Hélène a écrit :andré86 a écrit :Faudra refaire venir du monde à tourbillon. Vous avez vu en Angleterre ces supporters qui remplissent les stades de 3ème division
Oui, car le foot n'est pas une qu'une histoire de division, mais bien d'envie, de cœur, de respect et d'identificaSion du maillot porté. Notions largement occultées par nos brêles.
Voilà, c'est exactement ça...
En d'autres termes, un club qui se coupe de ses racines populaires est cliniquement mort. Il ne pourra survivre que par et au travers des injections de capitaux. L'exemple de ces clubs de supporters anglais en est la preuve. Ceux-ci ont tourné le dos aux investisseurs qui avaient pris le contrôle de leurs clubs. Le jour où les Qataris ou d'autres fortunes issues des émirats abandonneront des clubs comme le PSG ou Manchester City, respectivement les fonds d'investissements tourneront le dos à Manchester United, ces clubs sombreront.
Plus proche de nous, pour parler d'un exemple que tout le monde peut comprendre, Servette, club originairement du quartier du même nom, s'est tout doucement coupé de ses bases populaires, à la fin des années 80 puis plus fortement dans le courant des années 90 avec l'arrivée en outre, comme point d'orgue, de Canal + dans le capital du club. Le résultat on l'a vu par la suite. Ceux qui formaient la base populaire du club lui ont doucement mais surement tourné le dos.
Un club se coupe de ses bases populaires, lorsque les supporters ne parviennent plus à s'identifier en lui. Lorsque l'équipe ne fait plus rêver les gens de la base, ceux qui vont arborer les couleurs dans la rue, en semaine, le samedi, le dimanche. Je ne parle pas des supporters d'opportunité, ceux qui sont là quand ça gagne, et crachent quand ça perd, mais des mecs qui sont là toujours et partout, qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige ou sous la cagnard. Lorsque ces gens là ne sont plus là, c'est la mort clinique. Ces gens là s'identifie notamment au travers du club, lorsque les mecs du coin, les copains d'école, le petit du village d'à côté se trouvent sur la pelouse le dimanche, à manger du gazon, à porter haut le balson. Ces gens perdent le lien, lorsque le contact est coupé avec les joueurs, à cause de la barrière de la langue, à cause de barrière culturelle, en raison de la briéveté du passage de ces mercenaires, porteur du maillot d'un jour, déconnectés du passé du club, de sa légende.
Alors que par le passé, à la fin de la première ère CC, lorsque le FC Sion s'est retrouvé dans le dur, le noyau de fidèles était toujours là, prêt à suivre l'équipe et à saigner derrière elle, aujourd'hui il faut faire l'amer constat et admettre que ce noyau a disparu. Les gens de la rue, les ouvriers, les employés, les retraités, les gamins n'ont plus envie de prendre le chemin du stade.
Le FC Sion est devenu une troupe de cirque, composée essentiellement de clowns tristes, dont on aime à se moquer et à rire, aussi lorsque le maître de cérémonie distribue les coups de bâtons ou fait le spectacle devant des convives qui pensent qu'il est essentiel de venir se montrer sur les lieux de la fête.
Voir, être vu et croire être reconnu, puis disparaître dans l'oubli, tel est le reflet des individus de la société d'aujourd'hui et des orgies octoduriennes...