jutti a écrit :Les Sédunois ont joué contre MuñozFootball—
Ridiculisés 4-0 à Thoune, les Sédunois ont surtout joué contre Victor Muñoz, comme s’ils voulaient s’en débarrasser. Un coup d’Etat qui devrait réussir.
Victor Muñoz sera-t-il encore l'entraîneur du FC Sion mercredi soir en Coupe face à Lausanne? Rien n'est moins sûr.
1 A part virer ses entraîneurs, on ne sait toujours pas à quoi joue le FC Sion cette saison. En s’inclinant honteusement 4-0 à Thoune, dont le succès probant ne fait pas l’affaire du Servette, le visiteur a bafoué les valeurs – de solidarité, d’état d’esprit à défaut de jeu – auxquelles le Valais aime s’identifier.
Comme s’ils fomentaient un nouveau coup d’Etat, les joueurs eux-mêmes ont semblé livrer (avec succès) une action de sabotage envers leur coach, coupable, avec une méthode jugée trop musclée, de les bousculer dans leur douillet confort. Au final: une débandade inqualifiable, une démission collective dont l’unique résultat sera de précipiter sans doute ce lundi le départ programmé de Victor Muñoz, dont la très courte ère, entamée en janvier, ne devrait pas dépasser quatre matches.
Demeuré… pendu au téléphone à l’issue de la partie au lieu de se présenter en conférence de presse – il a appartenu à Marco Degennaro, directeur sportif, de se sacrifier –, l’Espagnol ne se faisait alors plus beaucoup d’illusions sur son sort. Après les précédents épisodes Fournier, Decastel, Schürmann et probablement Muñoz, le cinquième chapitre de l’épatante histoire des entraîneurs du FC Sion, exercice 2012-2013, était déjà en train de s’écrire.
A Thoune, Christian Constantin s’est livré à son traditionnel passe-temps favori, auquel il s’adonne avec une régularité métronomique tous les trois mois: celui de la recherche d’un nouveau coach idéal. Ainsi, à 2-0, score atteint dès la 10e minute, l’a-t-on vu multiplier les coups de fil, avant d’aller s’installer en deuxième période sur le banc valaisan, dans le rôle de coach intérimaire permanent, remplaçant dès ce moment-là un Victor Muñoz éteint. Comme si l’équipe lui avait déjà été retirée. «J’ai pris les choses en main pour éviter une déculottée magistrale, dira le boss de Tourbillon. On était parti pour en prendre dix…»
Polémique autour de Vanczak
En deux déplacements depuis la reprise, Sion vient d’encaisser 7 goals, alors qu’il n’a toujours pas inscrit le moindre vrai but en 2013. Le président-entraîneur ne nie pas l’existence d’un malaise désormais perceptible, qui pourrait justifier la conspiration et la défiance du groupe envers celui qui en a(vait) la charge. «A la mi-temps, quand Victor Muñoz parlait, les joueurs ne l’écoutaient plus. Il y a eu un gros clash…» A l’origine de celui-ci, l’entêtement de Muñoz à écarter durablement Vanczak, indiscutable titulaire et buteur avant Noël et aujourd’hui remplaçant, pourrait avoir provoqué la réaction des leaders (!) du groupe sous la forme, peu glorieuse, d’une grève larvée.
Gattuso entraîneur-joueur?
Cette théorie, Christian Constantin l’a entendue, mais il lui en préfère une autre. «J’ai dit aux gars que, s’ils voulaient lessiver et se débarrasser de l’entraîneur, autant le lui dire en face.» Pour Sion, dépassé ce matin par Saint-Gall, le championnat, qu’il terminera en principe européen malgré tout, est terminé. Il ne reste plus que la Coupe pour gagner un titre et sauver ce qui peut l’être. Justement, qui sera assis sur le banc valaisan dans 48 heures à la Pontaise? «Je l’ignore moi-même, répond Constantin. Si c’est pour jouer comme ça, autant ne pas aller à Lausanne. Je dois d’abord essayer de comprendre l’étendue du problème…»
Plusieurs possibilités existent bien sûr. Outre l’arrivée d’un cinquième candidat kamikaze (Gross, Sforza, etc.) pour boucler la saison sinon le mois à venir, le président du FC Sion pourrait choisir de se mettre lui-même en scène en dirigeant l’équipe, ce qu’il avait déjà fait précédemment en Coupe contre Lucerne en 2009. Autre piste, celle d’une solution interne qui pourrait épouser les traits de Gattuso, promu entraîneur-joueur.
A Sion, la mécanique, actionnée par les joueurs, paraît enclenchée. Au suivant!
(Le Matin)
C'est scandaleux. C'est une faute professionnelle qui doit être sévèrement sanctionnée. Les joueurs n'ont pas le droit de saborder le club lorsqu'ils ont une opportunité de se rapprocher du duo de tête. Maintenant c'est trop tard. Nous pouvons oublier l'objectif qu'était celui du club, la champion's league en visant la deuxième place, c'est foutu. Merci à vous...
Nos joueurs sont des tricheurs. Punkt Schluss.