Observateur a écrit : Les occupants du Gradin Nord et membres des groupes aimeraient bien que tout le stade (notamment les tribunes latérales) reprennent en cœur certains chants, or ce n'est pas le cas. Et les paroles ou les airs n'ont rien à voir. Certains chants du répertoire des groupes rendraient très bien s'ils étaient repris à l'unisson.
Bon, on est quand même une toute petite ville de province sur la carte de l'Europe. Je reviens de Berlin et je peux te promettre qu'après presque trois mois là-bas et ben quand je traverse Sion, j'ai malgré moi un sentiment de trouver cela vraiment très petit. Et qui de plus est, nous sommes en Suisse. Pays somme toute où la tranquillité des moeurs et le sentiment de confort à la maison est presque à son paroxysme (j'ai été une fois en Autriche j'ai trouvé encore plus calme que la Suisse et cela m'a presque fait peur). Autrement dit, nous ne sommes pas les champions du monde de l'ambiance au stade. En finale de coupe où les soirs de grandes échéances, cela oui, on peut le dire, Sion est une place forte de l'ambiance en Suisse, mais lors d'un match de championnat lambda, on ne règne quand même pas sur le toit du pays. St-Gall & Bâle me semblent plus à même de lutter pour le titre suisse du meilleur public. Ils bénéficient en partie je crois de la proximité de la culture supporter allemande qui est vraiment très forte.
Je crois que dans les années 80, bien que j'étais gamin et que du coup mes souvenirs sont quand même assez flous, Sion était réputé un chaudron surtout par le fait que les gens autour du terrain vivaient le match à fond. Un peu à la manière des tribune est aujourd'hui où il y a quand même de beaux restes. Je n'ai pas souvenir que mes oncles et mes grands cousins avec qui j'allais aux matchs chantaient. On se levait, on gueulait, on balançait sa bière, on jetait son briquet, on menaçait, on faisait faire des cauchemars aux arbitres (il y avait une légende urbaine alors qui disait qu'à Sion les arbitres repartaient parfois en hélicoptère (je ne sais pas si c'est vrai). Il n'y avait guère que le Hop Sion et autre Arbitre Salaud comme chants. Mais les gens poussaient le club et était solidaire derrière lui. C'était cela notre mentalité qui faisait dire à nos adversaires que non seulement il fallait faire pas mal de bus depuis Zürich pour aller jouer à Sion (l'autoroute s'arrêtait alors à Martigny), mais qu'en plus de cela on était toujours sûre de passer une mauvaise soirée. Il y avait pas mal d'hauts-valaisans et un ou deux Savièsans sur la pelouse. Autant dire qu'on la jouait à la dur et fleur au fusil (avec trois attaquants :). C'était cela Sion. Mais c'était avant... Depuis la société n'est plus la même et ne le sera jamais plus.
Tout cela pour dire que la reprise en choeur des chants par les latérales n'a jamais vraiment fait partie de notre mentalité. Lors des meilleurs matchs cela prend quand même un peu, mais seulement pour les chants les moins berceuses du répertoire, genre : "Allller, alller FC Sion, aaaallerrr, aller FC Sion...", "Aux Armes", et malgré tout, le traditionnel et historique "Hop Sion" que refusent depuis toujours les ultras (chants de mâstres). Par contre, pour la reprise par les latérales, on peut tout de suite oublier le "Nous sommes les Valaisans et nous chantons en coeur" et tous les autres chants du même genre.
Malgré tout, le Constantin me semble avoir raison quand il dit que les gens veulent des résultats. Je n'ai que entendu des chants repris par les latérales quand les résultats et le spectacle est bon. On jouerai le titre à 5 journées de la fin que le stade serait plein et que les latérales reprendraient le "Aller FC Sion" et les "Aux armes".... mais pour cela, faudrait-il encore que quelqu'un se décide à reprendre le flambeau du gradin nord.
Dans la vie on change de femme pas de maillot.