Adel Chedli a tenu parole!
Comme il l'avait déjà annoncé la veille à Aarau, Adel Chedli ne portera plus le maillot valaisan. A 48 heures du rendez-vous contre Galatasaray, voilà qui ne va pas contribuer à (r)amener de la sérénité dans le groupe
Le verdict est tombé hier matin sur le coup de 10 heures: Adel Chedli (31 ans) ne fait plus partie du FC Sion. II ne montera pas demain dans l'avion d'Istanbul.
Alors que ses désormais ex-collègues de travail effectuaient leur décrassage à Martigny, le demi a résilié hier le contrat qui le liait au club jusqu'en juin 2009. Un clash programmé depuis la veille, lorsque le Franco-Tunisien, sorti par Bigon à la mi-temps au Brügglifeld, avait affirmé, à l'issue du match perdu par les Valaisans, qu'il ne «porterait plus jamais le maillot sédunois». Tenant parole, le joueur a-t-il prémédité son geste? Chedli a-t-il résilié son contrat, comme l'affirment les dirigeants du club, ou a-t-il été exclu, comme des rumeurs le prétendent?
«Aujourd'hui, mon problème, ce n'est pas Chedli, mais Galatasaray»Christian Constantin, président du FC Sion
Comme Kuljic
Là-dessus, les versions diffèrent. «Lorsque je l'ai convoqué, explique Christian Constantin, Adel m'a confirmé qu'il n'avait pas changé d'avis et qu'il souhaitait casser son contrat de travail. On se retrouve dans le même cas de figure que Sanel Kuljic.»
En mars 2007, l'Autrichien avait pris sur lui de claquer la porte de Tourbillon. Dans l'épisode Chedli, les droits du joueur (en cas de futur transfert) appartiennent toujours au FC Sion, qui pourrait aussi, le cas échéant, réclamer des dommages et intérêts.
Arrivé en Valais en août 2006 en provenance de Nuremberg, l'international tunisien a disputé 27 matches sous le maillot du FC Sion. Il avait connu un début de saison difficile, marquée par une expulsion contre Xamax qui avait provoqué les premières tensions et valu à l'employé un premier carton rouge brandi par son patron.
A 48 heures du rendez-vous européen d'Istanbul, la défection de Chedli ne fait qu'e nfoncer un peu plus le FC Sion dans la crise. «On n'est pas les rois de la fête! concède son président. Les résultats diront si ce départ est une vraie perte. Aujourd'hui, mon problème, ce n'est pas Chedli, mais Galatasaray...» Un Galatasaray qui traverse lui aussi quelques turbulences extrasportives. Frappés d'une suspension interne à la suite de mesures disciplinaires, Hakan Sukur et Lincoln n'ont ainsi pas disputé le derby du Bosphore, gagné 2-1 contre Besiktas. Les deux joueurs sont coupables d'avoir transgressé le règlement régissant la vie du club...
«Le président m'a manqué de respect»
«Je ne baisse les yeux que devant mon père et Dieu. Pas devant quelqu'un qui me manque de respect. Je ne suis pas un chien. Je suis un père de famille, j'ai trois enfants. Je ne les éduque pas comme ça. Il m'a attaqué, j'ai riposté...» Campant sur sa position, Adel Chedli n'a pas supporté ce que lui a(urait) dit son président à la mi-temps du match Aarau-Sion. «Il a dépassé les limites. On me fait passer pour un voyou (...). Si j'étais Maradona, je ne serais pas à Sion. On ne sera jugé que par Dieu. Sur la pelouse, j'ai peut-être un caractère de cochon parce que je suis un gagneur, mais, en dehors, je suis d'abord un être humain.» Hier en milieu d'après-midi, Adel n'avait toujours pas... résilié son contrat. «Je n'ai rien signé du tout, lâchait-il, excédé. Si le président préfère me payer pendant encore deux ans, je peux aller m'entraîner avec la réserve. Dans ce club, il n'y a pas que sur le terrain qu'il y a un problème de communication.» Blessé dans son orgueil, Adel est amer, fatigué, las. «Je n'ai pas dormi de la nuit. Cette histoire tombe au plus mauvais moment.» L'homme pense aux copains, qui l'ont appelé, aux supporters, qu'il a croisés. «Ils ne méritent pas ça.» Qui a parlé de beau gâchis?
Nicolas Jacquier - 01/10/2007
Le Matin
Oooooh tient donc c'est étonnant! CC arrête d'insulter les joueurs et d'entrer dans le vestiaire pour le faire, Bigon doit savoir gérer la crise de l'équipe, toi celle du club
