéance, nous aurons toujours un match à Tourbillon à jouer contre eux. N'oublions pas non plus que si l'arbitrage avait été correct lors de Bâle - Saint-Gall, les Bâlois seraient toujours derrière nous aujourd'hui.
Le champion en titre est-il votre adversaire le plus coriace?
Jusqu'à preuve du contraire, le classement donne l'avantage à Grasshopper actuellement. Un grand club qui fait du très bon boulot. La configuration actuelle me rappelle celle des tours finals pour le titre à huit équipes lorsque le championnat de LNA séparait les participants en deux groupes à la fin du premier tour. Les confrontations directes feront la différence. Nous avions battu deux fois GC en 1997 pour remporter le titre. Répéter cette performance nous placera devant eux si nous égalons leur résultat dans les autres confrontations. Les essais du Grand Prix viennent de se terminer. Comme nous ne possédons pas la meilleure place sur la grille, réussir un bon départ sera vital.
"IL FAUT DES HOMMES D'ACTION ET PAS DE SAULES PLEUREURS"
Six entraîneurs de Super League ont quitté leur banc de touche au cours du premier tour. Une cadence record. Comme si la majorité des dirigeants du championnat avaient adopté une lecture du toto-mat aussi rigoureuse que celle de Christian Constantin. "La pression croît sur tout le monde" , explique le président du FC Sion. "Les dirigeants se rendent compte qu'ils ont besoin de locomotives à la tête de leur groupe, des hommes d'action et non des saules pleureurs. Mais le tournus touche aussi les présidents. Thoune, Lucerne ou Servette ont changé en cours d'année. Heusler essuye des critiques de Gigi Oeri à Bâle, Canepa est discuté à Zurich." Le dirigeant valaisan prolongera-t-il l'engagement de Schürmamnn qui se terminera dimanche au terme des huitièmes de finale de la Coupe de Suisse? "La question n'a pas de réponse aujourd'hui. L'objectif défini était de 33 points en championnat et une qualification en coupe. Le contrat n'est pas respecté. La défaite contre YB m'interpelle. Je lui avais conseillé de mettre plus de poids offensif dès la mi-temps, il l'a fait trop tard. Nous n'aurons plus de marge d'erreur au printemps. En décembre, tu disposes encore de deux confrontations contre chaque adversaire pour te rattraper. Cette possibilité n'existe plus après Noël. Quel que soit le technicien qui sera avec nous, 54 points restent en jeu. Il y aura de quoi faire" .