[Foot business] Merci les grands clubs

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nufc
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[Foot business] Merci les grands clubs

Message par nufc »

Les clubs riches sont de «petits» employeurs

FOOTBALL. Une étude menée à Neuchâtel démolit les préjugés quant à la boulimie des gros bras.

Stéphane Mandard, Le Monde, Mardi 5 décembre 2006

Pour le président de la Fédération internationale de foot (FIFA), Joseph Blatter, les clubs les plus riches faussent les compétitions en achetant un maximum de joueurs. «Il y a comme un embouteillage de joueurs en Europe. Les gros clubs, avec beaucoup d'argent, peuvent se permettre d'acquérir des joueurs, beaucoup de joueurs, et les meilleurs d'entre eux», avait-t-il déclaré devant les dirigeants des plus grands clubs de la planète réunis à Dubaï. Et de poursuivre: «Ils ont 25, 30 joueurs dans leur effectif, mais le football se joue à onze. Que font les autres joueurs? Ils attendent?»

Le record marseillais

La première «étude annuelle sur le marché du travail européen des footballeurs», réalisée par le Centre international d'étude du sport (CIES) de Neuchâtel et le Centre d'étude et de recherche sur le sport et l'observation des territoires (Cersot) de l'Université de Franche-Comté, nuance ce propos. «Contrairement à ce que nous attendions, les meilleurs clubs, qui disputent le plus grand nombre de matches officiels, ne sont pas ceux qui utilisent le plus grand nombre de joueurs», constatent les auteurs, Raffaele Poli et Loïc Ravenel.

L'étude, qui sera rendue publique jeudi, concerne les cinq principaux championnats européens: la Ligue 1 française, la Liga espagnole, la Série A italienne, la Premier League anglaise et la Bundesliga allemande. Selon le critère retenu par les deux chercheurs (avoir disputé au moins un match) pour bâtir leurs statistiques, 2752 joueurs ont été utilisés lors de la saison 2005-2006 par les 98 clubs participant à ces compétitions. C'est un club français, l'Olympique Marseille, qui a utilisé le plus de joueurs: 39. Avec 25 joueurs utilisés, l'AC Milan et le Bayern Munich, qui ont remporté les championnats italien et allemand, sont parmi les plus faibles «employeurs». Les Marseillais, 5e du championnat, pâtissent d'avoir aligné une équipe réserve lors du match PSG-OM.

Real et Barça top formateurs

Reste que d'autres paramètres confirment l'instabilité du club olympien. L'étude relève ainsi que seulement 5,8% des joueurs de l'OM ayant participé à la saison 2005-2006 étaient au club depuis au moins trois saisons, contre 72% pour le Bayern Munich et 70,8% pour l'AC Milan, les deux clubs au turn-over le plus faible d'Europe. «Ce ne sont pas les grands clubs qui font le plus tourner leur effectif», conclut Raffaele Poli.

Une autre statistique bat en brèche certains préjugés sur la boulimie d'achat des clubs les plus riches. Ainsi, le FC Barcelone a remporté la Ligue des champions et le championnat espagnol en ne recrutant que trois joueurs (Andrea Orlandi, Mark Van Bommel et Santiago Ezquerro) sur l'ensemble de la saison 2005-2006. Avec 19 joueurs recrutés sur la même période, l'OM est l'un des clubs européens qui a été le plus actif sur le marché des transferts.

L'étude de l'Observatoire des footballeurs professionnels remet également en cause quelques idées reçues en matière de formation des joueurs. Il apparaît ainsi qu'avec respectivement 44 et 35 joueurs, ce sont deux poids lourds européens, le Real Madrid et le FC Barcelone, qui ont formé le plus gros bataillon des footballeurs évoluant dans les cinq principaux championnats européens.

(Le Temps 2006)
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Anthoine
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...

Message par Anthoine »

Pour l'Om tu peux rajouter, 39 mauvais joueurs, et ça c'est un véritable record :love:

Un vrai troupeau de chèvres !
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Mystik
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Message par Mystik »

Je serai interessé de savoir quelles sont les statistiques de Chelsea dans cette étude!
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LeMoche
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Message par LeMoche »

Clubs aux mains de milliardaires: UEFA craint que cela "tue la compétition"

05.12.2006 20:16

L'UEFA craint que le passage de grands clubs de football aux mains de milliardaires, alors que Liverpool doit passer sous contrôle de financiers émiratis, "ne crée un déséquilibre qui peut tuer l'intérêt des compétitions", a indiqué mardi l'instance européenne du football.

"Il est certain que ça représente un danger", a indiqué à l'AFP William Gaillard, responsable de la communication de l'UEFA. "Il est évident qu'à court terme c'est un plus pour des équipes de Premier League (la 1re div. du football anglais), un contrepoids aux milliardaires actuels".

"Mais à long terme, a poursuivi le directeur de la communication, cela alimente une spirale inflationniste incontrôlable. Les Américains l'avaient anticipée (dans leurs sports) dès les années 1930 en instaurant le salary cap (encadrement de la masse salariale)".

"L'UEFA ne peut pas imposer ce genre de décisions, a dit M. Gaillard au sujet d'un +salary cap+, mais seulement, comme nous le faisons, instaurer un contrôle des dépenses. Nous croyons à la subsidiarité: aux fédérations nationales d'intervenir".

"Gros salaires impayés"

-----------------------

"Cela représente un risque de déséquilibre pour nos compétitions européennes (si des clubs recrutent des joueurs sans compter, ndlr), mais nous restons vigilants", a-t-il ajouté.

"Certains (riches propriétaires) sont là pour la durée, mais d'autres non. Si un club est aux mains d'une sorte de bienfaiteur et que celui-ci change de centre d'intérêt, a estimé M. Gaillard, il risque de se retrouver avec des dettes, des gros salaires impayés, et des milliers de supporteurs se retourneront vers leur fédération nationale ou vers l'UEFA".

"Il faudrait aussi que les pouvoirs publics se rendent compte de la popularité du football et de son impact, a-t-il conclu. Malheureusement, ils sont inactifs depuis l'arrêt Bosman, et n'ont jamais su donner un contenu à l'exception sportive prévue par le traité européen de Nice en 2001".

M. Gaillard réagissait au rachat en cours de Liverpool par Dubai International Capital (DIC). Des "négociations exclusives" ont été entamées avec Liverpool en vue d'une entrée du groupe financier émirati dans le capital du club. DIC est contrôlé par la famille al-Maktoum qui gouverne la ville-émirat.

Les investisseurs étrangers contrôlent désormais près du tiers de la Premier League. Après les Américains Malcolm Glazer et Randolph Lerner (Manchester United et Aston Villa), l'Egyptien Mohammed al-Fayed (Fulham), le Franco-Israélien Alexandre Gaydamak (Portsmouth) et le Russe Roman Abramovich (Chelsea), le groupe d'investisseurs mené par le président de la Fédération islandaise Eggert Magnusson est devenu fin novembre l'actionnaire principal de West Ham. (AFP)
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Arpentu
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Message par Arpentu »

En attendant, certains joueurs en profitent pour assurer leur retraite... un million d'euro par mois pendant 6 mois je dirais pas non, même s'il faut aller vivre là-bas...

Dans le même temps, pour le club qui le paye, vous pensez vraiment que la présence de Figo va leur ramener en 6 mois plus que ces 6'000'000 € pour couvrir le salaire?

(Yahoo! Sport)

Luis Figo signe avec le club saoudien d'Al Ittihad

mer 27 déc, 23h45

RIYAD (AP) - La star du football portugais Luis Figo a signé un contrat avec le club saoudien d'Al Ittihad.

Il jouera pendant six mois pour huit millions de dollars (six millions d'euros), a-t-on appris auprès d'un responsable du club s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Figo, 34 ans, jouait à l'Inter Milan depuis 2005. Avant cela, le milieu de terrain portugais a évolué au Sporting Lisbonne, ainsi qu'au FC Barcelone et au Real Madrid.

Il a pris sa retraite internationale après le match contre l'Allemagne comptant pour la troisième place de la Coupe du monde de football en juillet. Il s'agissait alors de sa 127e sélection.

Al Ittihad a remporté la Ligue des champions asiatique en 2004 et 2005 et a été éliminé en quart de finale cette année.
AP
ir/v612
...c'est tout.
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nufc
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Message par nufc »

Arpentu a écrit :Dans le même temps, pour le club qui le paye, vous pensez vraiment que la présence de Figo va leur ramener en 6 mois plus que ces 6'000'000 € pour couvrir le salaire?
Si le prix du pétrole augmente durant ces 6 mois, oui...
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Wallis
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Message par Wallis »

nufc a écrit :
Arpentu a écrit :Dans le même temps, pour le club qui le paye, vous pensez vraiment que la présence de Figo va leur ramener en 6 mois plus que ces 6'000'000 € pour couvrir le salaire?
Si le prix du pétrole augmente durant ces 6 mois, oui...
Ce genre de club a un président légérement plus riche que M. Constantin...

Je me fait vraiment pas de souci pour savoir ou ils vont trouvé l'argent!
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Message par nufc »

«Le football d'élite peut rester un jeu»

ELECTION. Candidat à la présidence de l'UEFA, Michel Platini a donné un caractère social et universel à sa campagne. Opposé au Suédois Lennart Johansson, titulaire du poste depuis 1990, il livre sa vision à deux semaines du scrutin.

Simon Meier, Paris, Samedi 13 janvier 2007

La mèche est un poil mieux rangée. Et la silhouette a pris sur les bords. Michel Platini, le joueur le plus génial des années 1980 avec Diego Maradona, a changé de tenue. Short contre pantalon à pinces. Mais sa détermination n'a pas pris une ride. A 51 ans, l'ex-roi du coup franc vise la plus haute lucarne du foot continental: la présidence de l'UEFA (Union des associations européennes de football). Son glorieux passé sur le terrain, son charisme et ses nobles idées convaincront-ils la majorité des 52 associations nationales appelées à voter, le 26 janvier à Düsseldorf? Son concurrent, le Suédois Lennart Johansson, 77 ans dont dix-sept en fonction, connaît toutes les ficelles du métier...

Mardi à Paris, au nouveau siège de la fédération française, l'ancien conseiller spécial de Sepp Blatter est revenu sur ses ambitions, ses rêves. Avec humanité, dans la droite ligne d'une campagne entamée au lendemain du Mondial 2006. Aspirations d'un idéaliste qui tient à ce que le jeu prenne le pas sur l'argent.

Le Temps: Vous avez récemment déclaré savoir qui allait voter pour ou contre vous. Est-ce à dire que les jeux sont déjà faits?

Michel Platini: Non. Je sais où sont mes appuis et qui souhaiterait me voir échouer - je ne vous donnerai aucun nom. Mais il reste une vingtaine d'associations indécises, et c'est là que se fera la différence.

- Comment les convaincre?

- C'est une bonne question... Si je le savais, tout serait joué. Dans les deux semaines à venir, j'effectuerai quelques visites dans des pays où je ne suis pas encore allé. Certains trancheront un peu au feeling, on verra. Aux présidents des fédérations de savoir avec qui ils veulent travailler dans le futur. Pour moi, l'important est de tout donner, de ne rien regretter. Après, comme d'habitude, tout se jouera sur le terrain...

- Vous savez comment gagner un match. Etes-vous suffisamment armé, sur le plan politique, pour remporter une telle élection?

- Plutôt qu'à un politicien, je m'apparente à un entraîneur qui exprime sa vision et cherche à faire passer ses idées. La politique, c'est l'art du mensonge. Moi, je suis un homme de convictions, libre, qui ne doit rien à personne. Ils me prendront comme je suis, ou ne me prendront pas. Je n'ai pas dix-sept ans de présidence de l'UEFA derrière moi, mais je considère que mon expérience du football est supérieure à celle de monsieur Johansson.

- Lui prétend exactement le contraire...

- Le football fait partie de ma vie depuis plus de quarante ans, je suis dirigeant depuis 1992. Je suis conscient de ne pas avoir la science infuse et je saurai m'entourer. Il y a 200 employés à l'UEFA et 52 présidents d'associations nationales avec qui collaborer. Si je ne trouve pas de gens compétents parmi eux, ce sera grave.

- Que pensez-vous du choix de Johansson, qui s'est représenté après avoir dit dans un premier temps qu'il était l'heure pour lui de «partir à la pêche»?

- C'est courageux. Il s'est représenté parce que personne d'autre n'a osé le faire à sa place. Je ne suis pas sûr qu'il ait été personnellement motivé par cette élection. S'il gagne, d'après ce que j'ai lu, il continuera de s'occuper de ses petits-enfants et cédera son poste dans les deux ans.

- Pourquoi, alors, cherche-t-il à vous contrer?

- Je ne sais pas... Des relents de 1998, peut-être [ndlr: lors de l'élection à la tête de la FIFA, Platini avait ouvertement milité pour Sepp Blatter, vainqueur du Suédois]. Je respecte beaucoup ce que Johansson a fait à la tête de l'UEFA. Je ne me bats pas contre lui, je me bats contre un establishment.

- Vous vous opposez notamment au G14 (entité regroupant dix-huit des clubs les plus puissants d'Europe), et vous souhaitez réformer la Ligue des champions...

- J'estime que quatre clubs anglais ou espagnols en Ligue des champions, c'est beaucoup. Je propose qu'il y en ait trois, ce qui ouvrirait la porte, par exemple, au champion du Danemark. Il ne s'agit pas d'une réforme mais d'un ajustement. Concernant le G14, je ne suis en effet pas pour officialiser une association des clubs les plus riches d'Europe. Pourquoi pas les dix-huit plus pauvres de Suisse, ou les dix-huit plus sympas d'Allemagne? Cela dit, je ne veux exclure personne: je suis pour que toutes les familles du foot déterminent l'avenir.

- Comment voyez-vous cet avenir?

- Même si le Mondial allemand a plutôt été défensif, je trouve que le football est beau en ce moment. Il y a du style, des joueurs magnifiques. Mais autour, il y a des soucis. Nous devons retrouver certaines valeurs. Le business existe mais il ne doit pas avoir la mainmise sur le jeu. Une défaite ne doit pas constituer un drame économique. Il faut protéger les clubs, petits, moyens ou grands, de cette dérive. L'idée n'est pas de revenir en arrière par rapport à ce qui a été fait, mais on peut réguler. Le football d'élite peut rester un jeu.

- Est-il possible, comme vous le désirez, de mettre d'accord «toutes les familles du football»?

- Il le faut. Si nous continuons comme ça, ce sont les politiques qui feront le football de demain. Mieux vaut réunir tout le monde autour d'une table plutôt que de finir devant des tribunaux, comme en 1995 avec l'affaire Bosman. J'ai pour projet de rédiger, avec l'aide de tous, une charte européenne du football. A nous de trouver le juste équilibre.

- Si l'UEFA et la FIFA commençaient par montrer l'exemple...

- Les deux instances doivent forcément travailler main dans la main, ce qui n'a jamais été le cas ces dernières années. La philosophie de Sepp Blatter me convient bien. Nous pouvons créer quelque chose de formidable en commun.

- Pouvez-vous être élu sans l'appui des grosses fédérations?

- Qui vous dit que je ne l'ai pas? L'Allemagne soutient Johansson parce qu'elle a obtenu le Mondial 2006, et l'Espagne le défend aussi. Mais la France est avec moi et je ne suis pas sûr que l'Italie et l'Angleterre soient contre.

- Le drame du Heysel, que vous avez vécu de l'intérieur avec la Juventus, a-t-il eu une influence dans votre volonté de défendre les intérêts du football?

- J'avais 28 ans, et cette soirée [ndlr: 39 personnes avaient péri le 29 mai 1985 à Bruxelles] m'a traumatisé à vie. Depuis, beaucoup de choses ont été faites en matière de sécurité dans les stades. Ce n'est pas moi qui vais tout régler. Si je suis devenu dirigeant, c'est avant tout pour défendre une philosophie, une mentalité, une façon d'être. J'aurais pu poursuivre ma carrière d'entraîneur. J'ai entamé un cursus administratif parce que j'avais des choses à dire.

- La proximité du terrain ne vous manque-t-elle pas?

- Je n'ai jamais ressenti de nostalgie concernant mes carrières de joueur ou d'entraîneur. Quand tu inaugures un terrain en Moldavie, en Arménie ou en Pologne, quand tu offres des ballons à des gamins russes, c'est le nirvana dans leurs yeux. C'est comme le plus beau des baisers d'amour. Il ne faut pas oublier cette dimension du football.

- Quoi qu'il advienne, que retiendrez-vous de cette campagne?

- Elle a été longue, et j'aurai de toute façon besoin de me remettre en place physiquement (il se tâte le ventre en déployant ses jambes). Quand on est invité à gauche à droite, qu'il faut sans cesse toaster, ce n'est pas bon pour le foie. Plus sérieusement, je retiendrai beaucoup d'échanges et d'amitiés. J'ai constaté que, derrière la politique, il y a des êtres humains et des valeurs.

- Si vous l'emportez, quelle sera votre première décision?

- Je nommerai Lennart Johansson au rang de président d'honneur.

- Pour la beauté du geste?

- Parce que j'aime l'histoire du foot et ceux qui l'ont façonnée.

- Et si vous perdez?

- Je suis un compétiteur, j'aime gagner. Mais une défaite, ce n'est pas la fin du monde. Avec le recul, le France-Allemagne de 1982 [ndlr: demi-finale perdue par les Bleus lors du Mundial espagnol] reste l'un des plus grands moments de ma vie. Si je perds, je commence par prendre un vol aller simple pour les îles et je me pose un moment. J'aurai dit ce que j'avais à dire. J'aurai fait mon testament footballistique.

- Qu'ajouteriez-vous pour convaincre les 52 présidents de voter pour vous?

- Je suis prêt.

Le duel sera indécis jusqu'au bout

L'intervention de Sepp Blatter pourrait peser en faveur du Français.

«Si les joueurs, les supporters et les journalistes votaient, l'élection de Michel Platini ne ferait pas un pli», glisse un employé de la Fédération française de football (FFF). Sourire en coin, mais sans le moindre excès d'euphorie. Car c'est un fait: seuls les présidents des 52 associations affiliées à l'UEFA auront droit à la parole le 26 janvier. Et au petit jeu des pronostics et des bruits de couloir, il est difficile d'y voir clair.

La Suisse ne se mouille pas

Si l'Allemagne, qui considère Lennart Johansson comme un «facteur de stabilité» pour le football, a ouvertement pris position en faveur du Suédois, rares sont les pays qui se sont prononcés à l'heure actuelle. «On peut penser que bon nombre de fédérations se décideront au dernier moment. La qualité des présentations des deux candidats, le jour J à Düsseldorf, pourrait même être décisive», chuchote une voix de l'Association suisse de football, sous le couvert de l'anonymat. Peter Gilliéron, secrétaire général de l'ASF, ne se mouille pas non plus: «Le vote est confidentiel et nous ne rendrons pas notre décision publique», s'excuse-t-il.

L'état-major de l'UEFA opterait nettement pour un statu quo: l'élection du comité exécutif approche à grands pas. Par ailleurs, le réseau d'accointances et le savoir-faire politique de Lennart Johansson peuvent apparaître comme des armes fatales à deux semaines du duel final. Mais le challenger français, d'abord vu comme un dangereux révolutionnaire, n'a pas ménagé sa peine ces six derniers mois pour modérer certaines de ses positions et bichonner sa cote.

La présence de 41 membres d'associations nationales, jeudi pour l'inauguration du nouveau siège de la FFF, est encourageante mais ne peut passer pour un plébiscite - Lennart Johansson était lui aussi dans les murs. Et personne ne saura jamais à qui la soirée, achevée dans les méandres d'un célèbre cabaret parisien, a vraiment profité.

Renvoi d'ascenseur

La phrase lâchée par Sepp Blatter, la veille dans Le Matin, pourrait en revanche revêtir davantage de poids. Interrogé sur sa préférence, le président de la FIFA a déclaré que, sur ce coup-là, il se sentait «plus footballeur que dirigeant». Un appui à la fois discret et limpide envers son ancien conseiller personnel.

Le Haut-Valaisan ne peut avoir oublié le soutien inconditionnel que Michel Platini lui a accordé lors de son élection à la FIFA en 1998... au détriment de Lennart Johansson. Le renvoi d'ascenseur pourrait-il faire pencher la balance? Peut-être bien. A moins que.
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Message par nufc »

Football: Le duel Platini - Johansson

DÜSSELDORF - L'UEFA va jouer un match lourd d'enjeux avec l'élection de son président vendredi à Düsseldorf. Un monde sépare Michel Platini, candidat d'une "régulation plus sociale que financière", et Lennart Johansson, président sortant qui veut préserver son "héritage".

D'un côté, le Suédois Johansson (77 ans), en poste depuis 1990. Ce grand argentier des années fastes, qui avait annoncé sa retraite avant de se représenter, met en avant le "revenu de plus de 5 milliards d'euros depuis 1992-93" généré par la seule Ligue des champions, compétition phare.

De l'autre, le Français Platini (51 ans), ancien numéro 10 vedette des Bleus, veut redonner sa "primauté au jeu" et redistribuer les cartes, comme lorsqu'il entend ramener de quatre à trois le nombre de clubs anglais, italiens et espagnols qualifiés pour la Ligue des champions, si chère à M. Johansson.

Au début de la campagne, le glorieux passé de M. Platini sur le terrain, son charisme et son jeune âge - comparé à M. Johansson - ne pesaient pas lourd face aux réseaux tissés par le Suédois du haut de ses quatre mandats de quatre ans. Mais aujourd'hui, aucun observateur ne se risque à prédire une répartition des 52 voix.

"C'est toute la difficulté de ce scrutin, qui concerne de grands électeurs, où il n'est pas possible de jouer sur une opinion publique, où le contact personnel compte avant tout, analyse Jean-Louis Valentin, conseiller du candidat français. Mais il ne faut pas oublier que Michel Platini est aussi un dirigeant sportif (vice-président de la Fédération française depuis 2001, membre du comité exécutif de l'UEFA et de la FIFA depuis 2002) ce qui fait qu'aujourd'hui il a sa chance". Peu de fédérations se sont déclarées officiellement pour l'un ou l'autre candidat. La balle est dans le camp des nombreux indécis. A eux d'orienter le jeu.

(ats / 25 janvier 2007 12:01)
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Message par Mystik »

nufc a écrit :De l'autre, le Français Platini (51 ans), ancien numéro 10 vedette des Bleus, veut redonner sa "primauté au jeu" et redistribuer les cartes, comme lorsqu'il entend ramener de quatre à trois le nombre de clubs anglais, italiens et espagnols qualifiés pour la Ligue des champions, si chère à M. Johansson.
C'est sûr, l'Italie, l'Angleterre et l'Espagne voteront pour le suédois, car ils ont tout à y perdre.

Par contre, les petits pays ont tout à y gagner (Danemark, Suisse, etc...).

Bien que la suisse doive remercier Johannson pour obtenir l'organisation de l'Euro 2008, comme les bulletins sont secrets, notre pays a tout intérêt à voter Platini, qui défend les petites nations!

Pour une fois qu'on soutient un français, soyons solidaires :-D
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Message par Christophe87 »

Et comme tous les pays n'ont qu'une seule voix chacun, je suis sur que Platini va passer. Johannson a quoi comme argument? la stabilité, c'est tout.
Platini a des idées, un vrai programme (CL, arbitrage, ...). Mis à part Suède, Espagne, Italie, Angleterre et Allemagne, je vois pas ce qui pousserait les pays à voter Johansson. Enfin on verra bien.
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Message par zorgg »

J'ai des échos du côté de Nyon ... ( nan mais ... si-si ... )

vous assure que le No 10 des grandes années a tous les suffrages ;-|

ce ne sont que des sentiments de futurs partenaires de la nouvelle donne de l'UEFA donc ...

mais comme le mien, leurs suffrages vont vers la raison et la passion et vers l'envie de vouloir faire en sorte que le foot continental redevienne du ... foot

... tout simplement ^^


avec toi jusqu'à la consécration Platoche :love:
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Message par nufc »

ALERTE - Liverpool accepte l'offre de reprise de Gillett et Hicks

LIVERPOOL - Le club de Liverpool a annoncé mardi dans un communiqué avoir "accepté les termes d'une offre" de reprise du club formulée par les hommes d'affaires américains George Gillett et Tom Hicks.

(©AFP / 06 février 2007 13h30)
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Message par LeMoche »

Le club de Liverpool a annoncé mardi dans un communiqué avoir "accepté les termes d'une offre" de reprise du club formulée par les hommes d'affaires américains George Gillett et Tom Hicks. Tous deux propriétaires de franchises NHL et MLB, ils vont débourser 715 millions d'euros pour les Reds.

"Le Liverpool FC annonce que son conseil d'administration a accepté les termes d'une offre pour le club formulée par George Gillett et Tom Hicks. Le Conseil d'administration recommande unanimement aux actionnaires du club d'accepter cette offre", a indiqué Liverpool, mardi. "C'est un grand pas en avant pour Liverpool, ses actionnaires et ses supporters", a commenté le président et actionnaire principal (51,6%) de Liverpool, David Moores. "Après mûre réflexion, j'ai décidé de vendre mes parts afin d'assurer l'investissement nécessaire pour le nouveau stade et le développement de l'équipe. J'engage tous les autres actionnaires à faire de même", a poursuivi Moores.

Hicks et Gillett se partagent les 470 millions de livres (715 millions d'euros) que coûte la reprise. Cette somme se partage entre le rachat des actions (170 millions de livres), celui de la dette (80 millions de livres) et le coût de construction du nouveau stade (220 millions de livres). "Liverpool est un club fantastique avec une histoire remarquable et des supporters passionnés. Nous avons pleinement conscience et apprécions l'héritage unique et la riche histoire de Liverpool et avons l'intention de les respecter à l'avenir", ont réagi les deux hommes d'affaires dans un communiqué.

Fureur émiratie

Hicks, 60 ans, possède déjà la franchise de hockey sur glace des Dallas Stars (NHL) et celle de base-ball des Texas Rangers. Propriétaire de la station de ski de Vail dans le Colorado, Gillett, 68 ans, contrôle la franchise de hockey sur glace des Canadiens de Montréal. Liverpool est le septième club à passer sous contrôle étranger, le troisième à être acheté par des Américains après Manchester United (Malcolm Glazer) et Aston Villa (Randy Lerner).

Cette reprise intervient quelques jours après le retrait de Dubaï International Capital (DIC), le bras financier de la famille régnante de l'émirat. Longtemps donnés favoris, les Emiratis ont été furieux de la décision de la direction de Liverpool de les faire patienter, après l'entrée tardive dans le jeu des Américains. Gillett s'est heurté à plusieurs reprises à des refus de la direction de Liverpool qui rejetait notamment son projet de partager un stade avec le rival d'Everton plutôt que d'en bâtir un spécialement dédié à Liverpool. Mais après s'être allié à Hicks, il se serait engagé par écrit auprès des actuels propriétaires à construire une enceinte réservée aux Reds. Les supporteurs d club avaient fait part de leur colère après le retrait de DIC et émis des doutes sur les moyens financiers que comptent engager les Américains.

http://www.eurosport.fr/football
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Message par nufc »

La FIFA peut mettre un club mauvais payeur à l'amende

BERNE - La Fédération internationale de football (FIFA) peut infliger une amende à un club de football qui ne paye pas ses dettes à un autre club. Le Tribunal fédéral (TF) a débouté un club espagnol de troisième ligue, qui lui déniait la possibilité de prononcer une telle sanction.

En 2005, la Commission disciplinaire de la FIFA avait infligé 25'000 francs d'amende à ce club ibérique qui n'avait pas respecté une décision de la Fédération, lui imposant de verser 373'000 euros à un autre club brésilien. Le club récalcitrant avait également été menacé de perdre des points et d'être déclassé au cas où il n'acceptait pas la sanction. En 2006, le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait confirmé l'amende.

Devant le TF, le club espagnol soutenait que la FIFA avait outrepassé ses prérogatives. De son avis, la sanction ne respectait pas le principe selon lequel l'exécution forcée relève du seul monopole de l'Etat. Mon Repos récuse le grief et souligne qu'il ne s'agit pas d'une simple poursuite mais d'une sanction prononcée par les organes d'une association. Une telle mesure est admissible en vertu du droit suisse.

Les membres d'une association se soumettent librement aux sanctions prévues. Le fait que la FIFA joue un rôle incontournable en football au point qu'un club ne puisse pratiquement pas envisager d'en sortir ne joue à cet égard aucun rôle.

(ats / 06 février 2007 14:18)
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LeMoche
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Le Real et le Barça font du chiffre

Selon un rapport du cabinet d'audit financier Deloitte & Touche, le Real Madrid et le FC Barcelone sont les clubs de football les plus riches de la planète. Les Merengue auraient ainsi généré par moins de 292,2 millions d'euros de recette, devançant leur grand rival catalan qui a lui enregistré 259,1 millions de chiffre d'affaire. Classée 3e, la Juventus de Turin de Didier Deschamps s'est offert 251,2 millions d'euros de bénéfices, loin devant l'OL, premier club français, classé 11e avec 127,7 millions d'euros.
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Message par hola »

LeMoche a écrit :Le Real et le Barça font du chiffre

Selon un rapport du cabinet d'audit financier Deloitte & Touche, le Real Madrid et le FC Barcelone sont les clubs de football les plus riches de la planète. Les Merengue auraient ainsi généré par moins de 292,2 millions d'euros de recette, devançant leur grand rival catalan qui a lui enregistré 259,1 millions de chiffre d'affaire. Classée 3e, la Juventus de Turin de Didier Deschamps s'est offert 251,2 millions d'euros de bénéfices, loin devant l'OL, premier club français, classé 11e avec 127,7 millions d'euros.

Comme déjà dis, ces résultat sont tronqué ! Ils ne prennent que les recettes, pas les dépenses ! Alors dire que le Real (avec ses 500 millions d'euro de dettes) est le club le plus riche de la planette, c'est vraiment abusé :-s

Ils génerent 300 millions de recettes et 350 millions de dépense...

En prenant les vrai chiffre (soit recettes - dépenses), c'etait 1er la Juv ensuite Milan puis Mu (cette année, ca a surement changé pour la Juv)
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Message par Toshy »

hola a écrit : Comme déjà dis, ces résultat sont tronqué ! Ils ne prennent que les recettes, pas les dépenses ! Alors dire que le Real (avec ses 500 millions d'euro de dettes) est le club le plus riche de la planette, c'est vraiment abusé :-s
Toute entreprise a des dettes, enfin presque... C'est le principe universelle, tu empruntes pour investir et si ton entreprise fonctionne bien, tes investissements rapporteront assez pour :

1. payer les intérets de tes dettes
2. amortir une partie de tes dettes
3. dégager un bénéfice
Le dancing Brasilia, woua, c'est super sympa !!!
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Message par hola »

Certes mais si tu bosse 1 année que tu gange 200'000.- et que tu dépense 250'000.- (genre le Real) et que mois je gagne 150'000.- mais ne dépense que 100'000.- (Juv, MU, Milan)


Je suis sur que a la fin de l'année c'est moi le plus riche, et pas toi !
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George Gillett, le business du sacré

FOOTBALL. L'Américain est désormais le propriétaire de deux vénérables institutions du sport, le Canadien de Montréal et le FC Liverpool. Il s'affichera à Barcelone, ce soir, pour la reprise de la Ligue des champions.

Christian Despont, Mercredi 21 février 2007

Il a fallu six mois à George Gillett pour explorer les débouchés du football, compulser les offres et, le temps de visiter quelques clubs, acquérir le plus hiératique d'entre tous, le FC Liverpool. Certaines personnes mettent davantage de temps à acheter une maison, ou à changer de tondeuse à gazon.

Le prix, de surcroît, n'est pas modique. Avec son associé Tom Hicks, magnat du sport lui aussi, George Gillett a consacré un milliard de dollars à ses promesses électorales: le rachat, l'effacement de la dette et, à court terme, la construction d'une nouvelle enceinte de 60000 places. Plus en amont, l'Américain s'est engagé à ce que Everton, le rival héréditaire, ne mette jamais les pieds sur sa pelouse en dehors des derbies. «Plus de colocataire.» Cette promesse a eu un certain impact sur le «kop» d'Anfield Road...

George Gillett a encore annoncé sa présence à Barcelone, ce soir, pour les huitièmes de finales aller de la Ligue des champions. Cet élan a rassuré la vox populi. Mais personne n'a encore percé les zones grises de ce Yankee à l'essor contrarié, ni mécène ni promoteur, partagé entre un visage de poupon et un regard métallique, un cursus de financier moderne et des jubilations d'adolescent attardé, une holding aux secteurs d'activité disparates et un goût indéfinissable pour le rare, le beau, le sacré: propriétaire du Canadien de Montréal depuis 2001, Gillett possède désormais deux vénérables institutions du sport, peut-être les plus légendaires. Et pas nécessairement les plus rentables.

«C'est un grand moment pour moi et ma famille», a-t-il exulté le 7 février dernier, dans l'une des rares conférences de presse données depuis dix ans. Cette OPA sur Liverpool était plutôt l'idée de ses deux fils, Alexander, 34 ans, et Foster, 31 ans, convertis de longue date au soccer. A Montréal, devant la presse inquiète, George Gillett a encore trouvé les mots justes: «Je ne vendrai jamais. Rien ne surpassera l'acquisition du Canadien. Ce fut la première transaction que j'ai menée avec mes enfants.»

L'homme d'affaires, 68 ans, n'hésite jamais à tenter la sensiblerie. Face à l'offre supérieure du cheikh Mohammed al-Maktoum, déjà célèbre en Angleterre pour son écurie de pur-sang, la plus performante du monde, Gillett a brandi son attachement viscéral à la chose sportive. Il a invité le président de Liverpool à un match de hockey, dans l'antre du Canadien, et il a parlé.

«Nous l'avons emmené tout en bas, contre la baie vitrée. Nous lui avons expliqué les règles. Il n'en croyait pas ses yeux. Il ne pouvait imaginer que ces athlètes disputaient un minimum de 82 matches par saison, tant les chocs étaient violents. Il a compris alors que nous partagions la même passion. Il a senti la même dévotion qu'à Anfield Road. Je ne pense pas que nous aurions conclu une entente sans cette visite à Montréal.»

Le lendemain, les administrateurs de Liverpool demandaient un délai de réflexion au cheikh Al-Maktoum. Vexé, l'émir de Dubaï a retiré son offre. «Après la signature du contrat, Gillett rayonnait comme un enfant à qui l'on aurait donné les clés d'un magasin de jouets. Ses mots avaient une certaine candeur», témoigne Martin Smith, reporter au Journal de Montréal.

Au départ, pourtant, les Québécois étaient nettement moins primesautiers. «Depuis son arrivée il y a cinq ans et demi, Gillett s'est montré tout le contraire de ce que nous avions anticipé, rapporte Bertrand Raymond, chroniqueur vedette du Journal de Montréal. Il ne semblait pas très solide financièrement. Son bilan personnel affichait déjà une banqueroute. Nous avons tout de suite imaginé qu'il achetait l'édifice pour une bouchée de pain avant, éventuellement, de le revendre par morceaux ou de le transplanter ailleurs. Gillett a lu des articles très durs sur son compte. C'est tout juste si nous n'invitions pas les gens à se rendre à Droval pour lui bloquer l'accès à la ville. Notre confiance, aujourd'hui, lui est acquise.»

Gillett est entré dans le capital-actions à hauteur de 80%, pour 185 millions de dollars US. Six ans après, la valeur du club de hockey est estimée à 230 millions, soutenue par un dollar canadien vigoureux et une nouvelle loi sur le travail. Rien n'a changé: les «Glorieux» patinent toujours à Montréal et ont même retrouvé les play-off. Dans la piété des lieux, George Gillett se garde de claironner ses succès financiers. Au mot «propriétaire», il préfère celui, moins envahissant, d'administrateur.

Vite en haut, vite en bas, inlassable

Le krach boursier des années 80 l'avait ruiné. Il a tout reconstruit.

Christian Despont

Fils de chirurgien, George Gillett a embrassé la cause de la prospérité selon une filière classique: Harvard, McKinsey, Wall Street. Son entrée dans le sport est plus imprévisible: le patron des Miami Dolphin, franchise de football américain, l'avait approché en pensant qu'il appartenait à la dynastie des fabricants de rasoirs...

Après deux ans, Gillett vend sa participation et acquiert des parts dans les Harlem Globe Trotters - pour les revendre prestement, avec une plus-value substantielle. Auréolé d'une réputation de promoteur charismatique, il crée sa propre holding, une sorte de fourre-tout extraordinaire: chaînes de télévision, usine d'abattage, «hippodrome» pour chiens, journaux, concessions automobiles et, joyau de la couronne, un complexe hôtelier dans le Colorado, acheté 130 millions de dollars après des vacances sur place. «Tous mes investissements sont guidés par le fun», explique-t-il en 1986, dans un article qui le compare à Rupert Murdoch.

Le krach boursier des années huitante le conduit à la ruine. Atteint dans sa santé, Gillett renaît patiemment, en tissant un formidable réseau d'accointances. Il rencontre Tom Hicks, son associé à Liverpool, lui-même propriétaire des Dallas Stars en hockey et des Texas Rangers en baseball. Hicks possède une société de câblodistribution, et profitera de ses connexions sur les marchés asiatiques et sud-américains pour véhiculer la mythologie des Reds.

Foster Gillett, le fils cadet, a déjà élu domicile dans le Winsconsin. La stratégie consiste à transposer les méthodes, voire les têtes pensantes, de Montréal à Liverpool. Des synergies sont à l'étude jusque pour la construction du stade. «Aucun rapport entre ces deux mondes», objectent les milieux conservateurs. A Liverpool, certes, les salaires ne sont pas plafonnés, le chiffre d'affaires n'a pas la même ampleur (90 millions de dollars au Canadien, 219 chez les Reds) et le futur antre sera trois fois plus grand que le Centre Bell. Seule la nostalgie est la même. Donc la méfiance.

[Le Temps 2007]
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Le foot-business exaspère les supporters anglais

REVOLTE. Dans le berceau du football, la popularité a cédé la place à un capitalisme exubérant. Billets trop chers, fans transformés en clients: la résistance s'organise.

Patrick Boillat, Jeudi 8 mars 2007

«Nous mettons des paires d'yeux à disposition des sponsors.» La phrase pourrait être de Patrick Le Lay, le PDG de TF1, qui déclara vendre du temps de cerveau humain disponible à ses annonceurs. Elle a été prononcée par Peter Kenyon, numéro deux du FC Chelsea, stratège du marketing débauché à Manchester United à l'aide d'un pont d'or. Et elle témoigne d'un football aux clubs désormais gérés comme des entreprises, et aux supporters considérés comme de vulgaires consommateurs. Une véritable pensée unique face à laquelle des voix dissidentes tentent tant bien que mal de résister. Le phénomène est particulièrement évident en Angleterre, bastion du football-business et temple de l'économie marchande.

«Ici, l'image du football a beaucoup évolué. Il y a vingt ans, les fans étaient assimilés aux hooligans. Aujourd'hui, certains cherchent à montrer qu'ils ne sont pas que des clients passifs», constate Andy Lyons, rédacteur en chef du magazine When Saturday Comes (WSC) et témoin privilégié de ces transformations. Quitte à provoquer un schisme en fondant leur propre équipe, à l'image des supporters du FC Wimbledon.

Au printemps 2002, ce club londonien, rendu célèbre par un «onze» de durs à cuire, le «Crazy Gang», qui lui valut une Coupe d'Angleterre en 1988, est autorisé à se délocaliser à 100 kilomètres de ses bases, dans la ville nouvelle de Milton Keynes. Le choix d'un marché encore inexploité en lieu et place de la concurrence exacerbée de la capitale, avec sa douzaine de clubs professionnels. Désormais SDF, les fans rejetés ripostent en créant AFC Wimbledon, qui reprend l'histoire des «Dons» au bas de l'échelle sportive. Samedi dernier, AFC évoluait à domicile devant 2700 spectateurs... en 7e division.

Ce précédent sera suivi trois ans plus tard par un cas autrement plus médiatique. A l'époque, la prise de contrôle de Manchester United par le magnat américain Malcolm Glazer rencontre une vive résistance de la part d'un public qui craint une hausse du prix des billets. Et qui s'inquiète pour l'avenir financier des Red Devils, dont le rachat est alimenté par un emprunt se montant aujourd'hui à 660 millions de livres. Malgré leur mobilisation autour de l'association Shareholders United, dans le but de bloquer l'opération en acquérant suffisamment d'actions du club, les supporters perdent la bataille. Ulcérés, une frange de fans rebelles donnent naissance au FC United durant l'été 2005. Le projet, motivé par le désir de retrouver un esprit communautaire soldé dans le supermarché d'Old Trafford, séduit une presse friande d'histoires insolites. Et remporte lui aussi un succès populaire certain. Cette saison, les matches à domicile du nouveau club ont ainsi attiré une moyenne de 2500 spectateurs. Un record en 8e division.

Mais après bientôt deux ans d'existence, le FC United présente de premiers signes d'essoufflement. «L'équipe va gravir rapidement les échelons, mais elle risque ensuite de se heurter à un plafond, estime Andy Lyons. Et puis des supporters sont tiraillés, ils hésitent entre FC United ou Manchester United.» Une double appartenance pas forcément facile à vivre, à l'heure où certains irréductibles n'hésitent plus à se qualifier de renégats ou de suppôts de Glazer.

De manière étonnante, les acquisitions récentes de Liverpool (LT du 21.02.2007) ou d'Aston Villa par des milliardaires yankees n'ont pas provoqué les mêmes vagues. «Beaucoup de fans des Reds estiment que cela leur permettra de rattraper le retard qu'ils accusent sur Chelsea et qu'ils pourront à leur tour dépenser des sommes ridicules pour les meilleurs joueurs», explique Lyons avec ironie. Dans le cas d'Aston Villa, l'arrivée d'Andy Lerner, également détenteur d'une franchise de football américain, a même été saluée avec enthousiasme par des partisans nostalgiques d'une gloire fanée et hostiles à leur ancien tenancier. Autre différence essentielle, les deux prises de contrôle n'auraient pas été financées par des emprunts réalisés sur le dos des clubs. A défaut d'opter pour l'exil, des associations de supporters indépendantes cherchent à changer la donne de l'intérieur. Ainsi, le Manchester United Supporters Trust (MUST), anciennement Shareholders United, milite pour une participation du public à la conduite du club. Et récolte des fonds, deux millions de livres à ce jour, en vue d'une hypothétique revente de la formation mancunienne, qu'il croit inévitable.

Pour le rédacteur en chef de WSC, ces efforts citoyens se heurtent à de nombreuses difficultés. «Dans les grands clubs, les supporters peinent à avoir un réel impact. Comme leurs revenus ne sont plus majoritairement générés par les entrées au stade, le pouvoir des fans s'en trouve affaibli. Et à Manchester, les succès actuels limitent le nombre de volontaires prêts à s'impliquer.»

A moins que le porte-monnaie ne soit touché. Le 24 février dernier, les fans de United ont ainsi été appelés à boycotter tout achat lors de leur déplacement à Fulham, afin de protester contre les prix prohibitifs pratiqués par le club de Mohamed Al-Fayed: 45 livres la place, au lieu des 25 habituelles.

A un tel tarif, même un client d'Harrods, le grand magasin haut de gamme dont l'Egyptien est propriétaire, grimacerait. Pour répondre à cette inflation généralisée, qui mine la fréquentation de certaines enceintes, la Fédération des supporters de football, une organisation nationale fédérant plus de 130000 fans, demande que les droits de retransmission de la Premier League, 2,7 milliards de livres pour les trois prochaines saisons, profitent au public qui se rend aux matches. Certains clubs, dont Chelsea ou Blackburn, ont d'ores et déjà réagi en gelant ou en réduisant leurs prix pour le prochain exercice.

Le foot-business exaspère et l'ampleur prise ces derniers mois par les divers mouvements dissidents commence à révéler les limites du système. Exemple truculent: Ashley Cole, figure emblématique d'Arsenal, transféré à Chelsea pour un salaire hebdomadaire de 240000 francs, fut accueilli dans son ancien fief par une foule rancunière, dont plusieurs milliers brandissaient des roubles à son effigie - en allusion à Roman Abramovitch, le mécène russe de Chelsea. «Vendu», criaient-ils.

[Le Temps 2007]
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Divorce du multimilliardaire Abramovitch, propriétaire de Chelsea

BERNE - Le multimilliardaire russe Roman Abramovitch et sa femme Irina ont divorcé. Selon la presse britannique, l'ex-épouse pourrait avoir obtenu la moitié de la fortune du propriétaire du club de football londonien de Chelsea, soit environ 7 milliards d'euros.

Le couple "a divorcé en Russie sur une base consensuelle et s'est accordé sur les termes du divorce concernant les enfants et les dispositions financières", a déclaré un porte-parole de M. Abramovitch. "Les intérêts corporatifs de M. Abramovitch, notamment ceux du Chelsea Football Club" ne seront pas affectés par ces procédures, a-t-il précisé.

Roman Abramovitch, 40 ans, et Irina, 39 ans, étaient mariés depuis 1991 et ont eu cinq enfants. Ils se sont rencontrés pour la première fois à bord d'un avion où Irina travaillait comme hôtesse de l'air.

Selon le "Sun" et le "Daily Mirror", Mme Abramovitch aurait décidé de divorcer à cause d'une liaison de son mari avec un ex-mannequin de 25 ans, Daria Joukova, fille d'un millionnaire et ex-compagne du joueur de tennis russe Marat Safin.

(ats / 14 mars 2007 19:02)
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Football: Manchester United est le club le plus riche

MANCHESTER - Manchester United reste le club de football dont la valeur marchande est la plus élevée, selon l'analyse annuelle publiée par le magazine Forbes. Du côté des joueurs, Ronaldinho a détrôné David Beckham au palmarès de ceux qui sont le mieux rémunérés.

Parmi les 25 clubs dont la valeur marchande est la plus importante, pas moins de dix sont anglais. Il y a quatre italiens, quatre allemands, deux espagnols, deux français, deux écossais et un néerlandais. Manchester United (1,09 milliard d'euros, soit environ 1,79 millard de francs) devance toujours le Real Madrid (778 mio d'euros), tandis qu'Arsenal (687 mio d'euros) prend la 3e place à l'AC Milan (618,6 mio d'euros), désormais 5e derrière le Bayern Munich.

En revanche, pour les revenus annuels, Manchester United (232 mio d'euros) a été dépassé par le Real Madrid (281 mio), Barcelone (248,4 mio) et la Juventus (241 mio).

Les joueurs les mieux payés en 2006 ont été Ronaldinho (23,5 mio d'euros, soit environ 38,7 mio de francs), qui supplante de justesse David Beckham (23,2 mio), dont le transfert aux Los Angeles Galaxy lui laisse l'espoir de récupérer son trône l'an prochain. Ces sommes prennent en compte l'ensemble des revenus des joueurs, salaires et contrats publicitaires.

(ats / 30 mars 2007 11:59)
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ssee
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Message par ssee »

Je tiens à noter l'excellente position du Bayern !!

C'est presque évident, vu qu'ils ont le 2ème plus grands nombre de supporters au monde et que leur site officiel est le plus visité !! ;-)
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Les clubs trop endettés pourraient être exclus

Le secrétaire général de l'UEFA David Taylor a prévenu les clubs trop endettés qu'ils s'exposaient à une «exclusion» des compétitions européennes.

Les deux finalistes de la dernière Ligue des champions, Manchester United et Chelsea, tomberaient sous le coup de cette mesure si elle était appliquée. «Il y aura des formes de communications, des avertissements, des réprimandes avant d'arriver à une situation d'exclusion. Mais c'est complètement possible. C'est la sanction ultime», a prévenu l'Ecossais lors d'une conférence à Londres.

Promouvoir le «fair-play financier»

«On ne peut laisser les choses en l'état», a-t-il encore dit. «Dans certains pays, comme l'Allemagne et la Suisse, les clubs sont soumis à des règles plus astreignantes, en terme de garanties bancaires ou de niveau d'endettement par rapport aux actifs», a expliqué le responsable. «Ce sont les modèles que nous regardons», a poursuivi Taylor prévenant que l'UEFA voulait promouvoir le «fair-play financier».

Cette mise en garde de l'UEFA intervient au lendemain d'une déclaration alarmiste du président de la fédération anglaise (FA), David Triesman, qui a prévenu que des dettes de 3 milliards de livres (environ 6,2 milliards de francs) mettaient le football anglais face à un «risque terrible» dans le contexte de la crise financière actuelle.Selon les derniers chiffres disponibles, trois des quatre clubs anglais alignés en Ligue des champions sont les plus endettés du pays: Chelsea (619 millions de livres), Manchester United (604 millions de livres), et Arsenal (268 millions de livres).

(SI / 08.10.08 16:02)
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JollyJumper
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Message par JollyJumper »

cool

il va rester les club allemand, la juv et le milan et puis après faudra aller ls chercher à la 10eme place des championnat !!

Vivement qu'ils appliquent leur règlement !
En Suisse pour 300'000.- t'es relégué, mais les autres avec 600 millions de dettes tu peux gagner la CL


Il me semble que pour Arsenal ils ont "oublié" la dette de leur stade...
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Message par Mystik »

JollyJumper a écrit :Il me semble que pour Arsenal ils ont "oublié" la dette de leur stade...
Non car c'est pas une dette, étant donné qu'ils ont un actif immobilisé
La vie est comme un pénis : simple, décontractée, détendue et reposante. Ce sont les femmes qui la rendent dur. (Confusius)
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Message par nufc »

La crise financière se répercute sur les grands clubs

La crise financière a sonné la fin de la récréation dans le business du sport, qui vivait du crédit facile: certains grands clubs européens vont devoir modifier leur train de vie, et l'organisation de grands événements sera probablement touchée.

Beaucoup de clubs de football européens croulent sous les dettes et vont avoir de plus en plus de mal à accéder au crédit. «Il y a des sociétés qui n'ont pas été très prudentes en empruntant de l'argent et pour celles-ci, des problèmes sont à prévoir. Le crédit facile est terminé», a affirmé Lucia Rigotti, de l'Université de Duke en Caroline du Nord.

Le football britanique, dont le patron David Triesman n'écarte pas la possibilité qu'un grand club fasse faillite, a une dette globale de 3 milliards de livres (6 milliards de francs), et l'UEFA envisage d'interdire l'accès des clubs trop endettés à ses compétitions.

«Selon les derniers chiffres évoqués, aucun club ne pourra avoir une dette supérieure à 30 ou 40 % de son chiffre d'affaires. Cela pourrait poser de gros problèmes à certains», affirme Chris Gratton, professeur en économie du sport à l'Université de Sheffield.

Dave Whelan, propriétaire du club de Wigan en Premier League, suggère d'instaurer un «salary cap», c'est-à-dire une limite dans la masse salariale du club, pour éviter que certains ne soient placés sous administration judiciaire.

Inquiétudes en Allemagne

Le directeur exécutif du Milan AC Adriano Galliani a minimisé les risques pour le football italien, où les grandes familles ont gardé le pouvoir et où «les pertes sont toujours couvertes par les actionnaires».

En Allemagne, l'inquiétude naît des droits télévisés. L'accord des diffuseurs avec la Bundesliga expire à la fin de la saison, et le prochain contrat n'est toujours pas signé.

En Espagne, «il y a une crise immobilière, ce qui signifie que cette importante source d'argent ne va plus dans le football», explique Giorgo Brambilla, directeur des ventes en Italie de l'entreprise de consulting Sport&Markt.

L'afflux des investisseurs étrangers dans le football anglais a diminué la présence des clubs en Bourse. La crise devrait définitivement leur ôter cette passion des actions qui remonte au début des années 1990.

«Ce modèle a échoué. Tôt ou tard, ils se retireront tous du marché», affirme Simon Chadwick, professeur de stratégie des affaires du sport à l'université de Coventry.

Stade reporté à Liverpool

Le club de Manchester City a été acheté à la fin du mois d'août par un fonds souverain d'Abou Dhabi, mais il ne faut plus s'attendre à de nombreux investissements dans le football par les fonds des Emirats avant que le climat financier ne s'apaise.

Le projet de stade de 60 000 places de Liverpool a été reporté. La Juventus Turin espère quant à elle toujours moderniser le Stadio delle Alpi d'ici 2012, car elle doit emprunter moins de la moitié des 105 millions d'euros que demande l'extension.

«Nous ne sommes pas inquiets, mais cela pourrait nous coûter plus cher que prévu en raison des taux d'intérêts plus élevés», a dit à Reuters Michele Bergero, directeur financier du club.

L'impact de la crise sur le sponsoring s'est aussi fait sentir. La Lazio Rome et West Bromwich Albion ne parviennent pas à trouver de sponsor-maillot, celui qui rapporte le plus d'argent à un club.

Selon les médias anglais, West Ham, club moyen de Premier League, pourrait perdre cinq millions de livres après la faillite du tour-opérateur XL Holidays, dont le club portait haut les couleurs.

Pire pour les Hammers, leur propriétaire Bjorgolfur Gudmunsson a perdu gros dans la nationalisation de la banque islandaise Landsbanki dont il était actionnaire majoritaire.

Les sponsors-maillots de Manchester United et Newcastle United sont l'assureur AIG et la banque Northern Rock, deux sociétés nationalisées cette année.

NBA et F1 touchées

Dans le reste du monde du sport, les circuits privés sont touchés. La NBA a réduit l'ampleur de sa tournée de pré-saison en Europe.

La Formule 1, où circulent des sommes exubérantes, réduit la voilure. Ses organisateurs ont annoncé mercredi dernier que le Grand Prix de France 2009 n'aurait pas lieu pour des raisons financières.

La Fédération internationale automobile (FIA) a proposé des mesures radicales de réduction des coûts pour permettre aux écuries de se maintenir à flot dans la tempête financière.

(ats / 14:20 21.10.2008)
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David Villa, l'homme qui fait fi de l'argent et de la gloire

FOOTBALL. Le lutin du FC Valence aligne les records. Les grands clubs le veulent à prix d'or. Lui demeure fidèle à son équipe, par principe.

Fred Hirzel, Vendredi 24 octobre 2008

La Ligue des champions, cette année, ce n'est pas pour lui. Son club, le pourtant coté FC Valence, victime de bêtes querelles intestines, ayant réalisé un exercice 2007-2008 digne des banques, c'est-à-dire parfaitement calamiteux (10e de la Liga). Alors, cette saison, le lutin David Villa Sánchez (1m75 pour 69 kg), 26 printemps, se contente d'aligner les exploits sur le terrain national.

Résultat intermédiaire: après sept journées de championnat, Valence occupe le leadership avec 2 points d'avance sur le FC Séville et Villarreal, 3 sur les «Ferrari» Real Madrid et Barcelone. Le «petit», lui, totalise déjà 8 buts. Record historique, source de dithyrambe sur le site football.fr: «Autant dire que l'attaquant du FC Valence est, à l'heure actuelle, le meilleur joueur du monde à son poste.»

14 matches, 14 buts!
Louange corroborée par un certain Kakà, superstar brésilienne de l'AC Milan et surtout lauréat du Ballon d'or 2007: «Je pense que Villa est l'un des cinq prétendants majeurs à ma succession», se répand-il dans la presse ibérique. Sans doute, même si Lionel Messi et Cristiano Ronaldo restent favoris à la plus haute distinction footballistique individuelle.

Ajout de taille, le numéro 7 des Blanc et noir a également inscrit, depuis la reprise d'août, 5 goals en autant de parties avec l'équipe d'Espagne, plus 1 en deux rencontres de Coupe de l'UEFA. Total: 14 matches, 14 buts! Du jamais-vu.

En sus de cela, on n'aura garde d'oublier que «El Guaje» - «le gamin», synonyme de «El Niño», appellation déjà contrôlée par Fernando Torres - fut le goleador de l'Euro 2008 (4 réussites, bien que forfait pour la finale), non sans avoir établi au passage un autre record historique: premier coup du chapeau en phase finale de l'Eurofoot, lors du match initial de la Seleccion contre la Russie à Innsbruck (4-1).

70 millions d'euros
Selon les spécialistes du mercato (le prochain s'ouvre en janvier), Villa vaudrait pas loin de 70 millions d'euros, soit 108 millions de francs suisses, à la bourse du foot. Depuis trois ans qu'il sévit à Valence - et encore davantage grâce au sacre espagnol à l'Euro austro-suisse -, tout le monde le pourchasse.

Sur les rangs, en vrac, offres concrètes dans les tiroirs du président valencien Vicente Soriano Serra: Chelsea, Real Madrid, Barcelone, Manchester United et City, Juventus Turin, AC Milan, Arsenal, Tottenham... Avec de tels soupirants, quiconque envisagerait le divorce vite fait. Pas David Villa.

«Je refuse...»
«Notre province d'origine, les Asturies, est très pauvre», expliquait le père de David, Juan Villa, au quotidien As à l'aube de l'Euro. «J'ai travaillé toute ma vie dans les mines et je croyais que mon fils connaîtrait un destin semblable. Et puis il y a eu le football, l'engagement par le FC Valence. A mes yeux, ça reste inespéré.» En bon fils, «El Guaje» corrobore, fin août, dans un entretien à la chaîne Sexta / Deportes: «Valence m'a beaucoup apporté. Demeurer fidèle à ce club est pour moi une question de principe. J'y ai signé un contrat qui court encore, personne ne m'a obligé à le faire et je refuse de me prendre la tête avec ça. Moi, je pense uniquement au prochain match, pas à l'argent ou à la gloriole.»

Fair-play atypique, augmenté de deux paramètres: enfant d'un patelin appelé Tuilla, David a vu son paternel aller au charbon par 900 mètres de profondeur; et à quatre ans, il fut victime d'une vilaine fracture du fémur qui faillit le rendre boiteux. Voilà qui aide à relativiser les «honneurs» du box-office. D'autant, Villa junior l'affirme, que «l'équipe de Valence se compose de grands joueurs [Morientes, Silva, Edu, Joaquín, Baraja entre autres], d'un grand entraîneur [le Basque Unai Emery]. Elle finira par triompher.» Prophétie en voie d'accomplissement.

[Le Temps 2008]
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Le sport-business pleure misère

FINANCE. A l'image du football anglais, lourdement endetté, toute une corporation réduit son train de vie et subit le contrecoup des faillites.

Christian Despont, Samedi 22 novembre 2008

A Chelsea, une directive adressée au personnel demande l'application immédiate, sans nuance, d'une politique d'austérité. Le nombre de footballeurs salariés sera réduit d'un quart. La cellule de recrutement licenciera douze émissaires, sur un total pharaonique de vingt-deux. L'entraîneur Felipe Scolari, s'il souhaite acquérir un joueur, devra en céder d'autres, pour un montant équivalent. Toutes les dépenses seront compressées. Telle est la volonté de Roman Abramovitch, propriétaire omnipotent, contrarié par l'érosion de sa fortune sur les marchés boursiers - de 15 à 4 milliards d'euros selon le magazine Forbes - et par un divorce ruineux - 8 milliards d'euros selon des estimations invérifiables.

Officiellement, le football anglais est entré en précarité, et plusieurs clubs sont à vendre. A West Ham, le propriétaire islandais Björgolfur Gudmundsson a subi deux faillites successives, celle de la banque Landsbanki, dont il était l'actionnaire majoritaire, et de sa société XL Leisure, sponsor-maillot de West Ham. A Portsmouth, Alexandre Gaydamak semble acculé à la démission, tandis que le projet de nouveau stade est menacé. «En raison de la crise du crédit, les banques refusent brusquement de le financer», tonne le président Peter Storre, cité par l'AFP. A Newcastle, le contrat signé avec Northern Rock, récemment nationalisé, est menacé d'abrogation: il porte sur 40 millions de francs annuels. A Everton, Fulham et Wigan, les propriétaires sont surendettés. Ils vendent.

Il y a longtemps que la Premier League vit à crédit, au gré d'emprunts plus ou moins maîtrisés. L'effondrement des marchés entraîne une crise systémique vaguement prophétisée, tandis qu'au plan des recettes, la conjoncture a rompu l'équilibre parfait, jusqu'ici exemplaire, entre les trois piliers fondateurs: sponsoring, billetterie et droits TV. Le premier secteur est durement touché, le deuxième dans des proportions insignifiantes, et le troisième, probablement, le sera a posteriori. Ce brusque dérèglement économique n'épargne même pas les institutions séculaires, toutes passées en mains étrangères.

A Liverpool, Tom Hicks et George Gillett ont contracté un emprunt dès leur entrée dans le capital, et s'acquittent pour les seuls intérêts d'un montant annuel de 38,6 millions d'euros. Le prêt sera renégocié en janvier auprès de la Royal Bank of Scotland, récemment nationalisée. A défaut de conditions avantageuses, les magnats américains ne seront plus en mesure d'assumer leurs engagements, tandis que la construction du nouveau stade, promesse électorale, est d'ores et déjà suspendue. Problème: la Royal Bank of Scotland subit les pressions d'un lobby conservateur qui, à renfort de pétitions, décourage toute aide aux actionnaires américains, désignés comme des fossoyeurs, et favorise l'OPA d'un fond d'investissement de Dubaï.

Lord David Triesman, président de la Football Association, n'écarte pas l'hypothèse d'une faillite de grande ampleur, et évalue la dette cumulée de la Premier League à 6 milliards de francs, dont deux tiers proviendraient du «Big Four» - Arsenal, Chelsea, Manchester United et Liverpool.

Certes, rien de tel qu'une ardoise pour dissimuler des chiffres noirs. A Chelsea, les 750 millions d'euros inscrits au passif consistent en une créance envers... Roman Abramovitch, sous forme de prêt auto-décrété. En outre, le seul patrimoine des Blues (capital joueur, stade de Stamford Bridge, académie de Cobham, située dans un quartier huppé de Londres) surpasse largement en valeur imposable l'ensemble du découvert déclaré. Reste que l'Union européenne de football (UEFA) projette de bannir les clubs surendettés, et que la Ligue des champions, précisément, contribue fortement à l'équilibre budgétaire de ces institutions.

En Espagne, la crise immobilière frappe directement plusieurs figures patriarcales du football, et tarit une source de revenus inestimable. A la Lazio Rome et à West Bromwich Albion, les maillots sont vierges de publicité. A New York, au quinzième étage de l'Olympic Tower, la Ligue nationale de basketball (NBA) s'est délestée de 80 collaborateurs, avant de restreindre sa tournée promotionnelle en Europe. A Miami, les propriétaires des Florida Marlins ont interrompu la construction du nouveau stade, en raison «d'une évolution imprévisible de son financement». D'autres chantiers sont arrêtés, voire retardés.

Le sport américain, avec un chiffre d'affaires annuel estimé à 250 milliards de dollars, n'est certes pas menacé. «Mais des signes de crispation financière sont clairement perceptibles», annonce une étude de l'Université du Michigan. Pour la première fois depuis dix ans, les ventes de billets accusent une baisse sensible, suivie de près par le merchandising. Brett Yormack, gérant des New Jersey Nets, en a une perception très rationnelle: «Aujourd'hui, pour une famille de deux enfants, une soirée au match coûte environ 200 dollars. Des sports comme les nôtres ne sont plus en compétition avec les autres offres de loisir, mais avec la bouteille de lait et le carton de jus d'orange.»

«Nous vivons tous dans l'expectative»

Trois acteurs du sport suisse, de la base à l'élite, témoignent de leur réalité.

• Marco Di Palma

Responsable du marketing au FC Meyrin (Premier League): «Notre budget annuel avoisine 800000 francs, dont 75% proviennent du sponsoring. Cette somme couvre l'ensemble du club. Globalement, nous ne dépendons pas d'un partenaire privilégié, mais de nombreuses PME ou amitiés fidèles [ndlr: à commencer par Amag et Raiffeisen, à continuer par les pâtes Francesca et Lafargue Photos Sports]. Avec la crise en préparation, nous surveillons davantage nos dépenses. Les cotisations, elles, restent très basses. Mais certains parents ont déjà du mal à les payer.»

• Ralph Krieger

Fondateur de GPS Performance (recherche en sponsoring, conseil aux athlètes, hospitalité): «Il est trop tôt pour mesurer les effets d'un ralentissement économique sur le sport. Nous vivons dans l'expectative, avec de grandes incertitudes. Au sein de nombreuses entreprises, les départements marketing disposent d'un plan A et B, voire d'un scénario catastrophe dont l'enveloppe publicitaire serait réduite de 30 à 40%. Les responsables attendent un signal clair de leur direction, très occupée ailleurs... Il est évident que, en période de crise, les budgets promotionnels sont vite sacrifiés.»

«Le sport automobile est le plus durement touché. Il procède à une réduction des coûts dans tous les domaines, notamment en Formule 1 où, entre autres mesures, les moteurs devront désormais durer quatre courses. Les difficultés de l'industrie automobile ont des répercussions très nettes dans d'autres sports également, où les marques sont très investies - golf, tennis. A terme, je dirai que les stars ne subiront aucun préjudice. La récession frappera d'abord la classe moyenne, le ventre mou de l'élite, voire les grandes manifestations de type championnats du monde ou tournois de tennis qui, elles, tirent de gros montants du sponsoring.»

• Christof Kaufmann

Responsable de la communication à Swiss Olympic: «Nous entamons un cycle de renouvellement de contrats pour les quatre années à venir et, heureusement, nous avons commencé les négociations il y a de nombreux mois déjà. Tous nos accords sont sur le point d'être signés, ou déjà signés. A ce stade, nous ne souffrons pas du contexte économique. Je ne vous cache pas que la crise est un thème de discussion, et que nous sommes très attentifs à son évolution, mais nos contrats n'en souffrent pas. Du moins pas pour le moment, j'insiste.»

Le village olympique de 2012 sans le sou

Eric Albert, Londres

Les contribuables britanniques pourraient éponger la facture

Même la ministre britannique chargée des Jeux olympiques de Londres a des doutes. Lors d'une réunion avec des chefs d'entreprise, Tessa Jowell a reconnu que «si nous avions su ce qu'on sait» sur l'économie, «nous n'aurions presque certainement pas» été candidats aux Jeux olympiques. L'aveu, démenti du bout des lèvres dans un second temps, en dit long sur les graves difficultés de financement que rencontre le projet.

La crise touche particulièrement le village olympique. Courant 2007, le promoteur immobilier australien Lend Lease avait été choisi pour construire les infrastructures qui recevront les 17000 athlètes, pour environ 1 milliard de livres (1,8 milliard de francs). Initialement, une grande partie de l'argent devait être levée par l'entreprise australienne elle-même. En échange, elle gagnait le droit de reconvertir le village après les Jeux olympiques et de vendre les 3500 appartements construits.

«Nationalisation» en vue

Mais Lend Lease a été rattrapée par la crise. La chute de l'immobilier doublée de la tempête financière rend la levée de l'argent quasiment impossible. Comme il n'est pas question pour les organisateurs olympiques d'arrêter soudainement la construction, en attendant des jours meilleurs, ils se retrouvent forcés de payer eux-mêmes.

Pour l'instant, les négociations sont en cours et aucune décision n'a encore été prise. Mais un financement entièrement public, une sorte de «nationalisation» du village olympique, n'est plus exclu. Certes, cette solution n'est considérée qu'en cas «de situation extrême», précise John Armit, le président de l'Olympic Delivery Authority (ODA). Mais au moins une partie de la facture devra être payée par le contribuable britannique.

Les organisateurs des JO de 2012 soulignent que ce genre de situation est prévu dans leur budget. Parmi l'enveloppe globale de 9,3 milliards de livres (17 milliards de francs), 2,7 milliards (4,9 milliards de francs) sont un fonds de réserve pour permettre d'éponger les dépassements, courants pour ces travaux gigantesques. Mais piocher dedans alors qu'il reste encore quatre ans avant l'événement est inquiétant.

Les organisateurs espèrent que le pire sera évité, qu'une «amélioration de la situation» est possible d'ici à la fin de l'année, la date butoir qu'ils se sont imposée pour boucler le financement. Et ils promettent que, quoi qu'il se passe, les travaux n'auront pas de retard. Ceux-ci ont déjà commencé sur le terrain depuis juin. «Nous garantissons la livraison pour 2012», précise un porte-parole de l'ODA. Mais à quel coût?

[Le Temps 2008]
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