Confucius a écrit :buffon a écrit :Bon analyse sur le nouvelliste du jour..
Oui excellente analyse conjointe de Jochen Dries et de David Vernaz. Le plus intéressant pour moi c'est la remarque sur le fait que soit Djitté soit Kasami sont incapables de déborder et de centrer depuis leur aile (on pourrait ajouter aussi Carlitos dans son état de forme actuel) et que Uldrikis s'est trouvé privé de bons ballons au contraire du match à Bâle ou il a pu exploiter les centres qu'il a reçu. Il est également relevé que le seul élément capable de créer du danger contre YB a été Maceiras avec ses longues remises en jeu et par ses percées sur l'aile comme sur l'action ou il obtient le penalty.
Je trouve David Vernaz souvent très perspicace.
"
Douze points séparent le FC Sion et les Young Boys après six journées de championnat. Alors que les visiteurs enchaînent une sixième victoire de rang lors de leur confrontation directe samedi au stade de Tourbilllon, le onze valaisan subit sa quatrième défaite, la troisième de rang. Le terrain traduit ce contraste chiffré, 0-3 en faveur des Bernois et une forte impression d’impuissance dans le camp sédunois. L’écart est beaucoup moins marqué dans les statistiques. Les deux formations terminent avec une possession du ballon égale sur le site officiel de la Super League, 50% de part et d’autre. Les duels gagnés se répartissent également selon un équilibre parfait, 162 dans chaque camp malgré l’impression de voir les jaune et noir souvent maîtres du ballon après un contact. «Ces chiffres sont trompeurs par rapport à la réalité du terrain que nous avons vue samedi soir à Sion», confie Jochen Dries, ancien entraîneur de la formation sédunoise. «Le match n’a pas été aussi équilibré. Sion a manqué d’agressivité, on n’a pas senti de révolte ni d’envie farouche de bousculer un adversaire qui avait encore la tête dans les étoiles. Les distances entre les lignes étaient bien trop grandes.»
Les joueurs de l’équipe valaisanne souffrent également de la vivacité supérieure de leurs adversaires qui possèdent un temps d’avance sur la majorité des ballons durant la période initiale avant de souffrir des efforts fournis sur la pelouse de Zagreb mercredi en Ligue des champions. Même si les Bernois ont été plus souvent sanctionnés par un coup de sifflet. Leur bilan recense seize fautes contre huit aux Valaisans. «L’attitude de Sion m’a surpris. Il n’avait rien à perdre. Je l’attendais plus courageux pour aller chercher des occasions.» David Vernaz, ancien joueur du club valaisan, s’avoue aussi surpris. «Plus que les fautes commises, les duels gagnés devraient pencher en faveur des Young Boys. C’est un indicateur plus fiable pour juger de l’agressivité de chaque équipe.»
Le tableau d’affichage ne demeure pas l’unique domaine dans lequel le champion en titre affirme une nette supériorité. Les colonnes des tirs cadrés indiquent un pour Sion et six pour Young Boys. Cette statistique ne recense que l’essai trop écrasé de Pajtim Kasami à la 33e que Von Ballmoos maîtrise sans souci. «Quel joueur du FC Sion a frappé au but?» interroge Jochen Dries. «L’élément le plus dangereux est Quentin Maceiras, par ses longues remises en jeu et par la percée qui conduit au pénalty.» Roberts Uldrikis, l’attaquant de pointe du onze sédunois durant cinquante-quatre minutes jusqu’à son remplacement par Carlitos, n’adresse pas une seule tentative en direction des filets bernois. «Cette discrétion s’explique autant par sa jeunesse que par le manque de percussion du FC Sion en phase offensive. Il doit encore s’aguerrir. Ce n’est pas un joueur qui prend le ballon à trente mètres et qui part seul au but. Il a besoin de centres et de ballons dans la surface de réparation. Moussa Djitté et Pajtim Kasami ne sont pas de vrais ailiers qui apportent ces actions. Il faut aussi juger un attaquant sur les ballons exploitables.» A l’exception d’un mauvais choix opéré en milieu de première mi-temps, le Letton souffre trop de son isolement. Il avait marqué deux buts à Bâle trois semaines auparavant. «Il avait bien joué le coup sur des centres où il peut se servir de son corps comme écran et jaillir», relève Jochen Dries. «Il n’y en a pas eu samedi. Il fallait le chercher davantage. Les dédoublements dans les couloirs ont été trop rares. Le fait que le bloc équipe a joué très bas n’a pas facilité la tâche d’Uldrikis d’abord, puis de Djitté qui l’a relayé en pointe.» Huit tirs au but sur l’ensemble du match donnent à l’équipe sédunoise son plus faible total depuis le coup d’envoi de la saison en championnat.
stéphane fournier"