Sur le fait que les joueurs doivent s'impliquer plus dans le jeu sur le rectangle vert, d'accord à 100 %.
Manque d'implication sur les derniers matches? Surtout depuis le départ de Valon.
Mais ça m'est incompréhensible qu'un coach ne parle pas à ses gars en-dehors du vestiaire, mais que lors de la préparation tactique des matches.
"Personnellement, il ne m'a jamais parlé sur les cinq mois où il a été notre entraîneur. Une fois il m'a envoyé un SMS, lorsque je me suis ouvert le crâne à Lugano et qu'on a gagné (le gardien a joué avec un bandage avant de recevoir six points de suture sur le front suite à un choc avec le genou de Filip Holdener). Alors là, il était content que j'aie serré les dents pendant 30 minutes. Sinon rien, pas une discussion, qu'elle soit tactique, technique, ou de mentalité. Et c'est pareil pour mes coéquipiers."
"Oui, exactement. Et sur le fond, il a le droit d'être comme ça, c'est sa personnalité, c'est son style. Je respecte cela. Je n'avais pas besoin qu'il vienne me motiver avant tous les matches, je suis assez grand pour savoir ce que j'ai à faire. Mais je remarque qu'il a plus de courage face aux journalistes que face aux joueurs. Et pourtant il a souvent eu l'occasion de nous dire les choses."
"Lorsqu'on a reçu Saint-Gall à Tourbillon (ndlr: défaite 1-2 le 25 septembre dernier), deux de nos joueurs sont arrivés en retard à la collation de 16h – on jouait à 20h. Et quand je dis en retard, c'est bien en retard, genre 15-20 minutes, la plupart des autres avaient fini de manger. Ce n'est pas normal, on est d'accord? Et bien lorsque les deux joueurs sont passé devant le coach en entrant dans la salle, il les a regardé comme si de rien était. Et le pire dans tout ça: ces deux joueurs étaient titulaires ensuite au coup d'envoi. Dans ce genre de situation, que vont penser les joueurs qui étaient là et qui se retrouvent remplaçants voire en tribunes? Quel message donne le coach? Pourquoi ne leur a-t-il rien dit en face? Pourquoi n'a-t-il pris aucune sanction? Il n'a pas de c, de courage. Et ensuite, il va pleurnicher auprès du président."
"Je ne sais pas. Avait-il simplement peur de la réaction de ses joueurs? Est-ce qu'il ne voulait froisser personne? Je suis désolé, à un moment donné, c'est lui le patron, c'est à lui d'intervenir. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait à ce moment-là et préfère-t-il le faire maintenant dans les journaux?"
"Non, en rien. Je n'ai jamais entendu quelqu'un se plaindre que c'était trop dur. Quand je lis qu'on pleurait parce qu'il y avait deux entraînements par jour, ça m'énerve parce que c'est faux. Moi j'ai toujours fait mon job, je n'ai jamais râlé. Et encore, quand il y avait deux entraînements par jour, lui n'était même pas là pour la séance de musculation."
"Non. A part ses causeries tactiques, il ne nous a jamais dit une seule vérité. Et pourtant, parfois ça aurait fait du bien. Du genre: «Ecoute, toi, tu n'as pas fait assez ci, il faut en faire plus». Non jamais, il s'est toujours caché. Il nous parle de caractère, mais est-ce que lui en a plus que nous? C'est facile de gueuler comme un putois au bord du terrain pendant 90 minutes pour faire bien devant les caméras, mais ensuite pour dire les choses en face, des vérités sûrement bonnes à entendre, pour faire avancer les choses, là il n'y a plus personne."
*Franchement, il m'a trop déçu pour ça. Et cette déception est partagée par le groupe. En fait, je me suis rendu compte que c'était un faux-cul. Quand on gagnait il venait nous taper sur l'épaule et quand on perdait on le voyait beaucoup moins. C'est impossible pour moi de travailler avec ce genre de personnes."
J'ai pris quelques réponses de Kevin. J'ai grassouligné ce qui me fait dire que c'est incompréhensible de coacher une équipe comme ça. En tout cas, moi, ça me titille ce genre de choses.
Après dans un couple, coach-président, coach-joueurs, joueurs-président quand ça casse il y a toujours deux fautifs. Mais bon voilà.
Un coaching sans parler à ses joueurs c'est quand même surprenant et ça ne peut pas fonctionner.
