Histoire Santos
Je me suis fait la même réflexion... Les policiers ont dû contrôler des dizaines de personnes, et comme par hasard celui qui se fait embarquer c'est le double national franco-espagnol.
C'est peut-être un peu parano en même temps, mais ne sait-on jamais..
C'est peut-être un peu parano en même temps, mais ne sait-on jamais..
\o/ Sortez de la tendance ... Restez dans l'attendance \o/
Pour plus d'émotions
Pour plus d'émotions
Effectivement... bonne réflexion...d'après ce que j'ai pû lire par çi par là Santos faisait un peu office de "porte-parole" avec les flics espagnols pendant l'avant et après match pour le "bon déroulement" des arrivées départs des supp marseillais... donc la cible idéale pour l'issue scandaleuse qu'on connaît...
21.05.2006 - SOS
c'est le maître mot de cette sordide histoirefidel a écrit :issue scandaleuse

l'Espagne revendiquera-t-elle ce nouveau statut de république bananière de façon totalement *holistique ?Pape Diouf a écrit :pour se dédouaner, ils avaient trouvé en Santos un bouc émissaire idéal. On pensait que la farce aussi sinistre soit-elle s’arrêterait et voilà qu’aujourd’hui, nous passons à une étape supérieure dans la bêtise et l’inacceptable

(nan mais j'aime bien ce mot ...)
et il correspond pleinement à la position de la justice espagnole dans ce cas précis

* Les termes holisme, holistique, holiste tentent de faire partager une croyance en une totalité qui dépasse l'expérience humaine limitée et peuvent secondairement servir de buzzword pour tenter de justifier des positions peu étayées
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supp_séd a écrit :Etrange que ça tombe sur un Espagnol...
Il est parti en espagne avec son passeport Espagnol (surement les 2 mais c'est celui là qu'il a utilisé)
Après il disent qu'il c'est présenté aux flics en voulant faire le traducteur, le médiateur...
Et qq jours plus tard, il y a de gros problèmes de traduction, au tribunal ses propos ne serai pas tout traduit

Pour se qui est du siège, c'est pas parce que vous avez pas vu sur TF1 qu'il n'as rien fait !!
Frei non plus n'avais jamais craché sur l'adversaire a l'euro 04 !!

JollyJumper t'arrêtes pas de dire que personne ne sait rien et qu'on ne doit pas prendre parti et c'est pourtant ce que tu fais contre Santos. T'es pas très cohérent.
Il a poussé un flic c'est un fait. Pourquoi réellement je sais pas trop. Ce que t'arrives pas à comprendre c'est qu'on est pas entrain de dire que c'est un petit ange tout droit venu du ciel mais que 3 ans et demi c'est disproportionné.
Il a poussé un flic c'est un fait. Pourquoi réellement je sais pas trop. Ce que t'arrives pas à comprendre c'est qu'on est pas entrain de dire que c'est un petit ange tout droit venu du ciel mais que 3 ans et demi c'est disproportionné.
Dr Raphi
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Non RaphiRaphi a écrit :JollyJumper t'arrêtes pas de dire que personne ne sait rien et qu'on ne doit pas prendre parti et c'est pourtant ce que tu fais contre Santos. T'es pas très cohérent.
Il a poussé un flic c'est un fait. Pourquoi réellement je sais pas trop. Ce que t'arrives pas à comprendre c'est qu'on est pas entrain de dire que c'est un petit ange tout droit venu du ciel mais que 3 ans et demi c'est disproportionné.
Je te répète, je ne dis pas qu'il a rien fait, je dis pas qu'il a fait !!
Pour le moment il est jugé coupable donc, ils ont sûrement des faits....
Ou bien tu accepte qu'il y ai une justice, qui juge après un procès ou bien faut déménager en Afganistan.
Il a pousser 1 flic d'accord, mais t'as aucun éléments pour dire qu'il n'as rien fait d'autre !!! Alors comment peux tu affirmer que c'est disproportionné ??
Je prend parti contre les média !!
C'est eux qui raconte n'importe quoi ! (ils arrivent même a se contredire)
Vous imaginez sérieusement que TF1 ou un autre média français vas dire "oui, c'est un méchant..." ?
Je vais peut-être te décevoir mais ce n'est que dans les rêves et les films que tout est beau et juste, les gentils policiers enferment les méchants et tout va bien dans le meilleur des mondes...JollyJumper a écrit : Pour le moment il est jugé coupable donc, ils ont sûrement des faits....
Justement, le jugement de Santos et la sentence infligée est digne d'un pays où les droits de l'homme ne seraient pas respectés...JollyJumper a écrit : Ou bien tu accepte qu'il y ai une justice, qui juge après un procès ou bien faut déménager en Afganistan.
Il n'a tué personne, ni blessé de policier. En revanche, des marseillais ont été sauvagement frappés et certains sont ressortis sérieusement amochés. Cela n'empêche pas la police de faire passer Santos pour le cogneur, tout en demeurant impunie.JollyJumper a écrit :Il a pousser 1 flic d'accord, mais t'as aucun éléments pour dire qu'il n'as rien fait d'autre !!! Alors comment peux tu affirmer que c'est disproportionné ??.
Sache que les médias, même qu'il s'agit d'un français, n'ont pas souvent pour habitude de défendre un supporter ultra, bien au contraire, en règle générale, ils préfèrent les discréditer, quelle que soit leur provenance. Mais dans ce cas, toute personne sensée, journaliste icompris, est forcée de constater que les autorités et la police espagnoles agissent de manière honteuse.JollyJumper a écrit :Je prend parti contre les média !!
C'est eux qui raconte n'importe quoi ! (ils arrivent même a se contredire)
Vous imaginez sérieusement que TF1 ou un autre média français vas dire "oui, c'est un méchant..." ??.
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ça n'a rien à voir. Déjà je pense qu'on à chacun des avis différent sur la question de la justice on est pas tous dans le même panier.JollyJumper a écrit :Très bien, visiblement vous croyez pas a la justice ! (c'est là tout le problème)
Ensuite pour moi cette affaire ne reflète pas la justice en général. A mon sens Santos doit être punis mais pas aussi lourdement. Ou alors si il est punit de 3 ans et demi de prison qu'on nous dise au moins pour quelles raisons. Là on à rien.. Si il était coupable à 100% sans aucun doute possible avec une accumulation de preuves contre lui on les auraient vues depuis longtemps et j'aurais jamais mis en doute la décision de la justice.
Mais va pas croire que je suis révolté contre la sentence à vrai dire ça me laisse indifférent cette histoire. Je jette pas la pierre à la justice je dis simplement que tout n'a pas été juste dans cette histoire.
Dr Raphi
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je comprends pas comment il peut être coupable ? Donc quand un policier te sautes dessus, prends ca matraque et te tabasses, tu devrais rester là sans broncher et te laisser faire ?
Santos a essayé de discuter, on le voit bien sur les images, et les flics ne l'écoutent même pas et le frappe encore plus. Faut aussi se mettre dans le contexte, si vous étiez à sa place vous auriez fait quoi ?
Santos est la victime d'une politque malsaine et corrompue.
En tout cas, belle solidarité des groupes ultras de France et de quelques groupes en Europe qui ont afficher leur soutien à Santos et à ses proches.
Je vous conseille de lire l'article de Carton Rouge qui est vraiment bien rédigé:
http://www.cartonrouge.ch/fr/actualite/ ... index.html
Santos a essayé de discuter, on le voit bien sur les images, et les flics ne l'écoutent même pas et le frappe encore plus. Faut aussi se mettre dans le contexte, si vous étiez à sa place vous auriez fait quoi ?
Santos est la victime d'une politque malsaine et corrompue.
En tout cas, belle solidarité des groupes ultras de France et de quelques groupes en Europe qui ont afficher leur soutien à Santos et à ses proches.
Je vous conseille de lire l'article de Carton Rouge qui est vraiment bien rédigé:
http://www.cartonrouge.ch/fr/actualite/ ... index.html
SEULEMENT SION !
JollyJumper a écrit :Très bien, visiblement vous croyez pas a la justice ! (c'est là tout le problème)
fin de l'affaire !
J'espère juste que vous ni aurez jamais besoin, ni recours !!

Au vu de tes posts sur ce sujet, je ne vois vraiment pas ce qui te donnes une licence en droit, la foi en la justice et pas aux autres... personne n'est en train de refaire le jugement, on dit juste que dans cete malheureuse histoire, la sentence, si sentence il doit y avoir, est largement disproportionnée... Je pourrais te sortir plein d'exemples de cas bcp plus grave ou le coupable s'en sort avec un simple sursis mais ça serait comparé l'incomparable pour moi...
Pour l'anecdote, je t'invite à relire les aventures (les dernières surtout) du cow-boy solitaire et changerai de pseudo car le canasson le plus rapide de l'ouest est un amateur de philosophie et tes opinions tranchées lui font insultes.
Bref, concernant Santos, +1 concernant l'artice carton rouge vraiment sympa à lire et la mobilisation continue, respect aux marseillais se bougeant pour lui, espérons que tout soit calme pour le match de l'OM, et très décu par l'attitude des politiques français mais c'est une autre histoire.
21.05.2006 - SOS
Yep, rien a voir avec le sujet, mais ils sont très forts pour s'offusquer des sifflets envers la Marseillaise au Stade de France, par contre lorsque des leurs vont se faire tabasser par la Guardia Civile de l'autre côté de la frontière, personne ne bouge. Enfin bref, tout le monde sait que Sarko n'est pas copain avec les fans de foot..fidel a écrit : et très décu par l'attitude des politiques français mais c'est une autre histoire.
"Le FC Sion réunit tous les Valaisans du Glacier au Lac", mais c'est surtout là où le Ronasson court.
il ne faut pas voir ça comme ça, Sarkozy président de l'EU qui cherche des compromis pour un accord européen sur la crise financière, il ne va pas risquer de se fâcher avec la justice espagnole pour une "broutille" pareilleSnake73 a écrit :Yep, rien a voir avec le sujet, mais ils sont très forts pour s'offusquer des sifflets envers la Marseillaise au Stade de France, par contre lorsque des leurs vont se faire tabasser par la Guardia Civile de l'autre côté de la frontière, personne ne bouge. Enfin bref, tout le monde sait que Sarko n'est pas copain avec les fans de foot..fidel a écrit : et très décu par l'attitude des politiques français mais c'est une autre histoire.
"On est pas des marionnettes ou bien"
Faut pas tout mélanger non plus...
C'est à fortiori pas forcément le gouvernement espagnol (pouvoir séparé de la justice) qui fait blocus sur le projet de renflouement présenté par Sarko... enfin bref...
Un "pas" en avant... :
Foot - Justice - Santos libéré sous caution
Santos Mirasierra, supporter de l'OM, condamné vendredi à trois ans et demi de prison à Madrid, a été remis en liberté sous caution mardi, a-t-on appris de source judiciaire. La libération simple, demandée par son avocat en même temps que l'appel a été interjeté ce matin, a été refusée.
C'est à fortiori pas forcément le gouvernement espagnol (pouvoir séparé de la justice) qui fait blocus sur le projet de renflouement présenté par Sarko... enfin bref...
Un "pas" en avant... :
Foot - Justice - Santos libéré sous caution
Santos Mirasierra, supporter de l'OM, condamné vendredi à trois ans et demi de prison à Madrid, a été remis en liberté sous caution mardi, a-t-on appris de source judiciaire. La libération simple, demandée par son avocat en même temps que l'appel a été interjeté ce matin, a été refusée.
21.05.2006 - SOS
Et quand c'est Bétancourt tout le monde se mobilise. C'est pas pareil vous allez-me dire. Mais dans les 2 cas ils sont injustement emprisonné (détenu pour Bétancourt)Djul a écrit :il ne faut pas voir ça comme ça, Sarkozy président de l'EU qui cherche des compromis pour un accord européen sur la crise financière, il ne va pas risquer de se fâcher avec la justice espagnole pour une "broutille" pareilleSnake73 a écrit :Yep, rien a voir avec le sujet, mais ils sont très forts pour s'offusquer des sifflets envers la Marseillaise au Stade de France, par contre lorsque des leurs vont se faire tabasser par la Guardia Civile de l'autre côté de la frontière, personne ne bouge. Enfin bref, tout le monde sait que Sarko n'est pas copain avec les fans de foot..fidel a écrit : et très décu par l'attitude des politiques français mais c'est une autre histoire.
+1 snacke, quand 3 petits sifflets viennent perturber l'hymne national il faut sortir les grands moyens, il fait scandal alors qu'au final ca va pas changer le prix du beurre. Mais quand un marseillais est détenu en "otage" par les espagnols, et est accusé pour des faits qu'il n'a pas commis il ne lève pas le petit doigt...C'est assez paradoxale enfin bref.
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Olympique de Marseille: Santos Mirasierra libéré sous caution
Santos Mirasierra, le supporter de Marseille condamné à trois ans et demi de prison en Espagne, a été libéré sous caution mardi à quelques heures du coup d'envoi du match de Ligue des Champions OM - Atletico Madrid. Il avait été incarcéré après des incidents survenus dans le cadre du premier duel entre ces deux équipes.
L'OM précise sur son site internet que la caution s'élève à 6000 euros et que la libération du jeune Français a été décidée après dépôt d'un appel et d'une demande de mise en liberté par son avocat. Santos Mirasierra avait été arrêté le 1er octobre à l'issue d'échauffourées avec la police espagnole dans la tribune réservée aux supporters marseillais.
Avant l'annonce de sa libération, la préfecture de Marseille avait décrété le match retour à "hauts risques". Elle avait mobilisé un millier de policiers pour éviter tout débordement malgré la décision des supporters de l'Atletico ne ne pas faire le déplacement.
Auteur /ats-afp
Santos Mirasierra, le supporter de Marseille condamné à trois ans et demi de prison en Espagne, a été libéré sous caution mardi à quelques heures du coup d'envoi du match de Ligue des Champions OM - Atletico Madrid. Il avait été incarcéré après des incidents survenus dans le cadre du premier duel entre ces deux équipes.
L'OM précise sur son site internet que la caution s'élève à 6000 euros et que la libération du jeune Français a été décidée après dépôt d'un appel et d'une demande de mise en liberté par son avocat. Santos Mirasierra avait été arrêté le 1er octobre à l'issue d'échauffourées avec la police espagnole dans la tribune réservée aux supporters marseillais.
Avant l'annonce de sa libération, la préfecture de Marseille avait décrété le match retour à "hauts risques". Elle avait mobilisé un millier de policiers pour éviter tout débordement malgré la décision des supporters de l'Atletico ne ne pas faire le déplacement.
Auteur /ats-afp
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Bonne nouvelle ok, n'empêche qu'il reste toujours condamné à 3 ans et demi. Moi ça me ferait bizarre de payer 6'000.- pour ma libération si je suis innocent. Content pour lui, mais je reste perplexe... très perplexe...Valaisan pour toujours a écrit :Bonne nouvelleBastoune a écrit :Libre enfin!!
Je ne serais pas satisfait tant que tout soit effacé..
"Le FC Sion réunit tous les Valaisans du Glacier au Lac", mais c'est surtout là où le Ronasson court.
Idem, ca me parait très étrange comme décision d'autant plus que en ce moment a lieu la revenche OM-Athletico. C'est une sorte de "on vous rend votre copain et vous restez tranquille."
Enfin espérons qu'il soit libre pour de bon.
Au passage, le car madrilène a été escorté par une bonne trentaine de voitures de polices et des hélicos. Du gros n'importe quoi, ils croient que Marseille n'est pas une ville civilisé ? Ils sont encore au moyen-age ceux-ci...
Tout autre affaire, Anthony, un supporter de Nantes est également détenu en prison pour des faits qu'ils n'a pas commis:
Enfin espérons qu'il soit libre pour de bon.
Au passage, le car madrilène a été escorté par une bonne trentaine de voitures de polices et des hélicos. Du gros n'importe quoi, ils croient que Marseille n'est pas une ville civilisé ? Ils sont encore au moyen-age ceux-ci...
Tout autre affaire, Anthony, un supporter de Nantes est également détenu en prison pour des faits qu'ils n'a pas commis:
RMC.FR a écrit :La brigade Loire se défend
Après la condamnation d’un de ses supporters à trois mois de prison ferme pour l’agression d’un policier, le groupe de supporters nantais de la Brigade Loire a décidé d’apporter sa version des faits.
Les faits se sont produits lors du déplacement de Nantes au Havre. Les quelques dizaines de supporters nantais présents ont passé l’après-midi dans un pub avant de prendre le chemin du stade, escortés par les forces de police. Durant ce trajet, par un communiqué, la Brigade Loire explique que certains policiers ont eu des « comportements déplacés encers les filles et agressifs ». A 100 mètres du stade, des bagarres auraient éclaté entre fans et policiers. Les forces de l’ordre « auraient chargé ». La Brigade Loire dénonce « une parodie de justice expéditive » pour les deux supporters arrêtés car ils n’auraient pas pu préparer leur défense ni se procurer des témoins, sans avoir étudié les images de vidéosurveillance aux abords du stade. La Brigade Loire répète qu’Anthony est innocent car il ne se trouvait pas à côté du policier agressé. Le groupe de supporter apporte son soutien au jeune garçon qui passera les fêtes de Noël en prison après une condamnation à trois mois de prison.
SEULEMENT SION !
Non aucune, tu as raison, c'est simplement que ça me laisse juste un goût de mi-figues mi-raisin, un compromis permettant à tout le monde de s'en sortir sans être trop sale. Celà dit, c'est certainement la moins mauvaise sortie pour tout le monde, l'important restant que Santos soit libéré.Raphi a écrit :J'en vois deux ici qui affirment qu'il est innocent. C'est pas un peu les mêmes qui disent que la justice n'avait pas de preuves? Et vous vous en avez pour affirmer qu'il n'a rien fait?
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Marseille, sur un air de libération
• Santos Mirasierra, le supporter de l'OM détenu depuis plus de deux mois à Madrid, rentrera chez lui ce mercredi.
• Le soulagement était palpable hier soir en marge de la rencontre de Ligue des champions contre l'Atletico. Même si tout n'est pas réglé...
Simon Meier, envoyé spécial à Marseille, Mercredi 10 décembre 2008
Brasserie du Stade, mardi, 15h58. L'agitation qui remue le quartier général des Ultras marseillais depuis deux heures débouche sur une explosion de joie. Déposée le matin même à Madrid, la demande de libération sous caution de Santos Mirasierra, le supporter phocéen emprisonné depuis plus de deux mois (lire encadré), vient d'être acceptée. «Ce soir, on va se mettre une sacrée biture!» exulte l'un des membres du plus bouillant des huit groupes de soutien officiels à l'Olympique de Marseille. «Et en plus, on va battre l'Atletico et se qualifier pour la Coupe de l'UEFA!»
Larmes, effusions, embrassades. Pour la première fois depuis les dérapages du 1er octobre dernier, le peuple olympien va pouvoir se consacrer à une rencontre de football sans vilaine arrière-pensée. La joie succède à la rancœur, la rage s'efface devant le soulagement. Santos, «grand frère martyr» de toute une région, devrait bientôt rentrer chez lui. Aussi décroche-t-on une partie des dizaines de banderoles qui réclamaient sa libération aux alentours du Stade-Vélodrome.
Contrairement à ce qui était prévu, les Ultras assisteront à la rencontre de Ligue des champions Marseille-Atletico. «Nous irons au stade. Ce soir (ndlr: hier), nous allons chanter aux yeux de l'Europe entière, pour soutenir l'OM et montrer que la dignité et le pacifisme peuvent payer», déclare, très émue, Corinne Morelli, l'une des cibles des matraques madrilènes au Stade Vicente-Calderon. «Mais la mobilisation doit continuer. J'espère que cette fois, il y aura un procès normal et non une mascarade où on ne laisse aucune chance à la défense.»
«Libéré sous caution ne veut pas dire acquitté», confirme Cyril, prudent. «Ce qui me dérange, c'est que Santos n'aurait jamais été libéré sans le match de ce soir. Ce n'est pas un hasard, c'est la preuve que quelque chose cloche au niveau de la justice. C'est une parodie depuis le début!» Gilles Rof, journaliste indépendant qui prépare un documentaire sur l'affaire, nourrit lui aussi des doutes quant au caractère équitable du premier jugement: «Hormis le témoignage plein de contradictions d'un policier qui a reçu un siège sur la figure, il n'y a pas de preuve. Au procès, la traduction était exécrable. Les images fournies par la défense n'ont pas été visionnées. Les témoins marseillais n'ont pas été entendus, ils ont été ridiculisés. Ce qu'il s'est passé est hallucinant. Lors de sa plaidoirie, le procureur a commencé par énumérer les violences constatées ces derniers mois dans les stades espagnols. Là-bas, un Ultra est forcément un hooligan, on ne cherche pas à les comprendre. J'ai l'impression que Santos a payé pour l'exemple.»
Tandis qu'au zinc de la Brasserie du Stade, on siffle une tournée de Jet 27 à la santé du héros local, un début de collecte est organisé afin de réunir les quelque 6 000 euros de caution. «Non, les gars, gardez votre argent pour payer à boire», intervient Christophe, président du groupe. Le club, solidaire depuis le début, devrait mettre la main à la poche, lui qui a déjà endossé les frais de déplacement de la famille Mirasierra à Madrid. «Les dirigeants sont conscients qu'il n'y a pas que des anges dans les tribunes», dit Gilles Rof. «Mais là, ils n'ont pas hésité à unir leurs efforts à ceux des supporters. Guy Cazadamont, le responsable de la sécurité, s'est fait agresser dans la tribune de Vicente-Calderon. Il a compris, dans sa chair, qu'il y avait un problème. Le président Pape Diouf aussi, qui a essuyé des insultes racistes.»
Sénégalais de Marseille, le patron de l'OM avait multiplié les appels au calme ces derniers jours, craignant que des débordements, sous l'œil attentif de l'UEFA et des médias espagnols, ne nuisent au club et à Santos. Il a été entendu. Avant même que la bonne nouvelle ne tombe, les Ultras avaient brillé par leur discrétion. Sur le coup de midi, à l'aéroport de Marignane, ils n'avaient pas participé au jeu de piste consistant à deviner par quelle porte dérobée débarqueraient les joueurs de l'Atletico. Ceux-ci seront escortés par des dizaines de véhicules policiers, ainsi que par un hélicoptère, jusqu'à l'hôtel Radisson où ils ne passeront pas la nuit.
Ambiance G8 sur le Vieux-Port. Un escadron de gendarmerie, une compagnie de CRS et dix membres du GVU (Groupe des violences urbaines) veillent sur le camp retranché des Madrilènes. «Vu ce qu'ils ont mis, ce sera dur d'avoir des problèmes. On leur montre qu'on sait y faire», sourit Guy Cazadamont, beaucoup plus détendu que deux heures plus tôt sur le tarmac. «Comme dit le gars qui tombe du dixième, jusqu'ici, tout va bien», renchérit le commissaire Carton, relax. Plus de cent-cinquante uniformes pour canaliser... zéro supporter sous les fenêtres de l'Atletico: ça devrait bien se passer.
A l'heure du goûter, tout risque de violence s'évanouit. «Ils ont libéré Santos», hurlent les Ultras, accompagnés dans leur cause par des confrères accourus de La Corogne, de Séville ou de Vérone. Ils sont nombreux à arborer leurs convictions «anti-fachos», ainsi qu'un code de ralliement: A.C.A.B., pour «All cops are bastards» («Tous les flics sont des salauds»). Vers 18 heures survient Lucile Mirasierra, qui avait émis le souhait, peu après le jugement de son frère, de voir Marseille «exploser» en ce mardi 9 décembre.
Explosion de joie, donc. Sous une pluie continue, les quelque 800 stadiers et 500 fonctionnaires de police n'auront pas à éteindre le feu. Sur le coup de 20 heures, le speaker du Stade-Vélodrome annonce que Santos arrivera mercredi à Marseille, sous les vivats de la foule. Cela n'empêchera pas les Ultras et leurs semblables de huer les joueurs madrilènes à grand renfort de slogans sodomites. Même lorsqu'on nage en plein bonheur, on ne se refait pas.
[Le Temps 2008]
• Santos Mirasierra, le supporter de l'OM détenu depuis plus de deux mois à Madrid, rentrera chez lui ce mercredi.
• Le soulagement était palpable hier soir en marge de la rencontre de Ligue des champions contre l'Atletico. Même si tout n'est pas réglé...
Simon Meier, envoyé spécial à Marseille, Mercredi 10 décembre 2008
Brasserie du Stade, mardi, 15h58. L'agitation qui remue le quartier général des Ultras marseillais depuis deux heures débouche sur une explosion de joie. Déposée le matin même à Madrid, la demande de libération sous caution de Santos Mirasierra, le supporter phocéen emprisonné depuis plus de deux mois (lire encadré), vient d'être acceptée. «Ce soir, on va se mettre une sacrée biture!» exulte l'un des membres du plus bouillant des huit groupes de soutien officiels à l'Olympique de Marseille. «Et en plus, on va battre l'Atletico et se qualifier pour la Coupe de l'UEFA!»
Larmes, effusions, embrassades. Pour la première fois depuis les dérapages du 1er octobre dernier, le peuple olympien va pouvoir se consacrer à une rencontre de football sans vilaine arrière-pensée. La joie succède à la rancœur, la rage s'efface devant le soulagement. Santos, «grand frère martyr» de toute une région, devrait bientôt rentrer chez lui. Aussi décroche-t-on une partie des dizaines de banderoles qui réclamaient sa libération aux alentours du Stade-Vélodrome.
Contrairement à ce qui était prévu, les Ultras assisteront à la rencontre de Ligue des champions Marseille-Atletico. «Nous irons au stade. Ce soir (ndlr: hier), nous allons chanter aux yeux de l'Europe entière, pour soutenir l'OM et montrer que la dignité et le pacifisme peuvent payer», déclare, très émue, Corinne Morelli, l'une des cibles des matraques madrilènes au Stade Vicente-Calderon. «Mais la mobilisation doit continuer. J'espère que cette fois, il y aura un procès normal et non une mascarade où on ne laisse aucune chance à la défense.»
«Libéré sous caution ne veut pas dire acquitté», confirme Cyril, prudent. «Ce qui me dérange, c'est que Santos n'aurait jamais été libéré sans le match de ce soir. Ce n'est pas un hasard, c'est la preuve que quelque chose cloche au niveau de la justice. C'est une parodie depuis le début!» Gilles Rof, journaliste indépendant qui prépare un documentaire sur l'affaire, nourrit lui aussi des doutes quant au caractère équitable du premier jugement: «Hormis le témoignage plein de contradictions d'un policier qui a reçu un siège sur la figure, il n'y a pas de preuve. Au procès, la traduction était exécrable. Les images fournies par la défense n'ont pas été visionnées. Les témoins marseillais n'ont pas été entendus, ils ont été ridiculisés. Ce qu'il s'est passé est hallucinant. Lors de sa plaidoirie, le procureur a commencé par énumérer les violences constatées ces derniers mois dans les stades espagnols. Là-bas, un Ultra est forcément un hooligan, on ne cherche pas à les comprendre. J'ai l'impression que Santos a payé pour l'exemple.»
Tandis qu'au zinc de la Brasserie du Stade, on siffle une tournée de Jet 27 à la santé du héros local, un début de collecte est organisé afin de réunir les quelque 6 000 euros de caution. «Non, les gars, gardez votre argent pour payer à boire», intervient Christophe, président du groupe. Le club, solidaire depuis le début, devrait mettre la main à la poche, lui qui a déjà endossé les frais de déplacement de la famille Mirasierra à Madrid. «Les dirigeants sont conscients qu'il n'y a pas que des anges dans les tribunes», dit Gilles Rof. «Mais là, ils n'ont pas hésité à unir leurs efforts à ceux des supporters. Guy Cazadamont, le responsable de la sécurité, s'est fait agresser dans la tribune de Vicente-Calderon. Il a compris, dans sa chair, qu'il y avait un problème. Le président Pape Diouf aussi, qui a essuyé des insultes racistes.»
Sénégalais de Marseille, le patron de l'OM avait multiplié les appels au calme ces derniers jours, craignant que des débordements, sous l'œil attentif de l'UEFA et des médias espagnols, ne nuisent au club et à Santos. Il a été entendu. Avant même que la bonne nouvelle ne tombe, les Ultras avaient brillé par leur discrétion. Sur le coup de midi, à l'aéroport de Marignane, ils n'avaient pas participé au jeu de piste consistant à deviner par quelle porte dérobée débarqueraient les joueurs de l'Atletico. Ceux-ci seront escortés par des dizaines de véhicules policiers, ainsi que par un hélicoptère, jusqu'à l'hôtel Radisson où ils ne passeront pas la nuit.
Ambiance G8 sur le Vieux-Port. Un escadron de gendarmerie, une compagnie de CRS et dix membres du GVU (Groupe des violences urbaines) veillent sur le camp retranché des Madrilènes. «Vu ce qu'ils ont mis, ce sera dur d'avoir des problèmes. On leur montre qu'on sait y faire», sourit Guy Cazadamont, beaucoup plus détendu que deux heures plus tôt sur le tarmac. «Comme dit le gars qui tombe du dixième, jusqu'ici, tout va bien», renchérit le commissaire Carton, relax. Plus de cent-cinquante uniformes pour canaliser... zéro supporter sous les fenêtres de l'Atletico: ça devrait bien se passer.
A l'heure du goûter, tout risque de violence s'évanouit. «Ils ont libéré Santos», hurlent les Ultras, accompagnés dans leur cause par des confrères accourus de La Corogne, de Séville ou de Vérone. Ils sont nombreux à arborer leurs convictions «anti-fachos», ainsi qu'un code de ralliement: A.C.A.B., pour «All cops are bastards» («Tous les flics sont des salauds»). Vers 18 heures survient Lucile Mirasierra, qui avait émis le souhait, peu après le jugement de son frère, de voir Marseille «exploser» en ce mardi 9 décembre.
Explosion de joie, donc. Sous une pluie continue, les quelque 800 stadiers et 500 fonctionnaires de police n'auront pas à éteindre le feu. Sur le coup de 20 heures, le speaker du Stade-Vélodrome annonce que Santos arrivera mercredi à Marseille, sous les vivats de la foule. Cela n'empêchera pas les Ultras et leurs semblables de huer les joueurs madrilènes à grand renfort de slogans sodomites. Même lorsqu'on nage en plein bonheur, on ne se refait pas.
[Le Temps 2008]
"Comment se fait-il que personne ne me comprenne et que tout le monde m'aime"? Albert Einstein
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«On est en plein dans la culture du martyre»
François Thomazeau, journaliste et écrivain marseillais, explique les ressorts socioculturels.
Simon Meier, Mercredi 10 décembre 2008
Le Temps: On a l'impression que l'affaire Santos touche au plus profond la fierté marseillaise.
François Thomazeau: Ce n'est pas une question de fierté. Marseille a plein de complexes,positifs ou négatifs. On a longtemps eu tendance à se sentir rejetés. Historiquement, Marseille est une ville grecque qui tourne le dos à la Gaule. Marseille, c'est quasiment une ville insulaire, planquée dans les collines. Pendant des siècles, il était plus facile d'y accéder par la mer que par la terre. Et ici, l'OM, c'est le porte-étendard qui cristallise tout. Même ma mère, qui ne s'intéresse pas au foot, est outrée par l'affaire Santos.
- On touche aux racines, à la famille.
- A l'OM, les supporters, c'est l'Etat dans l'Etat. Dans toutes les familles, on a un membre supporter. C'est très important dans la vie de la cité. Santos, c'est un peu le grand frère. C'est pour ça que la réaction est excessive et assez polémique. Les gens se disent: «Puisqu'on ne nous aime pas, on va régler ça à notre manière.» Le gros problème, là, c'est l'incompréhension. Les Ultras, ce n'est pas un club de bridge, d'accord, mais ce mec-là est connu en ville comme un mec super-modéré. Des gens ont fait mille fois pire que Santos sans prendre trois ans et demi. Pas un mec du Heysel (ndlr: 39 morts le 29 mai 1985 à Bruxelles) n'a pris ça. Les hooligans qui ont cassé la tête du gendarme Nivel en 1998 non plus. Paradoxalement, sur ce coup, je ne pense pas que Marseille s'est monté le bourrichon, mais Madrid. Il y a eu une cagade, une bavure policière. Et les autorités espagnoles, qui ne pouvaient pas se déjuger, se sont serré les coudes.
- Un sentiment d'injustice?
- Oui. Ça me rappelle l'histoire du gars qui prend des années de prison en Thaïlande parce qu'il a fumé un joint. Santos incarne ce sentiment d'injustice qui est une tradition à Marseille, c'est facile de s'identifier à lui. On est dans la culture du martyre, là. On aime ça. Il n'y a qu'à voir le nom des trois principales tribunes du Vélodrome: Gustave Ganay est un cycliste qui s'est tué sur la piste du Parc des Princes en 1926; Jean Bouin est un Marseillais tombé à la guerre de 1914; et Ray Grassi un boxeur qui a trouvé la mort sur un ring dans les années 50. Ce background tragi-comique, qui est l'apanage des grands clubs, fait que les Marseillais se sentent victimes par tradition.
- A l'origine de l'affaire, il y a une banderole soi-disant fasciste déployée par les supporters phocéens...
- Cette banderole à tête de mort tourne depuis vingt ans. Elle est allée partout, à Liverpool, en Turquie, il n'y a jamais eu de problème. C'est une histoire de mauvaise réputation.
Sur la plupart des terrains d'Europe, le problème, c'est l'extrême droite, ici, c'est plutôt le contraire. Dans le stade, l'effigie politique, c'est le Che. Au Vélodrome, il n'y a que des bons Français, c'est-à-dire des immigrés qui se sont intégrés. On est accusés de fascisme face à l'Atletico Madrid, un club du franquisme. C'est incohérent. On a tous du mal à comprendre. S'il y a vraiment un gros problème de baston, tu chopes plusieurs mecs, pas un seul. Je vais au Vélodrome depuis 1968, le public marseillais est chaud, il peut être dur avec ses joueurs, mais il n'est pas agressif ou belliqueux.
A Marseille, on n'a pas la culture de la bagarre. On a la culture du règlement de comptes, de l'assassinat: les choses s'arrangent par en dessous (rires).
[Le Temps 2008]
François Thomazeau, journaliste et écrivain marseillais, explique les ressorts socioculturels.
Simon Meier, Mercredi 10 décembre 2008
Le Temps: On a l'impression que l'affaire Santos touche au plus profond la fierté marseillaise.
François Thomazeau: Ce n'est pas une question de fierté. Marseille a plein de complexes,positifs ou négatifs. On a longtemps eu tendance à se sentir rejetés. Historiquement, Marseille est une ville grecque qui tourne le dos à la Gaule. Marseille, c'est quasiment une ville insulaire, planquée dans les collines. Pendant des siècles, il était plus facile d'y accéder par la mer que par la terre. Et ici, l'OM, c'est le porte-étendard qui cristallise tout. Même ma mère, qui ne s'intéresse pas au foot, est outrée par l'affaire Santos.
- On touche aux racines, à la famille.
- A l'OM, les supporters, c'est l'Etat dans l'Etat. Dans toutes les familles, on a un membre supporter. C'est très important dans la vie de la cité. Santos, c'est un peu le grand frère. C'est pour ça que la réaction est excessive et assez polémique. Les gens se disent: «Puisqu'on ne nous aime pas, on va régler ça à notre manière.» Le gros problème, là, c'est l'incompréhension. Les Ultras, ce n'est pas un club de bridge, d'accord, mais ce mec-là est connu en ville comme un mec super-modéré. Des gens ont fait mille fois pire que Santos sans prendre trois ans et demi. Pas un mec du Heysel (ndlr: 39 morts le 29 mai 1985 à Bruxelles) n'a pris ça. Les hooligans qui ont cassé la tête du gendarme Nivel en 1998 non plus. Paradoxalement, sur ce coup, je ne pense pas que Marseille s'est monté le bourrichon, mais Madrid. Il y a eu une cagade, une bavure policière. Et les autorités espagnoles, qui ne pouvaient pas se déjuger, se sont serré les coudes.
- Un sentiment d'injustice?
- Oui. Ça me rappelle l'histoire du gars qui prend des années de prison en Thaïlande parce qu'il a fumé un joint. Santos incarne ce sentiment d'injustice qui est une tradition à Marseille, c'est facile de s'identifier à lui. On est dans la culture du martyre, là. On aime ça. Il n'y a qu'à voir le nom des trois principales tribunes du Vélodrome: Gustave Ganay est un cycliste qui s'est tué sur la piste du Parc des Princes en 1926; Jean Bouin est un Marseillais tombé à la guerre de 1914; et Ray Grassi un boxeur qui a trouvé la mort sur un ring dans les années 50. Ce background tragi-comique, qui est l'apanage des grands clubs, fait que les Marseillais se sentent victimes par tradition.
- A l'origine de l'affaire, il y a une banderole soi-disant fasciste déployée par les supporters phocéens...
- Cette banderole à tête de mort tourne depuis vingt ans. Elle est allée partout, à Liverpool, en Turquie, il n'y a jamais eu de problème. C'est une histoire de mauvaise réputation.
Sur la plupart des terrains d'Europe, le problème, c'est l'extrême droite, ici, c'est plutôt le contraire. Dans le stade, l'effigie politique, c'est le Che. Au Vélodrome, il n'y a que des bons Français, c'est-à-dire des immigrés qui se sont intégrés. On est accusés de fascisme face à l'Atletico Madrid, un club du franquisme. C'est incohérent. On a tous du mal à comprendre. S'il y a vraiment un gros problème de baston, tu chopes plusieurs mecs, pas un seul. Je vais au Vélodrome depuis 1968, le public marseillais est chaud, il peut être dur avec ses joueurs, mais il n'est pas agressif ou belliqueux.
A Marseille, on n'a pas la culture de la bagarre. On a la culture du règlement de comptes, de l'assassinat: les choses s'arrangent par en dessous (rires).
[Le Temps 2008]
"Comment se fait-il que personne ne me comprenne et que tout le monde m'aime"? Albert Einstein
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Les origines de «l'affaire» Santos
Simon Meier, Mercredi 10 décembre 2008
1er octobre: Durant la rencontre de Ligue des champions Atletico Madrid - Olympique de Marseille, des échauffourées éclatent entre la Guardia Civil et les supporters marseillais. L'objet du litige: une banderole à tête de mort, soi-disant de caractère fasciste, que les forces de l'ordre veulent décrocher. Au mépris des règlements de l'UEFA en matière de sécurité, les coups de matraque pleuvent indistinctement. Au cœur de la mêlée, Santos Mirasierra pousse un des policiers. Après le match, au pied du bus du retour, il est arrêté et placé en garde à vue.
14 octobre: L'UEFA sanctionne l'Atletico de trois matches à huis clos, dont un avec sursis, et 150 000 euros d'amende. Après un premier appel, le Tribunal arbitral du sport réduit la peine en dernière instance à un match à huis clos et 75000 euros d'amende. En ce 19novembre, le TAS reconnaît toutefois que le club espagnol a commis «plusieurs erreurs graves en matière de sécurité».
6 novembre: Le procureur du tribunal de Madrid réclame huit ans de prison contre Santos Mirasierra - quatre pour «désordre public», quatre pour «atteinte à l'autorité publique». Colère à Marseille.
3 décembre: Santos Mirasierra est jugé au tribunal pénal de Madrid.
5 décembre: Faute de «preuves matérielles», la justice espagnole s'appuie sur une jurisprudence qui permet «d'attribuer le résultat d'un acte à tous ceux qui sont intervenus pour le commettre», et condamne Santos Mirasierra à trois ans et demi de prison ferme pour «atteintes à agents de l'autorité avec usage d'un objet dangereux».
9 décembre: Santos Mirasierra, qui a fait appel, est libéré sous caution.
[Le Temps 2008]
Simon Meier, Mercredi 10 décembre 2008
1er octobre: Durant la rencontre de Ligue des champions Atletico Madrid - Olympique de Marseille, des échauffourées éclatent entre la Guardia Civil et les supporters marseillais. L'objet du litige: une banderole à tête de mort, soi-disant de caractère fasciste, que les forces de l'ordre veulent décrocher. Au mépris des règlements de l'UEFA en matière de sécurité, les coups de matraque pleuvent indistinctement. Au cœur de la mêlée, Santos Mirasierra pousse un des policiers. Après le match, au pied du bus du retour, il est arrêté et placé en garde à vue.
14 octobre: L'UEFA sanctionne l'Atletico de trois matches à huis clos, dont un avec sursis, et 150 000 euros d'amende. Après un premier appel, le Tribunal arbitral du sport réduit la peine en dernière instance à un match à huis clos et 75000 euros d'amende. En ce 19novembre, le TAS reconnaît toutefois que le club espagnol a commis «plusieurs erreurs graves en matière de sécurité».
6 novembre: Le procureur du tribunal de Madrid réclame huit ans de prison contre Santos Mirasierra - quatre pour «désordre public», quatre pour «atteinte à l'autorité publique». Colère à Marseille.
3 décembre: Santos Mirasierra est jugé au tribunal pénal de Madrid.
5 décembre: Faute de «preuves matérielles», la justice espagnole s'appuie sur une jurisprudence qui permet «d'attribuer le résultat d'un acte à tous ceux qui sont intervenus pour le commettre», et condamne Santos Mirasierra à trois ans et demi de prison ferme pour «atteintes à agents de l'autorité avec usage d'un objet dangereux».
9 décembre: Santos Mirasierra, qui a fait appel, est libéré sous caution.
[Le Temps 2008]
"Comment se fait-il que personne ne me comprenne et que tout le monde m'aime"? Albert Einstein
nufc a écrit : Je vais au Vélodrome depuis 1968, le public marseillais est chaud, il peut être dur avec ses joueurs, mais il n'est pas agressif ou belliqueux.
A Marseille, on n'a pas la culture de la bagarre. On a la culture du règlement de comptes, de l'assassinat: les choses s'arrangent par en dessous (rires).
[Le Temps 2008]
euh...y a des "survivants" du Marseille-Sion qui peuvent témoigner ici?

en football, rien n'est jamais certain, à une exception près: en finale de la Coupe, à la fin, c'est toujours le FC Sion qui gagne.
28 août 2011, notre équipe nous a humiliés! 24-25 février 2013, notre club nous a définitivement mis la honte!
28 août 2011, notre équipe nous a humiliés! 24-25 février 2013, notre club nous a définitivement mis la honte!
mad max a écrit :nufc a écrit : Je vais au Vélodrome depuis 1968, le public marseillais est chaud, il peut être dur avec ses joueurs, mais il n'est pas agressif ou belliqueux.
A Marseille, on n'a pas la culture de la bagarre. On a la culture du règlement de comptes, de l'assassinat: les choses s'arrangent par en dessous (rires).
[Le Temps 2008]
euh...y a des "survivants" du Marseille-Sion qui peuvent témoigner ici?
Ah, quel souvenir !
Après tout dépend si on considère qu'un type qui te pointe du doigt et qui passe son pouce sur son cou en mimant de se trancher la gorge peut être considéré comme agressif ou belliqueux... question d'appréciation (

Pour tout autre renseignement :
http://www.libertepoursantos.com/
http://www.libertepoursantos.com/category/interview/ (au fond, quelques vidéos des supp présents sur place)
Liberté à chacun de penser ce qu'il veut. Mais liberté de ne pas dire n'importe quoi quand plusieurs vidéos font état de la violence des flics envers les Marseillais !
http://www.libertepoursantos.com/
http://www.libertepoursantos.com/category/interview/ (au fond, quelques vidéos des supp présents sur place)
Liberté à chacun de penser ce qu'il veut. Mais liberté de ne pas dire n'importe quoi quand plusieurs vidéos font état de la violence des flics envers les Marseillais !
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