[Gabet]-Lulu ???
[Gabet]-Lulu ???
Au risque de passer pour un âne je voudrait savoir ce qu'il y a entre ces deaux entraineur. J'ai lu a plusieurs reprise qu'il ne s'entendait pas vraiment alors j'aimerais bien que quelqu'un éclaire ma lanterne.
Pour mieux comprendre regardes si tu peux les images (il y a un sujet qui dure 6min21 interview et portrait de Gabet):
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSe ... G=football#
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- doglover964
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C'est pas les entraîneurs qui sont sur le terrain...ItAlIa_RePrEzAnTe a écrit :Gabet va pour faire pour battre Lulu,c'est un avantage mais Lulu voudra aussi gagner donc ca sera un match très chaud.

tu crois vraiment que le message d'avant match va être " je déteste l'autre entraîneur, il faut tout faire pour le battre" ??
Non mais il va énormément motivé ses troupes pour aller prendre des points à ZH.doglover964 a écrit :C'est pas les entraîneurs qui sont sur le terrain...ItAlIa_RePrEzAnTe a écrit :Gabet va pour faire pour battre Lulu,c'est un avantage mais Lulu voudra aussi gagner donc ca sera un match très chaud.![]()
tu crois vraiment que le message d'avant match va être " je déteste l'autre entraîneur, il faut tout faire pour le battre" ??
- doglover964
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Ils évoluent chacun de leur côté, sans prendre de nouvelles de l'autre.lenoil a écrit :Merci pour ces réponse. Mais il se font toujours la geule pour ça (remarque il y a de quoi) ou est ce que c'est de l'histoire ancienne?
Mais les retrouvailles à Zürich risquent, à mon avis, d'être tendues par les provocations que va lancer Gabet.
D'ailleurs, pour l'histoire du tribunal, comme le match passait en direct à la télé, c'est la seule fois qu'une vidéo a été utilisée comme moyen de preuve devant le juge.
La vie est comme un pénis : simple, décontractée, détendue et reposante. Ce sont les femmes qui la rendent dur. (Confusius)
ba pourquoi pas!!!en tout cas on peut remarqué une certaine adrénaline dans les yeux de Gabet...sa va être un beau match...mais j'ai une question "à cause" de leur histoire il va y avoir des problèmes entrent supporters?!?!?des provocs(enfin d'hab. aussi y a des provoc mais voila quoi je me comprend
) on connait la grande g****e des Zurichois!!!les valaisan quand ils s y mettent aussi mais voilà quoi!!!c'est une question que je me posais!!! bon j'aurai la réponse samedi 


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Un Gabet-Lulu de derrière les ragots
FOOTBALL. Dans le procès de 1985, les deux entraîneurs vaudois en ont pris pour vingt ans. Samedi, le duel entre Zurich et Sion (2-1) a révélé leur similitude: la compétence.
Christian Despont, Zurich, Lundi 11 décembre 2006
Evidemment, tout le monde attendait que Lucien Favre évite les débats périphériques, et que Gabet Chapuisat claque quelques paroles vengeresses. Ce fut fait avec panache. Le premier a relativisé la victoire de Zurich (2-1) jusqu'à la banalisation: «Nous avons longtemps subi. Sion nous a posé de gros problèmes.» Le second a enserré son confrère pour un armistice improbable: «Prenons une photo sans les avocats. Je plaisante....»
Peu de sportifs ont cristallisé autant d'a priori que Gabet Chapuisat et Lucien Favre, enchaînés à jamais dans l'imagerie populaire. C'était il y a 21 ans. Un tacle qui fait mal, un procès qui fait scandale, tout un pays qui choisit son camp. Gabet contre Lulu, le vil agresseur contre le méchant «roudipéteur», aux confins de la jacasserie manichéenne. Depuis, la chronique ne cesse de les circonscrire dans des réputations expéditives; gavroche et cabot pour le premier, pleurnichard et pusillanime pour le second; valeureux, certes, mais subsidiairement.
Aussi asymétrique soit-elle, leur personnalité recèle une similitude évidente, accentuée par le choc au sommet de samedi: le style dépouillé, sans fard, dévoué à la gagne. Lucien Favre défend une démarche méthodique, une haute idée de l'excellence érigée en dogme. Gabet Chapuisat fonde la sienne sur une connaissance sans limite, guidée par un instinct providentiel. Tous deux semblent considérer le football, non comme une religion ou un gagne-pain, mais comme une part d'eux-mêmes.
Sion n'est pas chez lui mais, d'entrée, il impose sa perspicacité, son culot, sa verticalité. 21e minute: Saborio ouvre le score. Zurich est chahuté, mais, jusque dans le péril, son assise collective ne faiblit pas. Tout ici fleure bon le goût du geste juste et les heures de travail qui vont avec. Adossé contre une paroi, Lucien Favre assiste calmement à la déroute de son équipe. Il sait. Il attend. Il ne prête même pas oreille aux gouailleries.
Cinq mètres, huit peut-être, les séparent. Gabet Chapuisat scrute et gigote, arpente la ligne de touche avec des fébrilités de novice, râle contre l'arbitre, contre Lulu, puis contre la terre entière, à commencer par celle qui vient de tacher son pantalon. «Regarde-moi ce bourbier!» Un Carmol, une sucette, un Carmol, une cigarette. Tant pis pour les lois anti-fumeurs: ce n'est pas un jour ordinaire, mais le match le plus prestigieux de sa carrière.
Carlitos est ciselé sauvagement. «Chez toi aussi il y a des mecs qui savent tacler!», lance Gabet à son estimé collègue. Entré à la pause, Virgile Reset délaisse le flanc droit, où tant de perspectives s'ouvrent à lui. Gabet Chapuisat l'appelle en vain, hurle, gesticule, balance un coup de pied dans un panneau. Il répète souvent: «Le danger, pour un entraîneur, vient des remplaçants. La plupart se complaisent dans le rôle du pauvre chouchou incompris. S'ils ne restent pas impliqués psychologiquement, ils sont inutilisables. Je voudrais pouvoir compter sur chacun d'eux mais, neuf fois sur dix, quand je vois la tronche des mecs sur le banc, je me dis que ce n'est pas gagné.»
Sion perd tout en dix minutes. Sanel Kuljic rate le 0-2. Josely Ahoueya est expulsé pour récidive. Zurich marque à deux reprises, par Xavier Margairaz - encore - et Hannu Tihinen. Sur le banc, Gabet Chapuisat accuse le coup. Il reste prostré, hagard. Cigarette, Carmol, cigarette. L'arbitre, puis Lucien Favre, écopent de ses colères inavouables.
La chemise rayée qu'il porte fièrement finira chez son père, comme tous les renégats de son espèce. «Quand je perds avec une chemise, je ne la remets jamais. Joueur, il fallait que j'entre en avant-dernier sur le terrain, que j'enfile une chaussette précise, etc. Tous les sportifs sont superstitieux. Tous! Nous sommes tellement pris par l'enjeu que chaque détail devient obsédant. Ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs.» Même Marianne, la fidèle compagne, a l'interdiction de remettre un tailleur qui aurait essuyé une défaite.
Lucien Favre jure pourtant qu'il n'est pas superstitieux. Il est «un homme simple, profondément attaché à ses racines paysannes», peu importe les sarcasmes sur son tempérament terre à terre. Zurich a remporté ses cinq derniers matches? «C'était limite. A chaque fois.» Le deuxième au classement est relégué à huit points? «Cette avance est anecdotique. Le titre national reste très loin. Un blessé, un carton rouge, et nous voilà en bas.» Le tout-Zurich crie au «miracle Favre»? «Je ne crois pas aux miracles, juste au travail et au marché des transferts.»
Lucien Favre qui, jamais, ne se vautre dans l'éloge. Lucien Favre qui, venu à bout d'une impopularité crasse, finit par confesser un jour quelques douleurs silencieuses (LT du 8 avril): «Quand j'ai choisi de devenir entraîneur, c'était aussi pour montrer qui j'étais vraiment. Il y avait dans l'opinion publique une perception de moi lourde à porter. Pourquoi s'en cacher? C'était très dur à vivre. Tout le monde souhaite être apprécié à sa juste valeur. Aujourd'hui, j'ai l'impression que j'y suis parvenu. Les gens, je pense, voient qui je suis vraiment. Je n'ai pas peur de le dire: c'est ma plus grande victoire.»
Lucien Favre qui, toujours, relativise: «Que je sois un bon ou un mauvais entraîneur importe assez peu. Je dirais même qu'à la limite, c'est du pipeau. Ce genre de considération fluctue tellement... Je sais que, maintenant, je suis reconnu comme quelqu'un de correct, sur qui l'on peut compter. C'est essentiel.»
Dans les promenoirs du Hardturm, des personnalités de tout âge, en famille ou en bande, déclament leur empathie pour une personne «humble», «honnête», «bosseuse». Les anciens du FCZ évoquent aussi le souvenir de Gabet, «formidable joueur de l'époque», «sacrée personnalité...», «pas près de taire ses révoltes». Nombre de gens hésitent encore à porter un regard au-delà des circonscriptions, au-delà de Lulu le pragmatique et de Gabet l'outrageux, où gît la richesse humaine de deux écorchés. Depuis 21 ans, c'est toujours la même histoire.
(Le Temps 2006)
FOOTBALL. Dans le procès de 1985, les deux entraîneurs vaudois en ont pris pour vingt ans. Samedi, le duel entre Zurich et Sion (2-1) a révélé leur similitude: la compétence.
Christian Despont, Zurich, Lundi 11 décembre 2006
Evidemment, tout le monde attendait que Lucien Favre évite les débats périphériques, et que Gabet Chapuisat claque quelques paroles vengeresses. Ce fut fait avec panache. Le premier a relativisé la victoire de Zurich (2-1) jusqu'à la banalisation: «Nous avons longtemps subi. Sion nous a posé de gros problèmes.» Le second a enserré son confrère pour un armistice improbable: «Prenons une photo sans les avocats. Je plaisante....»
Peu de sportifs ont cristallisé autant d'a priori que Gabet Chapuisat et Lucien Favre, enchaînés à jamais dans l'imagerie populaire. C'était il y a 21 ans. Un tacle qui fait mal, un procès qui fait scandale, tout un pays qui choisit son camp. Gabet contre Lulu, le vil agresseur contre le méchant «roudipéteur», aux confins de la jacasserie manichéenne. Depuis, la chronique ne cesse de les circonscrire dans des réputations expéditives; gavroche et cabot pour le premier, pleurnichard et pusillanime pour le second; valeureux, certes, mais subsidiairement.
Aussi asymétrique soit-elle, leur personnalité recèle une similitude évidente, accentuée par le choc au sommet de samedi: le style dépouillé, sans fard, dévoué à la gagne. Lucien Favre défend une démarche méthodique, une haute idée de l'excellence érigée en dogme. Gabet Chapuisat fonde la sienne sur une connaissance sans limite, guidée par un instinct providentiel. Tous deux semblent considérer le football, non comme une religion ou un gagne-pain, mais comme une part d'eux-mêmes.
Sion n'est pas chez lui mais, d'entrée, il impose sa perspicacité, son culot, sa verticalité. 21e minute: Saborio ouvre le score. Zurich est chahuté, mais, jusque dans le péril, son assise collective ne faiblit pas. Tout ici fleure bon le goût du geste juste et les heures de travail qui vont avec. Adossé contre une paroi, Lucien Favre assiste calmement à la déroute de son équipe. Il sait. Il attend. Il ne prête même pas oreille aux gouailleries.
Cinq mètres, huit peut-être, les séparent. Gabet Chapuisat scrute et gigote, arpente la ligne de touche avec des fébrilités de novice, râle contre l'arbitre, contre Lulu, puis contre la terre entière, à commencer par celle qui vient de tacher son pantalon. «Regarde-moi ce bourbier!» Un Carmol, une sucette, un Carmol, une cigarette. Tant pis pour les lois anti-fumeurs: ce n'est pas un jour ordinaire, mais le match le plus prestigieux de sa carrière.
Carlitos est ciselé sauvagement. «Chez toi aussi il y a des mecs qui savent tacler!», lance Gabet à son estimé collègue. Entré à la pause, Virgile Reset délaisse le flanc droit, où tant de perspectives s'ouvrent à lui. Gabet Chapuisat l'appelle en vain, hurle, gesticule, balance un coup de pied dans un panneau. Il répète souvent: «Le danger, pour un entraîneur, vient des remplaçants. La plupart se complaisent dans le rôle du pauvre chouchou incompris. S'ils ne restent pas impliqués psychologiquement, ils sont inutilisables. Je voudrais pouvoir compter sur chacun d'eux mais, neuf fois sur dix, quand je vois la tronche des mecs sur le banc, je me dis que ce n'est pas gagné.»
Sion perd tout en dix minutes. Sanel Kuljic rate le 0-2. Josely Ahoueya est expulsé pour récidive. Zurich marque à deux reprises, par Xavier Margairaz - encore - et Hannu Tihinen. Sur le banc, Gabet Chapuisat accuse le coup. Il reste prostré, hagard. Cigarette, Carmol, cigarette. L'arbitre, puis Lucien Favre, écopent de ses colères inavouables.
La chemise rayée qu'il porte fièrement finira chez son père, comme tous les renégats de son espèce. «Quand je perds avec une chemise, je ne la remets jamais. Joueur, il fallait que j'entre en avant-dernier sur le terrain, que j'enfile une chaussette précise, etc. Tous les sportifs sont superstitieux. Tous! Nous sommes tellement pris par l'enjeu que chaque détail devient obsédant. Ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs.» Même Marianne, la fidèle compagne, a l'interdiction de remettre un tailleur qui aurait essuyé une défaite.
Lucien Favre jure pourtant qu'il n'est pas superstitieux. Il est «un homme simple, profondément attaché à ses racines paysannes», peu importe les sarcasmes sur son tempérament terre à terre. Zurich a remporté ses cinq derniers matches? «C'était limite. A chaque fois.» Le deuxième au classement est relégué à huit points? «Cette avance est anecdotique. Le titre national reste très loin. Un blessé, un carton rouge, et nous voilà en bas.» Le tout-Zurich crie au «miracle Favre»? «Je ne crois pas aux miracles, juste au travail et au marché des transferts.»
Lucien Favre qui, jamais, ne se vautre dans l'éloge. Lucien Favre qui, venu à bout d'une impopularité crasse, finit par confesser un jour quelques douleurs silencieuses (LT du 8 avril): «Quand j'ai choisi de devenir entraîneur, c'était aussi pour montrer qui j'étais vraiment. Il y avait dans l'opinion publique une perception de moi lourde à porter. Pourquoi s'en cacher? C'était très dur à vivre. Tout le monde souhaite être apprécié à sa juste valeur. Aujourd'hui, j'ai l'impression que j'y suis parvenu. Les gens, je pense, voient qui je suis vraiment. Je n'ai pas peur de le dire: c'est ma plus grande victoire.»
Lucien Favre qui, toujours, relativise: «Que je sois un bon ou un mauvais entraîneur importe assez peu. Je dirais même qu'à la limite, c'est du pipeau. Ce genre de considération fluctue tellement... Je sais que, maintenant, je suis reconnu comme quelqu'un de correct, sur qui l'on peut compter. C'est essentiel.»
Dans les promenoirs du Hardturm, des personnalités de tout âge, en famille ou en bande, déclament leur empathie pour une personne «humble», «honnête», «bosseuse». Les anciens du FCZ évoquent aussi le souvenir de Gabet, «formidable joueur de l'époque», «sacrée personnalité...», «pas près de taire ses révoltes». Nombre de gens hésitent encore à porter un regard au-delà des circonscriptions, au-delà de Lulu le pragmatique et de Gabet l'outrageux, où gît la richesse humaine de deux écorchés. Depuis 21 ans, c'est toujours la même histoire.
(Le Temps 2006)
"Comment se fait-il que personne ne me comprenne et que tout le monde m'aime"? Albert Einstein