Le Matin Online
Posté : 16.01.2005 00:18
L'avenir est-il à Sion?
CHRISTIAN CONSTANTIN Avec la probable faillite du SFC, les faits sont en train de donner raison au concepteur de l'Olympique des Alpes, prêt à foncer dans la brèche. Explications
NICOLAS JACQUIER
15 janvier 2005
«Dans dix ans, il n'y aura plus qu'une équipe romande de pointe. Il faut donc réunir nos forces, regarder au-delà de l'étroitesse des frontières cantonales.» En 1995 déjà, Christian Constantin avait actionné la sonnette d'alarme, prédit la disparition de plusieurs clubs. Il y a dix ans, l'architecte de Martigny dessinait parallèlement les contours de son «Olympique des Alpes». Une théorie qui, à l'époque, avait suscité sarcasmes et haussements d'épaules. Or que constate-t-on? «Il est indigne qu'une ville aussi riche que Genève ne parvienne pas à maintenir en vie un club aussi prestigieux que Servette.» Avec la faillite programmée du SFC, survenant deux ans après celle du LS, les faits sont en train de donner tristement raison à Constantin. Celui-ci serait-il un visionnaire? «Je suis toujours dans le même courant de pensées, répond l'intéressé. Mon projet de l'Olympique des Alpes est plus que jamais d'actualité... En Suisse, hélas, on aime bien avoir la preuve par la fin qu'il fallait faire autre chose... avant de changer de mentalité, souvent trop tardivement.»
«Le FC Sion à la place de Servette»
Si la probable fin du club «grenat», du moins sous l'appellation qui est la sienne aujourd'hui, le chagrine, le patron du FC Sion n'en demeure pas moins réaliste. Et surtout ambitieux: «Sion doit prendre et occuper la place laissée aujourd'hui vacante par Servette. Cela fait deux ans que j'y travaille. Il n'est pas possible d'envisager la création d'un grand club en Suisse romande sans le FC Sion. Le Valais est le seul canton où il existe un véritable potentiel public. Ce soutien de la base, c'est notre richesse...» L'homme de Tourbillon entend y associer l'apport de nouvelles sources de revenus. «Un club de football est l'élément moteur d'une activité qui doit générer des recettes. Il faut réussir à offrir aux gens qui le soutiennent des activités (casinos, loteries) qui leur font dépenser de l'argent.»
Sinistré, le paysage romand risque de se résumer dès le mois de février à la seule présence de NE Xamax en Super League. Grâce à l'argent des promoteurs du nouveau stade, le club «neuchâtelois» a provisoirement évité le pire, mais qu'en sera-t-il la saison prochaine? Alors que 35 km plus à l'ouest, le Yverdon-Sport du président Cornu évoque l'avènement d'un FC Romandie, Christian Constantin poursuit coûte que coûte sa croisade, quitte à (devoir) y mettre le prix. «Notre but est de retrouver les sommets en juin, de monter une équipe pour viser une promotion indispensable. Le jour où sera lancé un championnat européen, Sion devra être prêt. » Visionnaire, Christian Constantin a tout prévu. Ainsi sait-il déjà où évoluera le FC Sion en Coupe d'Europe. «On jouera à domicile au stade de la Praille! Et avec l'équipe que j'aurai construite, croyez-moi, on ne disputera pas qu'un seul match à Genève...» En attendant l'inauguration du grand stade de Martigny
CHRISTIAN CONSTANTIN Avec la probable faillite du SFC, les faits sont en train de donner raison au concepteur de l'Olympique des Alpes, prêt à foncer dans la brèche. Explications
NICOLAS JACQUIER
15 janvier 2005
«Dans dix ans, il n'y aura plus qu'une équipe romande de pointe. Il faut donc réunir nos forces, regarder au-delà de l'étroitesse des frontières cantonales.» En 1995 déjà, Christian Constantin avait actionné la sonnette d'alarme, prédit la disparition de plusieurs clubs. Il y a dix ans, l'architecte de Martigny dessinait parallèlement les contours de son «Olympique des Alpes». Une théorie qui, à l'époque, avait suscité sarcasmes et haussements d'épaules. Or que constate-t-on? «Il est indigne qu'une ville aussi riche que Genève ne parvienne pas à maintenir en vie un club aussi prestigieux que Servette.» Avec la faillite programmée du SFC, survenant deux ans après celle du LS, les faits sont en train de donner tristement raison à Constantin. Celui-ci serait-il un visionnaire? «Je suis toujours dans le même courant de pensées, répond l'intéressé. Mon projet de l'Olympique des Alpes est plus que jamais d'actualité... En Suisse, hélas, on aime bien avoir la preuve par la fin qu'il fallait faire autre chose... avant de changer de mentalité, souvent trop tardivement.»
«Le FC Sion à la place de Servette»
Si la probable fin du club «grenat», du moins sous l'appellation qui est la sienne aujourd'hui, le chagrine, le patron du FC Sion n'en demeure pas moins réaliste. Et surtout ambitieux: «Sion doit prendre et occuper la place laissée aujourd'hui vacante par Servette. Cela fait deux ans que j'y travaille. Il n'est pas possible d'envisager la création d'un grand club en Suisse romande sans le FC Sion. Le Valais est le seul canton où il existe un véritable potentiel public. Ce soutien de la base, c'est notre richesse...» L'homme de Tourbillon entend y associer l'apport de nouvelles sources de revenus. «Un club de football est l'élément moteur d'une activité qui doit générer des recettes. Il faut réussir à offrir aux gens qui le soutiennent des activités (casinos, loteries) qui leur font dépenser de l'argent.»
Sinistré, le paysage romand risque de se résumer dès le mois de février à la seule présence de NE Xamax en Super League. Grâce à l'argent des promoteurs du nouveau stade, le club «neuchâtelois» a provisoirement évité le pire, mais qu'en sera-t-il la saison prochaine? Alors que 35 km plus à l'ouest, le Yverdon-Sport du président Cornu évoque l'avènement d'un FC Romandie, Christian Constantin poursuit coûte que coûte sa croisade, quitte à (devoir) y mettre le prix. «Notre but est de retrouver les sommets en juin, de monter une équipe pour viser une promotion indispensable. Le jour où sera lancé un championnat européen, Sion devra être prêt. » Visionnaire, Christian Constantin a tout prévu. Ainsi sait-il déjà où évoluera le FC Sion en Coupe d'Europe. «On jouera à domicile au stade de la Praille! Et avec l'équipe que j'aurai construite, croyez-moi, on ne disputera pas qu'un seul match à Genève...» En attendant l'inauguration du grand stade de Martigny