«Munoz sera toujours sur le banc la saison prochaine»
Christian Constantin prédit un long passage sur le banc du FC Sion à son nouvel occupant. Et explique pourquoi il est toujours aussi incorrigible avec le totomat.
-Christian Constantin, dîtes vingt-sept (ndlr: coaches déjà virés)… Malgré le poids des ans et l’expérience, vous demeurez incorrigible…
-Je fais ce que je dis, en fonction des objectifs qui avaient été définis. Des buts avaient été fixés avec Pierre-André. Ils n’ont pas été atteints. Dans ces conditions, je suis logique avec moi-même. Je ne suis pas incorrigible, je me considère plutôt comme étant responsable. Le totomat a toujours raison.
-Mais pourquoi Munoz et pas Domenech ou un autre candidat par exemple?
-Parce que Domenech n’a jamais fait acte de candidature, au contraire de deux anciens sélectionneurs de l’équipe d’Angleterre, Sven-Goran Eriksson et Glenn Hoddle. Marco Simone était lui aussi intéressé, tout comme Zico, dont j’ai reçu un appel. Il voulait venir à tout prix. Munoz correspond exactement aux critères que je m’étais fixés. Il a effectué un super boulot dans des conditions difficiles avec NE Xamax, et son palmarès parle pour lui. C’est un mélange de Bigon et de Trossero.
-Voici 48 heures, vous hésitiez encore à (ne pas) échanger un borgne contre un aveugle. Doit-on en conclure que votre nouveau coach possède une bonne vue?
-Il voit bien les choses, en tout cas, et sait, comme moi, ce qu’il se veut. On travaille pour être devant. J’avais déjà pensé à lui plusieurs fois, mais pas forcément pour intervenir entre deux matches. Cette fois, toutes les conditions étaient réunies. Il aura six semaines devant lui pour bâtir et préparer l’équipe comme il l’entend.
-Très franchement, à ce rythme, Munoz finira-t-il selon vous la saison?
-J’en suis persuadé. Je pense même qu’il sera toujours sur le banc du FC Sion la saison prochaine, car il aura atteint le barème imposé, de sorte que son contrat sera automatiquement reconduit au mois de mai.
-A Neuchâtel, Munoz avait débarqué avec son propre et imposant staff technique. Sera-ce également le cas en Valais?
-Il arrive avec le préparateur physique qui l’accompagne partout depuis plusieurs années, si fait que l’on disposera dorénavant de deux préparateurs. Le reste de l’encadrement ne va pas bouger, que cela soit l’assistant ou l’entraîneur des gardiens.
-Après son passage à la Maladière, Victor sait-il le français?
-On s’est parlé en français et je crois que l’on s’est compris. Il connaît déjà les langues latines et fera rapidement des progrès chez nous dans la langue de Molière.
Par Nicolas Jacquier.
Le Matin
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