Réflexion sur l'arbitrage vidéo
Posté : 14.11.2013 19:03
Ayant passé une partie de mon adolescence aux Etats-Unis, j'ai gardé le goût et la passion du football américain. D'ailleurs grâce à internet, je suis depuis toujours mon équipe préférée évoluant dans le championnat universitaire américain. Ce sport est largement arbitré par la vidéo, et contrairement aux craintes de ceux qui la voient d'un mauvais oeil, il n'a pas pour autant perdu son âme, et au contraire en a gagné en honnêteté en contribuant largement à diminuer les gestes anti-sportif de tricherie. Le même constat peut être appliqué au rugby que je connais déjà un peu moins. Ces deux sports d'équipe au ballon ovale sont particulièrement fair-play. Cela n'empêche pas certains débats assez passionnés sur certaines décisions arbitrales, même vidéo, qui dès qu'il s'agit d'interprétation peut rapidement tourner au débat passionné selon l'équipe que vous supportez.
L'arbitrage vidéo a comme principe premier, de ne pas changer une décision des arbitres de terrains, si les images vidéos laissent planer le moindre doute. Les images vidéos, pour avoir le poids d'une décision d'arbitre de terrain, doivent être univoques, et (du moins en théorie) ne pas devoir être sujettes à une interprétation possible. Dans ce cas, la décision première de l'arbitre de terrain prime, même si elle est hyper controversée.
En tirant l'expérience du football américain, mais surtout du rugby qui lui est bien plus proche, le football, afin de pouvoir intégrer à sa pratique l'arbitrage vidéo, devrait en amont modifier un autre paramètre de son jeu : la gestion du chronométrage. Et cela, en connaissant l'esprit conservateur du football, n'est pas une révolution gagnée d'avance. Sans arrêt du chronomètre, l'arbitrage vidéo n'est voué qu'au simple contrôle de la ligne de but. La question première consiste à se demander comment arrêter le chronomètre et gérer la notion de temps dans le football ? En se basant sur l'expérience du rugby, je propose tout d'abord d'abandonner les minutes de temps additionnels dans le football. L'arbitre arrêterait dorénavant le match à la fin du déroulement de la dernière action de jeu après la 90ème (45ème) minute, quitte à pour se faire, laisser tirer un coup franc ou un dernier corner et laisser l'action qui s'en suit se dérouler également. Les traditionnelles ainsi perdues, seraient compenser par l'arrêt du chronomètre dans des circonstances bien établies par le règlement. Ainsi, dorénavant, le chronomètre s'arrêterait dans les trois situations de jeu suivante : lors d'un goal, et cela jusqu'au coup de sifflet de remise en jeu qui s'en suivrait, en cas de blessure d'un joueur resté au sol sur le terrain, de l'entrée de l'équipe de soigneurs jusqu'au coup de sifflet de remise en jeu et finalement, sur décision de l'arbitre, quand il souhaite faire appel à son arbitre vidéo. A ces trois situations, on pourrait éventuellement ajouter un arrêt chronomètre lors de tout changement s'effectuant à partir de la 85ème minutes de jeu.
L'arrêt du chronomètre lors d'un but, permettrait le visionnage systématique de chaque but par l'arbitre vidéo. En cas de rapide sentiment d'évidence tel que position de hors jeux explicite, faute claire, non franchissement de la ligne de but, l'arbitre vidéo fait immédiatement part de ce qu'il voit à l'arbitre de jeu par oreillette. Celui-ci par un coup de sifflet et un geste à inventer (en football américain l'arbitre dessine un carré (comme télé) devant lui, signale à l'assemblée et aux joueurs que le jeu ne va pas reprendre tout de suite et que la décision de but est suspendue. L'action est revue sous différents angles ralentis encore une fois, et en cas d'évidence, le but est annulé ou au contraire accordé.
L'arrêt du chronomètre en cas de joueur blessé resté au sol, permet d'améliorer sa sécurité, et surtout, empêche les cas de simulation de blessure en fin de match pour gagner du temps.
L'arbitre de jeu est aussi en droit d'arrêter le chrono et de demander l'assistance de l'arbitre vidéo en cas de grande présomption de geste d'anti-jeu non vu directement : comme par exemple coup de coude, geste d'humeur grave, simulation grotesque.
L'avantage de toutes ces conséquences serait la modernisation du football qui y gagnerait en professionnalisme (dans des rencontres où les enjeux valent parfois des millions), la réduction de la tricherie et de l'esprit "anti-jeu" (dans le sens où des joueurs qui se savent surveillés en direct arrêtent de tricher (par exemple l'arrêt du chronomètre en cas de joueur au sol empêcherait dorénavant ce type d'anti-jeu particulièrement désagréable et répandu. Car dorénavant pourquoi se rouler au sol pour gagner du temps si le chronomètre s'arrête ?)
Le désavantage consisterait à bouleverser un jeux classique et conservateur. L'arrêt du chronomètre risque de changer légèrement la physionomie classique d'un match (un peu plus haché).
Conclusion : tout ce que je viens d'exposer est une utopie et ne se fera jamais, le football n'étant pas le rugby, et je trouve cela bien dommage.
L'arbitrage vidéo a comme principe premier, de ne pas changer une décision des arbitres de terrains, si les images vidéos laissent planer le moindre doute. Les images vidéos, pour avoir le poids d'une décision d'arbitre de terrain, doivent être univoques, et (du moins en théorie) ne pas devoir être sujettes à une interprétation possible. Dans ce cas, la décision première de l'arbitre de terrain prime, même si elle est hyper controversée.
En tirant l'expérience du football américain, mais surtout du rugby qui lui est bien plus proche, le football, afin de pouvoir intégrer à sa pratique l'arbitrage vidéo, devrait en amont modifier un autre paramètre de son jeu : la gestion du chronométrage. Et cela, en connaissant l'esprit conservateur du football, n'est pas une révolution gagnée d'avance. Sans arrêt du chronomètre, l'arbitrage vidéo n'est voué qu'au simple contrôle de la ligne de but. La question première consiste à se demander comment arrêter le chronomètre et gérer la notion de temps dans le football ? En se basant sur l'expérience du rugby, je propose tout d'abord d'abandonner les minutes de temps additionnels dans le football. L'arbitre arrêterait dorénavant le match à la fin du déroulement de la dernière action de jeu après la 90ème (45ème) minute, quitte à pour se faire, laisser tirer un coup franc ou un dernier corner et laisser l'action qui s'en suit se dérouler également. Les traditionnelles ainsi perdues, seraient compenser par l'arrêt du chronomètre dans des circonstances bien établies par le règlement. Ainsi, dorénavant, le chronomètre s'arrêterait dans les trois situations de jeu suivante : lors d'un goal, et cela jusqu'au coup de sifflet de remise en jeu qui s'en suivrait, en cas de blessure d'un joueur resté au sol sur le terrain, de l'entrée de l'équipe de soigneurs jusqu'au coup de sifflet de remise en jeu et finalement, sur décision de l'arbitre, quand il souhaite faire appel à son arbitre vidéo. A ces trois situations, on pourrait éventuellement ajouter un arrêt chronomètre lors de tout changement s'effectuant à partir de la 85ème minutes de jeu.
L'arrêt du chronomètre lors d'un but, permettrait le visionnage systématique de chaque but par l'arbitre vidéo. En cas de rapide sentiment d'évidence tel que position de hors jeux explicite, faute claire, non franchissement de la ligne de but, l'arbitre vidéo fait immédiatement part de ce qu'il voit à l'arbitre de jeu par oreillette. Celui-ci par un coup de sifflet et un geste à inventer (en football américain l'arbitre dessine un carré (comme télé) devant lui, signale à l'assemblée et aux joueurs que le jeu ne va pas reprendre tout de suite et que la décision de but est suspendue. L'action est revue sous différents angles ralentis encore une fois, et en cas d'évidence, le but est annulé ou au contraire accordé.
L'arrêt du chronomètre en cas de joueur blessé resté au sol, permet d'améliorer sa sécurité, et surtout, empêche les cas de simulation de blessure en fin de match pour gagner du temps.
L'arbitre de jeu est aussi en droit d'arrêter le chrono et de demander l'assistance de l'arbitre vidéo en cas de grande présomption de geste d'anti-jeu non vu directement : comme par exemple coup de coude, geste d'humeur grave, simulation grotesque.
L'avantage de toutes ces conséquences serait la modernisation du football qui y gagnerait en professionnalisme (dans des rencontres où les enjeux valent parfois des millions), la réduction de la tricherie et de l'esprit "anti-jeu" (dans le sens où des joueurs qui se savent surveillés en direct arrêtent de tricher (par exemple l'arrêt du chronomètre en cas de joueur au sol empêcherait dorénavant ce type d'anti-jeu particulièrement désagréable et répandu. Car dorénavant pourquoi se rouler au sol pour gagner du temps si le chronomètre s'arrête ?)
Le désavantage consisterait à bouleverser un jeux classique et conservateur. L'arrêt du chronomètre risque de changer légèrement la physionomie classique d'un match (un peu plus haché).
Conclusion : tout ce que je viens d'exposer est une utopie et ne se fera jamais, le football n'étant pas le rugby, et je trouve cela bien dommage.