AC Milan

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Mystik
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AC Milan

Message par Mystik »

Petite question aux italiens ou aux personnes cultivées dans la naissance des clubs :

Tout le monde dit "AC Milan". Sur les écharpes, l'adresse du site officiel (http://www.acmilan.com) et j'en passe, mais à ma surprise générale, le nom n'est pas écrit en italien, mais en français.

Pourquoi "AC Milan" et pas "AC Milano"???

Merci d'avance à qui pourra boucher un trou dans ma culture =P~


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zorgg
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Message par zorgg »

Le Milan AC (Milan Associazione Calcio) est fondé au soir du 16 décembre 1899 par Erbert Kilpin. Le premier nom donné au club est Milan Foot-Ball and Cricket Club. En 1901 il remporte son premier titre de champions d'Italie. Hoode, Cignaghi, Torretta, Lees, Kilpin, Valerio, Dubini, Davies, Neville, Allison, Formenti, forment l'équipe de l'époque. Le club est rebaptisé « Milan Football Club » en 1919 puis « Milan AC » en 1938.

Les couleurs du club (rouge et noir) furent choisies par Erbert Kilpin lui-même en prononçant ces mots « nous devrons être le diable et faire peur à tout le monde ».

à mon sens ... : la seule réponse possible est là : ----- >>> MILAN Foot-Ball


Rien de bien francophone là-dedans :-k :---) [-(

ahhh ouais ... autre petite question :
comment dit-on ... heu ... ?
plutôt : dit-on "football" en italien ... ?
comme dans tous les autres pays du monde :-'' :-k
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Mystik
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Message par Mystik »

Hey Zorgg... tu n'as pas répondu à ma question. :-''

C'est pas sur le mot "AC" qui m'interesse, mais le mot Milan.
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N3Bulon96

Message par N3Bulon96 »

Ben il t'a répondu ... Milano en anglais c'est Milan. C'est pas plus compliqué que ça.
demo

Message par demo »

zorgg a écrit :ahhh ouais ... autre petite question :
comment dit-on ... heu ... ?
plutôt : dit-on "football" en italien ... ?
comme dans tous les autres pays du monde :-'' :-k
en italien pour football c'est calcio d'ou le C de l'AC athletico calicio milan, enfin c'est le plus logique lol...
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seb
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Re: AC Milan

Message par seb »

L’austérité cause la disgrâce d’un grand club

FOOTBALL lundi 26 novembre 2012
Fred Hirzel et Thomas Dayer, LE TEMPS

A l’AC Milan, géant pillé du ballon rond, on n’avait jamais vu ça. Les Rossoneri peuvent-ils nourrir un légitime espoir de se remettre à flot?

Pierino Prati et Nestor Combin qui abandonnent le terrain dès la première mi-temps, respectivement victimes d’un coup de pied de karatéka dans le dos et d’une droite de boxeur en plein nez (cassé): la trame de base de ce qui restera – avec le Chili-Italie du Mondial 1962 à Santiago – le spectacle le plus violent jamais présenté en guise de football. Nous sommes le 22 octobre 1969, il s’agit de la finale retour de la Coupe intercontinentale entre Estudiantes La Plata, champion d’Amérique du Sud, et son homologue européen, l’AC Milan («Milan» étant le nom du club en idiome lombard, pas en français).

Les Italiens ont remporté l’aller 3-0 à San Siro, et leurs rivaux argentins, ulcérés, choisissent la bataille physique pour laver l’affront. La pelouse sera même envahie au terme de la partie, les joueurs milanais molestés, la police procédera à plusieurs arrestations, la fédération albiceleste suspendra les coupables pour quelques mois. Le gardien Alberto Poletti, auteur de l’agression sur Prati, sera, lui, banni à vie. Tout cela, heureusement, n’empêchera pas les Transalpins de remporter le trophée en ne s’inclinant que 2-1.

La Coupe intercontinentale, première des trois que l’AC (Associazione Calcio) Milan, né en 1899, s’adjugera, et qui contribuera à faire de lui le club le plus titré au monde sur le plan international avec 18 sacres, en compagnie d’autres Argentins plus corrects, ceux de Boca Juniors, et devant le Real Madrid.

Dix-huit, cela veut dire une Coupe du monde des clubs, trois Coupes intercontinentales donc, sept Ligues des champions (la dernière en 2007) sur onze finales disputées, cinq Supercoupes de l’UEFA (record), et deux Coupes des vainqueurs de coupe. Palmarès extraordinaire auquel s’ajoutent, sur le plan intérieur, dix-huit Scudetti (autant que l’ennemi intime Inter Milan, mais dix de moins que la Juventus), cinq Coupes d’Italie et six Supercoupes nationales. Gâterie supplémentaire, l’IFFHS (International Federation of Football History & Statistics), dans son classement traditionnel des meilleurs clubs de la planète, situe l’AC Milan au deuxième rang absolu, ayant passé 37 mois au sommet du foot contre 40 au FC Barcelone.

Et c’est cette équipe-là, sur le podium des trois plus prestigieuses du Globe avec les deux géants espagnols, qui végète aujourd’hui loin du leadership de la Serie A, flirte avec la zone de relégation, se qualifie certes en huitièmes de finale de la Ligue des champions, mais derrière Malaga dans un groupe «facile»! Le scandale de la société Fininvest du président propriétaire Silvio Berlusconi – 560 millions d’euros de dommages versés pour malversations financières –, la condamnation du même homme à un an de prison ferme pour fraude fiscale constituent évidemment les clés de la débâcle (lire ci-dessous), ainsi que l’entrée en vigueur du fair-play financier de l’UEFA, lequel interdit à l’actionnaire principal de boucher systématiquement les trous budgétaires. Charge dont, de toute manière, Berlusconi ne peut plus s’acquitter, lui qui désire attirer des investisseurs afin de racheter une partie de son club.

Aujourd’hui, le monumental AC Milan, qui jouit d’une popularité sans faille sur la Terre, ressemble à une coque de noix à la dérive. Sans doute reste-t-il une brochette de très bons joueurs, conduits par Massimiliano Allegri, un coach de talent: Mexès, Robinho – on dit qu’il rentrera au Brésil (Santos) lors du mercato hivernal –, Nocerino, Pato, Boateng, Pazzini, Montolivo, Bojan, Ambrosini, Emanuelson, Abbiati, De Jong ne sont pas n’importe qui. La nouvelle perle rossonera non plus: Stephan el-Shaawary, Italo-Egyptien de 20 printemps (il a choisi de jouer pour la Squadra azzurra), dix buts en Serie A depuis le début de la saison, deux sur les terrains d’Europe, et déjà courtisé par le Real Madrid en vue de l’exercice 2013-2014.

Mais non, la sauce ne prend plus, devenue trop légère après le retrait massif de ses plus indispensables ingrédients, nommés Ibrahimovic, Thiago Silva, Cassano, Nesta, Seedorf, Zambrotta, Gattuso, Inzaghi, Van Bommel, Aquilani, Maxi Lopez. Une Bérézina lombarde. Les transferts d’«Ibra» et Thiago Silva au Paris SG, pour un total de 67 millions d’euros (25 + 42), ont servi à combler le déficit 2011-2012, ce dont s’occupait le Cavaliere habituellement. Les autres étaient devenus trop chers. Ou trop vieux. Ou les deux à la fois.

Economies drastiques, politique d’austérité, catastrophe chez les «Milanistes». De source officieuse, on apprend que le budget annuel du club serait tombé sous la barre des 200 millions d’euros (180 pour être précis). A des années-lumière de ceux de la Juventus et de l’Inter (entre 300 et 350 millions), plus encore des mastodontes ibères – un demi-milliard d’euros pour le Real, 461 millions côté Barça. Berlusconi, pourtant, fait semblant d’y croire. Il déclarait à la TV privée Milan Channel: «Contrairement à ce que décrivent beaucoup de journalistes, l’AC Milan actuel est une équipe forte. […] Nous nous sentons costauds, et je suis sûr que nous serons aux rendez-vous italien et européen.» Tout le monde peut se tromper, car la méthode Coué ne fonctionne pas toujours.

Au cours de leur histoire emplie de gloire, les Rossoneri ont déjà connu deux crises graves, cependant beaucoup plus politiques et sportives que financières – l’effondrement des années 1996-1998, comparable à celui d’aujourd’hui, et les retombées de l’affaire des paris truqués en 2006, appelée Calciopoli. A chaque fois, l’AC Milan s’est relevé avec courage et brio. «Les vieux soldats ne meurent jamais», affirmait Sir Winston Churchill. Déconfits, écœurés, les tifosi rouge et noir ne peuvent que se raccrocher à cette petite phrase.



«Berlu» et l’AC Milan, deux destinées intimement liées
Thomas Dayer et Fred Hirzel, LE TEMPS lundi 26 novembre 2012

Les difficultés du club lombard coïncident avec celles de son président

Le rouge et le noir souffrent de relents de scandale. S’il n’est pas le seul club dont la destinée est intrinsèquement liée à celle de son propriétaire (Chelsea, par exemple, en sait aussi quelque chose), l’AC Milan doit bien admettre que la brillance de son étoile dépend des éclats de Silvio Berlusconi. Or, l’homme a été éclaboussé de nombreuses polémiques ces derniers mois, affaires de mœurs (scandale du Rubygate) ou condamnations judiciaires (jugement récent de 4 ans de prison, réduit de facto à un an pour fraude fiscale). En octobre, à la suite de ce verdict, le joueur milanais Stephan el-Shaarawy avait marqué contre Genoa et «dédié ce but au président Berlusconi. C’est un moment difficile.»

Alors, l’ancien président du Conseil italien admettait que le club avait besoin de soins, mais qu’il n’avait guère le temps de s’en occuper. Depuis, il est revenu à son chevet. «Cette saison, le nombre d’abonnements vendus par l’AC Milan est le plus bas depuis 1986, le plus bas, donc, de l’ère Berlusconi», explique Marco Pasotto, journaliste au prestigieux quotidien La Gazzetta dello Sport, qui évoque les départs de joueurs clés comme catalyseurs d’une inéluctable baisse. En 2009, le Brésilien Kaka avait quitté le club. La saison précédant son départ, 43 000 abonnements avaient été vendus. La saison suivante, ce chiffre avait chuté de 15 000 unités pour s’établir à 28 000 – une désertion. Cette année, ce ne sont que 23 000 souscriptions qui ont été enregistrées. La vente de Zlatan Ibrahimovic et de Thiago Silva au Paris Saint-Germain n’y est pas étrangère.

C’est que l’organisation milanaise doit à tout prix économiser. Elle a enregistré 70 millions d’euros de pertes en 2010 et en 2011. Et elle n’est pas parvenue à faire suffisamment augmenter ses revenus, à l’instar d’autres clubs européens (Barcelone, le Real Madrid ou le Bayern Munich, entre autres). De nouveau, on y revient, les soucis de Silvio Berlusconi ne sont pas étrangers à cette paralysie. La Fininvest, sa holding financière, qui contrôle à 100% l’AC Milan, a connu de féroces revers. Dans l’affaire Lodo Mondadori, elle a été condamnée en 2011 à débourser 560 millions d’euros.

Berlusconi, «sugar daddy»

«Silvio Berlusconi intègre la catégorie des «sugar daddies», ces papas gâteaux qui bouchent gracieusement les trous, et dont Michel Platini veut limiter l’influence grâce à l’instauration du fair-play financier», analyse Wladimir Andreff, professeur émérite de sciences économiques à l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne, et spécialiste d’économie du sport. «Les perspectives deviennent donc moins bonnes si la Fininvest se porte moins bien qu’avant, si sa bonne fortune diminue.» La «bonne fortune» ne se borne pas au matelas financier, mais à toute constellation susceptible d’assister le bailleur de fonds dans son entreprise. «Sans accuser Silvio Berlusconi de lobbying ou de corruption, on peut penser qu’il a perdu, ces derniers mois, des gages politiques, leviers qui l’aidaient dans ses missions», poursuit Wladimir Andreff. «Il aura plus de mal, désormais. Il est passé par un sommet il y a une dizaine d’années. Il doit désormais trouver, à défaut d’un remplaçant, au moins un complément.»

Des discours perméables

En Italie, politique, affaires et football ont, de tout temps, entretenu des liens affectueux. «Dès les années 1950, diriger un club de football devient presque une des modalités pour entrer en politique», explique l’historien Fabien Archambault, auteur d’une thèse intitulée Le contrôle du ballon: les catholiques, les communistes et le football en Italie (Ed. Ecole française de Rome). L’influence de Giulio Andreotti, figure marquante de la démocratie chrétienne, auprès de l’AS Rome, en atteste. Tout comme les attaches entre le royaliste Achille Lauro et Naples. «Son retrait de la vie politique a coïncidé avec la chute du club», fait remarquer Fabien Archambault. «Désormais, on a l’impression que l’AC Milan demeure un grand club, mais que personne n’est là pour lui tendre la main.»

L’historien souligne, en outre, la «perméabilité» des discours, celle du privé et du public, «typique du fonctionnement du capitalisme italien. Il ne faut pas oublier que la Fininvest est un groupe privé, mais aussi dépendant des ressources de l’Etat, si l’on songe aux chaînes de télévision dans les années 1980. Il est l’incarnation de ces mastodontes privés dépendants du pouvoir politique.»

Or, comme le relève Wladimir Andreff, l’argent de la télévision pour les clubs de football constitue une source de financements primordiale. En France, il s’agirait de 58% des revenus, répartis entre tous les clubs. En Italie, la proportion serait légèrement moindre, mais le système était individualisé jusqu’en 2010. Alors, chaque club négociait sa part. «Milan avait ainsi un contact privilégié, gagnant le plus d’argent», fait remarquer l’économiste. «Mais, depuis 2010, l’Italie est revenue à un système où c’est la Ligue qui négocie, puis redistribue selon certains critères. L’AC Milan a sans doute conservé une grosse part du gâteau, mais elle n’est sans doute plus aussi importante qu’auparavant.»

Et voilà que les Rossoneri, de luttes en faiblesses, château presque réduit en sable, doivent trouver les ressources pour aller au-delà des montagnes de douleur.
Old Bastards Sion - Constantin dégage
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