J ai envie de réagir quit à me montrer un peu provocateur. Le football populaire du milieu du 20ème siècle des vieux stades pleins dans lesnasialav a écrit :Bah t'as pas dû souvent aller à Anfield justement...Hik a écrit :T'est sûr que t'as pas confondu le All England Club avec Anfield Road?
Depuis déjà quelques années maintenant (hausse du prix des billets, mise à la porte de certains méchants hooligans ou considérés comme tels, etc.), y'a bien plus d'ambiance dans les pubs avant le match que pendant celui-ci...![]()
Triste réalité... mais le football populaire est bien mort... là-bas en tout cas
Grandes villes suisses, des années 70 & 80, de la réputation de Tourbillon de chaudron ou l adversaire et l arbitre passait un sale moment, tout cela existait surtout avant l'apparition de la culture ultras et est largement mort avec son apparition. Je n'irai pas jusqu'à prétendre à un stricte rapport de cause à effet, car je pense que cela à surtout à voir avec le changement sociétal en général mais les mouvements ultras n'y sont pas forcément pour rien dans la mort de ce football populaire qui sert à certains de référence mythologique d'un âge d'or du supportarisme.
Premièrement, les ultras ont largement contribué à modifier l'ambiance "populaire" du football en radicalisant ses habitudes et en faisant prétention d'hégémonie sur le reste des supporters qui seront dorénavant distingués des élus ultras (un peu comme dans certaines sectes chrétiennes ou les sectataires son les vrais chrétiens contrairement au reste de la masse chrétienne ignorante), et qualifiés de "mastres". Negativement, car on pourrait bien entendu mettre en avant d autres points positifs - les ultras ont contribué à la séparation de l'animation au stade d'avec le fait de match, ce qui dans le football populaire n'était pas encore le cas et contribuait peut être à une meilleure cohérence de tout le public. Les ultras pour se distinguer introduisent de nouveaux chants mais raillent également certains encouragements populaire créant ainsi une dichotomie , pour ne pas dire une certaine schizophrénie dans l'esprit populaire du football du 20s. Par exemple à Sion, jamais vous n entendrez les ultras lancer ou reprendre le plus populaire des encouragements historique du club : hop Sion! Alors que dans les années avant ultras tout le gradin nord le reprenait encodeur avec le reste du stade, Clément Bonnet stimulant ce gradin avec son écharpe Hop Sion! Levé devant lui (match coupe UEFA Sion-Thessalonique). Voilà une bonne tranche de football populaire à laquelle les ultras n ont jamais souhaité s associer.
De plus, pour aller encore plus loin, certaines pratiques illégitimes propres aux phénomènes de bandes de jeunes dont ne sont pas si éloignés que cela la logique sociale des mouvements ultras, pratiques n'ayant pas l'aval du consentement populaire, ont contribué de par leur positionnement rigide et figé, à développer indirectement la culture réactionnaire et récessionnaire qui s est développée à leur encontre. Culture de l interdit et de la sécurité qu'ils dénoncent sans doute à raison mais qui est en partie la réponse à leur excès et qui comme ils l'analysent eux-même justement contribue à la modification radicale du phénomène sociale du match de football populaire du 20ème s.
Voilà, mon intervention finalement peu réfléchie est provocatrice et je l assume. Mon but est ici simplement d'élever les débats. Et quoi qu'on dise, je répète avant tout que tous ces phénomènes sont avant tout tributaires du changement de paradigmes sociaux en constant évolution à travers les époques. Le principal moteur du changement serait d ailleurs sûrement à chercher dans les paradigmes de la société d'hyper consommation. Autrement dit le football d'avant ne peut pas être celui d aujourd'hui et ne sera pas celui de demain. Pour le meilleur et pour le pire.