fab a écrit :Bon là je vais rattaquer un peu
Je n'écris pas pour prendre la défense de Urfer mais j'ai certains points à soulever par rapport aux transferts, à la problématique suisse/étranger et à la situation du club.
Je ne connais pas exactement le nombre de mouvements qu'il y a eu au FC Sion depuis l'arrivée du "cosmopolite", mais ça doit être entre 16 et 18 (sur 2 ans). Sur ce nombre, on ne peut pas avoir un taux de résussite de 100%. 5 déceptions c'est normal et c'est certaiement le cas dans tous les clubs. Regardez un peu quelques uns des éléments qui ont passé par notre Club et qui sont parti par eux-même ou suite à un clash avec CC. On envie tous ZH et sa paire "Raffael-Chikahoui-Alphonse". (Edit, la seule paire à 3 joueur)
Pour rappel, Urfer nous a amené les 2 meilleurs joueurs du championnat de Suisse: Carlitos et Kuljic (meilleur buteur à l'Austria en ce moment). Il a ramené Domingez (meilleur joueur Colombien l'année passée), Saborio qui est une véritable Star dans son pays et qui, malgré peut-être sa non-chalence, il plante des buts. Kali a fait 6 mois extraordinaire, d'aucun parlait même d'une transfert à Lyon. J'ai pas envie de faire la liste parce que le problème n'est pas au niveau des transferts. Alors oui, Zurich c'est fort, mais imaginez un Sion avec Alioui-Kali-Domingez-Chedli-Carlitos-Kuljic (sans oublier Saborio, Obra, Reset, Paito, Vancak). On aurait eu une équipe pour tuer!
Le gros problème à Sion c'est que d'un part, les joueurs se tirent, tels Carlitos, Kuljic ou Chedeli, les 3 éléments les plus importants de l'équipe. A vous d'en deviner les raisons (qui ne sont pas celles qu'on croit). D'autre part, les joueurs ne progressent pas chez nous, ils régressent même. Donnez-moi le nom d'un joueur qui a pris de la valeur avec Bigon (hormis Gelson, mais c'est une exception). Personne. Ils deviennent lent, gras, sans grinta, sans confiance, etc...
Le plus bel exemple c'est Carlitos, il part de Sion, arrive à Bâle, 3 mois après il a 4kg de muscle en plus... A Sion il y a aucun suivi pour les joueurs, aucun programme spécifique. Vous pouvez demander à n'importe quel joueur... y a rien à ce niveau.
Il y a aussi le critère financier... n'oubliez pas qu'un bon joueur ça coûte cher... un Chikahoui c'est près de 3mio de franc. Il faut les sortir! Qui peut se permettre une folie pareille? Et si Chikahoui n'avait pas eu le même rendement? C'est bien trop facile de juger après coup.
On veut des jeunes et des valaisans? Ok, ben donnez-moi une liste de joueur et je la transmettrai à qui de droit. Qu'est-ce qui faisait la force de Sion à l'époque? C'était sa formation et les recruteurs qui se balladaient aux 4 coins du canton. Les gamins de Naters/Steg se défonçaient à l'idée de se faire repérer par Sion. Aujourd'hui le secteur formation (avec les Balet et Cie) c'est lamentable. Y a plus rien... mais par chance, ça va changer tout prochainement. Et puis regardez le niveau du foot en VS! Que ce soit les juniors de Sion ou dans les ligues amateurs, les valaisans sont au fond du gouffre partout! les MY, Savièse, Naters, M21, Bramois, Monthey, et j'en passe... tous ces clubs qu'on voyait truster les 6 premières places de 1ère ligues avant. Y a plus rien!!!
Donc c'est simple de demander des Valaisans ou des Suisses... mais voilà, les seuls bons (niveau UEFA) sont à ZH ou à l'étranger. Alors oui, on a un Berisha qui pour moi a un gros potentiel... Encore faut-il le convoquer et avoir les couilles de le faire jouer (et assumer les conséquances). Wicky... je ris... et même pas envie de m'attarder sur son cas. Si on veut des Suisses et des Valaisans, il faut revoir les ambition à la baisse, viser les 5 première places de Challenge League. A L'époque on avait aussi des suisses/valaisans parce qu'il n'y avait pas d'arrêt Bosman... On va pas refaire l'histoire du foot, mais c'est clair que la majorité des forumeur ayant moins de 16 ans, il y a des concepts difficile à comprendre...
Donc il faut pas s'étonner que la majorité des joueurs qui évoluent en Suisse viennent de l'étranger. On a la chance de pouvoir recruter des perles comme Kali ou Domingez et pas des El Haimour par exemple...
L'autre problème se situe donc au niveau de la mise en valeur de ces joueurs! Comment expliquer qu'un Rochat à ZH, une véritable chèvre il y a 2 ans encore, devient l'un des éléments clés de ZH!!! Idem pour Zani à Bâle... Simplement parce qu'on arrive à les faire progresser. Je pourrai vous donner 15'000 exemple et continuer ma théorie pendant des heure, mais j'ai plus le temps.
Samedi après-midi je suis allé voir l'entrainement de la première sur le synthétique de Vevey. Bien m'en a pris parce que j'ai pu identifier le gros problème de cette équipe... et je me suis presque permis d'aller le dire à CC. Je lui aurai dit: "Regarde bien la situation Christchan (ac' l'accent), tu as des ambitions européennes, tu as un contingent de qualité. Ouvre les yeux et que vois-tu?"
Pour info, Bigon est contre une barrière et Chassot donne l'entrainement. Voilà où se situe le problème. D'un côté on a un entraineur qui ne se sent plus concerné depuis des mois (pour différentes raisons), de l'autre on a un gars qui donne l'entrainement à un groupe pro (de calibre européen) qui n'a absolument AUCUNE compétence. Faire des 5 contre deux et un 11 contre 11 moi aussi je peux le faire.
Je demande donc la démission de Chassot. Pour Bigon, suis encore mitigé.
L'analyse de la moitié de saison
L'analyse de la moitié de saison
Cette analyse n'a rien à faire dans le post sur YB-SION
bouryves a écrit :Fab excellente démonstration dans ton post.
Je rajouterai aussi que vouloir jouer les premiers rôles avec un budget de 13mio face à des club à plus de 20mio (voir 30mio) ça ne fonctionne pas toutes les années.
CC doit aussi se comporter en président qui met 13mio sur la table... et accepter le classement qui correspond a cet investissement. Car jusqu'à présent ses interventions dans les vestiaires et dans la presse font plutot penser à qqun qui réunit 30 mio pour la saison...
Avoir des joueurs de qualité est une chose mais avoir le reste (staff etc...) qui suit pour les faire progresser... ça en est effectivement une autre.
fab a écrit :Concernant le budget et les entrées pécuniaires, je rajouterai simplement que Sion n'a pas de sponsors principal... Mais je vais pas m'étaler sur le job de Massimo. Juste pour info, Pam est sur le devant du maillot pour cette raison. Et étrangement personne ne s'étonne de ne pas voir de sponsor au dessus du numéro des joueurs...bouryves a écrit :Fab excellente démonstration dans ton post.
Je rajouterai aussi que vouloir jouer les premiers rôles avec un budget de 13mio face à des club à plus de 20mio (voir 30mio) ça ne fonctionne pas toutes les années.
CC doit aussi se comporter en président qui met 13mio sur la table... et accepter le classement qui correspond a cet investissement. Car jusqu'à présent ses interventions dans les vestiaires et dans la presse font plutot penser à qqun qui réunit 30 mio pour la saison...
Avoir des joueurs de qualité est une chose mais avoir le reste (staff etc...) qui suit pour les faire progresser... ça en est effectivement une autre.
Donc au lieu de critiquer et de remettre en causes les maillons visibles de la chaînes (CC, Bigon, Urfer et les joueurs) analysons un peu les hommes de l'ombre (Chassot, Massimo, etc.) qui font un travail proche du misérable (mais ça n'engage que moi).
Presse-purée a écrit :Peut-être suis-je à côté de la plaque mais Bigon n'aurait-il pas pris un sérieux coup de vieux depuis son premier mandat à la tête du FC Sion ?fab a écrit :...Donnez-moi le nom d'un joueur qui a pris de la valeur avec Bigon (hormis Gelson, mais c'est une exception). Personne. Ils deviennent lent, gras, sans grinta, sans confiance, etc...
Bigon est contre une barrière et Chassot donne l'entrainement. Voilà où se situe le problème. D'un côté on a un entraineur qui ne se sent plus concerné depuis des mois (pour différentes raisons), de l'autre on a un gars qui donne l'entrainement à un groupe pro (de calibre européen) qui n'a absolument AUCUNE compétence. Faire des 5 contre deux et un 11 contre 11 moi aussi je peux le faire.
Je demande donc la démission de Chassot. Pour Bigon, suis encore mitigé.
Certes Sion a fait une bonne fin de championnat l'année dernière avec lui Certes aussi certains entraîneurs sexagénaires démontrent saison après saison qu'ils peuvent encore coacher au plus haut niveau. Pourtant, j'ai l'impression que cette dizaine d'années hors du circuit l'ont rendu un peu mou, voire nonchalant.
A l'époque, "il en jetait" sur le banc du FC Sion, il était tout bonnement impressionnant et on pouvait le qualifier de main de fer dans un gant de velours. Désormais, et malgré tout le respect que j'ai pour lui et pour ce qu'il a apporté au club, il me fait penser à un touriste italien à la retraite qui s'est perdu en Valais.
Il est clair que le climat ambiant n'a pas vraiment favorisé son mandat à Sion mais quand même...
L'unique certitude que j'ai, c'est que Chassot n'a rien à faire dans la peau d'un entraîneur assistant... Quand il était joueur déjà, il courait dans tous les sens, se battait comme un beau diable et ne renonçait jamais, mais il n'avait pas un sens du jeu et de la stratégie particulièrement aiguisés.
Alors pour le bien de notre équipe, raus du terrain Fredo
Bien vu Fab pour ton analyse au combien réaliste qui m'a mis hors de moi d'apprendre que le club était si mal dirigé aux entraînements (c'est pas de professionalisme mais du tourrisme d'enfants gâtés)...yverdonnois a écrit :Presse-purée a écrit :Peut-être suis-je à côté de la plaque mais Bigon n'aurait-il pas pris un sérieux coup de vieux depuis son premier mandat à la tête du FC Sion ?fab a écrit :...Donnez-moi le nom d'un joueur qui a pris de la valeur avec Bigon (hormis Gelson, mais c'est une exception). Personne. Ils deviennent lent, gras, sans grinta, sans confiance, etc...
Bigon est contre une barrière et Chassot donne l'entrainement. Voilà où se situe le problème. D'un côté on a un entraineur qui ne se sent plus concerné depuis des mois (pour différentes raisons), de l'autre on a un gars qui donne l'entrainement à un groupe pro (de calibre européen) qui n'a absolument AUCUNE compétence. Faire des 5 contre deux et un 11 contre 11 moi aussi je peux le faire.
Je demande donc la démission de Chassot. Pour Bigon, suis encore mitigé.
Certes Sion a fait une bonne fin de championnat l'année dernière avec lui Certes aussi certains entraîneurs sexagénaires démontrent saison après saison qu'ils peuvent encore coacher au plus haut niveau. Pourtant, j'ai l'impression que cette dizaine d'années hors du circuit l'ont rendu un peu mou, voire nonchalant.
A l'époque, "il en jetait" sur le banc du FC Sion, il était tout bonnement impressionnant et on pouvait le qualifier de main de fer dans un gant de velours. Désormais, et malgré tout le respect que j'ai pour lui et pour ce qu'il a apporté au club, il me fait penser à un touriste italien à la retraite qui s'est perdu en Valais.
Il est clair que le climat ambiant n'a pas vraiment favorisé son mandat à Sion mais quand même...
L'unique certitude que j'ai, c'est que Chassot n'a rien à faire dans la peau d'un entraîneur assistant... Quand il était joueur déjà, il courait dans tous les sens, se battait comme un beau diable et ne renonçait jamais, mais il n'avait pas un sens du jeu et de la stratégie particulièrement aiguisés.
Alors pour le bien de notre équipe, raus du terrain Fredo
D'ailleurs ton analyse et le désire de beaucoup d'entre nous devient +/-effectif. D'après les écrits du "journal" le matin, CC fait son mea culpa, dit je site" Le principal responsable, c'est moi. J'ai signé tous les contrats et j'ai trop laissé aller. J'ai été contre nature. Ce n'était pas moi. J'aurais dû agir beaucoup plus tôt., après le 0-5 contre Zurich déjà. On m'a raconté ce que je voulais entendre. C'est pour cela que je dois couper des têtes." Celle d'Alberto Bigon sera le première à rouler. A Tourbillon, son sort est réglé. CC "Il ne sera plus l'entraîneur à la reprise. Je mentirai à moi même en affirmant que l'on peut s'en sortir sans changement. Un pilote de Ferrari en 1990 n'est plus le même pilote de Ferrari en 2007. La technologie de la voiture a changé, pareil en football." Alors que l'adjoint Chassot, a sa demande, réintégrera le département marketing!!!!
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«Nous n'avons pas assez travaillé»
FOOTBALL. En quête d'un entraîneur «qui gagne», le président du FC Sion Christian Constantin, grand agitateur du foot romand, évoque la situation de son club et admet commettre des erreurs.
Simon Meier, Jeudi 13 décembre 2007
Parfait. C'est l'épithète qu'on a envie d'accoler à Christian Constantin, architecte en Octodure et président du FC Sion. Dans son rôle de grand agitateur de Tourbillon, l'ancien gardien de but est parfait. Ses méthodes expéditives, sa nature romanesque et cette gouaille qui doit autant au Parrain version Coppola qu'au vigneron fullierain, font de lui l'acteur vedette du paysage footballistique romand. Tandis que son équipe, décevante 6e de Super League à 17 points du leader bâlois, peine à prendre forme, le patron vient d'éconduire un énième entraîneur. Ses rêves de stade moderne piétinent. Mais en dépit de la mauvaise passe actuelle, l'entrepreneur ne se dégonfle pas. Il persiste à penser que le FC Sion possède tout, à la veille de fêter son centenaire, pour devenir «un bon club européen». Et quel que soit le nom du futur technicien, la reprise de janvier s'annonce musclée en Valais.
Le Temps: Qui succédera à Alberto Bigon sur le banc du FC Sion?
Christian Constantin: On va mettre en b***** la succession, des discussions sont en cours. Je ne vous donnerai aucun nom et je ne ferai aucun commentaire parce que ça va alimenter les rumeurs. Tout doit rentrer dans l'ordre avant le 3 janvier, date de la reprise de l'entraînement.
- Des personnalités très différentes ont dernièrement occupé le poste, avec peu de succès. Quel est le profil recherché?
- On peut faire toutes les analyses théoriques avant, la réalité pratique montre après que l'alchimie ne prend pas forcément. Le calendrier, la préparation, la chance: il y a tellement de paramètres qui peuvent te mener à la réussite ou à l'échec... Il me faut quelqu'un qui sache redonner de l'énergie au groupe. La solution idéale, dans un club comme le nôtre, c'est un entraîneur qui gagne.
- Que reprochez-vous à Alberto Bigon et que comptez-vous faire de lui, qui est sous contrat jusqu'en juin 2010?
- Ma conviction numéro 1 dans la palette des griefs, c'est que l'équipe, qui a beaucoup changé, n'était pas assez bien organisée. Comme des joueurs me l'ont confirmé, on a toujours évolué pour défendre et pas pour imposer notre jeu. Quand on affronte Carouge en Coupe de Suisse, on s'occupe de Weber, l'avant-centre, comme si c'était Van Nistelrooy. Ça ne va pas. Deuxio, on n'a pas été assez pointus dans la préparation et on n'a pas assez travaillé cet automne. Par rapport au foot d'aujourd'hui, on est trop gentils, d'où une variation importante dans nos performances. Concernant l'avenir d'Alberto, nous allons gentiment nous voir pendant les fêtes. Je ne suis pas pour qu'il parte, je n'oublie pas que c'est avec lui que nous avons célébré le doublé Coupe-Championnat en 1997.
- Son licenciement coûterait-il trop cher?
- Les gens peuvent le penser mais la réalité est différente. Quand tu perds sur le terrain, tu perds en recettes aux guichets, en sponsoring et en termes de valorisation des joueurs. Tout ça me coûte beaucoup plus cher que de retirer la première équipe à Bigon.
- Vous effectuez beaucoup de transferts, vous changez souvent d'entraîneur et vous exigez des résultats en permanence. Ne manquez-vous pas de patience?
- Nous avons pris douze points lors des quatorze derniers matches et seul Lucerne a fait moins bien. Vous me parlez de patience mais si je continue comme ça, je suis relégué à la fin de la saison.
- Vous êtes-vous trompé au niveau du recrutement?
- Nous avons perdu Carlitos (ndlr: parti à Bâle) et Gelson Fernandes (Manchester City), deux pièces maîtresses qui n'ont pas réellement été remplacées. Si l'entraîneur qui vient n'arrive pas à faire mieux que Bigon, c'est qu'il y a en effet un problème au niveau de l'effectif. S'il fait beaucoup mieux, on ne se posera plus la question. Nous aurons la réponse ce printemps.
- Etes-vous prêt à admettre que vous avez commis des erreurs?
- Dès que tu fais quelque chose, surtout dans ce secteur-là, tu commets toujours des erreurs. Mais si je prends les trois dernières années, le FC Sion a été promu en Super League tout en devenant la première équipe de deuxième division à remporter la Coupe de Suisse; en tant que néopromu, il s'est qualifié pour la Coupe de l'UEFA; et cette saison, même si je me sentirais mieux dans la peau du premier, on peut encore espérer une quatrième place.
- Revenons à vos erreurs...
- Il y a une erreur fondamentale que j'ai en moi: je mets toujours dans la tête des gens qu'on doit gagner quelque chose, être les meilleurs. Avec ce système, forcément, quand ça va un peu de travers comme aujourd'hui, on a du mal à s'y faire. Moi le premier. Cette saison, ma vraie erreur, c'est de ne pas avoir réagi après le 0-5 face à Zurich (ndlr: le 19 août). Je voulais réagir mais dans mon for intérieur, quelque chose m'a retenu. Je me disais que nous pourrions faire de grandes choses avec Bigon lors de la saison 2008/09, qui marquera le centenaire du FC Sion.
- A propos d'histoire, le club s'éloigne toujours plus de ses valeurs traditionnelles, de ses racines valaisannes. Qu'en dites-vous?
- Bien sûr que ça a disparu. Mais la jeunesse et les mentalités ont changé, et il faut arrêter de penser que tous les Valaisans sont blancs et tous les étrangers noirs. Il n'y a pas besoin de s'appeler Guillaume Tell pour jouer en équipe nationale. Le choix est simple: soit je fais une équipe de première division avec 80% d'étrangers comme celle d'aujourd'hui, soit on évolue en troisième division avec des gars de chez nous. Derrière Sion, où se trouve la première équipe à faire jouer des Valaisans? C'est Naters, qui est 11e en première ligue.
- Sion a souvent bâti ses succès en «produisant» lui-même d'excellents joueurs...
- Le premier qui a fait un centre de formation en Valais, c'est moi et personne d'autre. Des garçons comme Johann Lonfat, Stéphane Grichting ou Raphaël Wicky y ont effectué leurs classes entre 1992 et 97. Mes successeurs ont ensuite vidé le bâtiment pour en faire un relais pour jeunes Camerounais en Europe. Je n'ai pas envie de planter des fleurs dans un champ pour que d'autres les prennent et aillent les revendre chez le fleuriste. Cela dit, il est évident que nous devons reconstruire, planifier un système de formation pointu pour sortir de nouveaux talents. Mais cela prendra plusieurs années et pour remonter très vite dans la hiérarchie, je n'avais pas d'autre solution que de remplir ma locomotive avec des gens venus d'ailleurs.
- Ressentez-vous parfois de la lassitude dans vos fonctions de président du FC Sion?
- Oui, j'ai vécu ça dix, douze, quinze fois. En football, tu ne peux jamais être content, rien n'est jamais acquis. Quand une bonne saison se termine, tu es content mais ça ne dure pas. Il faut tout de suite s'investir dans la suivante. C'est un mouvement perpétuel. Mais construire un club, c'est ma passion.
- Que peut raisonnablement espérer le FC Sion à l'avenir?
- Je sais qu'il y a la place pour un bon club européen en Suisse romande et qu'à part Sylvio Bernasconi à Neuchâtel, aucun dirigeant ne se bouge. Pour bien faire, il faut plusieurs choses. Les infrastructures, on ne les a pas encore et pour le moment, je dois bricoler avec Tourbillon. Concernant le public, il y a le potentiel en Valais pour remplir un stade de 20000 places. Quant au budget, on est passé de 300000 francs de recettes il y a quatre ans à 22 ou 23 millions pour cette saison. On travaille, on avance gentiment.
[Le Temps 2007]
FOOTBALL. En quête d'un entraîneur «qui gagne», le président du FC Sion Christian Constantin, grand agitateur du foot romand, évoque la situation de son club et admet commettre des erreurs.
Simon Meier, Jeudi 13 décembre 2007
Parfait. C'est l'épithète qu'on a envie d'accoler à Christian Constantin, architecte en Octodure et président du FC Sion. Dans son rôle de grand agitateur de Tourbillon, l'ancien gardien de but est parfait. Ses méthodes expéditives, sa nature romanesque et cette gouaille qui doit autant au Parrain version Coppola qu'au vigneron fullierain, font de lui l'acteur vedette du paysage footballistique romand. Tandis que son équipe, décevante 6e de Super League à 17 points du leader bâlois, peine à prendre forme, le patron vient d'éconduire un énième entraîneur. Ses rêves de stade moderne piétinent. Mais en dépit de la mauvaise passe actuelle, l'entrepreneur ne se dégonfle pas. Il persiste à penser que le FC Sion possède tout, à la veille de fêter son centenaire, pour devenir «un bon club européen». Et quel que soit le nom du futur technicien, la reprise de janvier s'annonce musclée en Valais.
Le Temps: Qui succédera à Alberto Bigon sur le banc du FC Sion?
Christian Constantin: On va mettre en b***** la succession, des discussions sont en cours. Je ne vous donnerai aucun nom et je ne ferai aucun commentaire parce que ça va alimenter les rumeurs. Tout doit rentrer dans l'ordre avant le 3 janvier, date de la reprise de l'entraînement.
- Des personnalités très différentes ont dernièrement occupé le poste, avec peu de succès. Quel est le profil recherché?
- On peut faire toutes les analyses théoriques avant, la réalité pratique montre après que l'alchimie ne prend pas forcément. Le calendrier, la préparation, la chance: il y a tellement de paramètres qui peuvent te mener à la réussite ou à l'échec... Il me faut quelqu'un qui sache redonner de l'énergie au groupe. La solution idéale, dans un club comme le nôtre, c'est un entraîneur qui gagne.
- Que reprochez-vous à Alberto Bigon et que comptez-vous faire de lui, qui est sous contrat jusqu'en juin 2010?
- Ma conviction numéro 1 dans la palette des griefs, c'est que l'équipe, qui a beaucoup changé, n'était pas assez bien organisée. Comme des joueurs me l'ont confirmé, on a toujours évolué pour défendre et pas pour imposer notre jeu. Quand on affronte Carouge en Coupe de Suisse, on s'occupe de Weber, l'avant-centre, comme si c'était Van Nistelrooy. Ça ne va pas. Deuxio, on n'a pas été assez pointus dans la préparation et on n'a pas assez travaillé cet automne. Par rapport au foot d'aujourd'hui, on est trop gentils, d'où une variation importante dans nos performances. Concernant l'avenir d'Alberto, nous allons gentiment nous voir pendant les fêtes. Je ne suis pas pour qu'il parte, je n'oublie pas que c'est avec lui que nous avons célébré le doublé Coupe-Championnat en 1997.
- Son licenciement coûterait-il trop cher?
- Les gens peuvent le penser mais la réalité est différente. Quand tu perds sur le terrain, tu perds en recettes aux guichets, en sponsoring et en termes de valorisation des joueurs. Tout ça me coûte beaucoup plus cher que de retirer la première équipe à Bigon.
- Vous effectuez beaucoup de transferts, vous changez souvent d'entraîneur et vous exigez des résultats en permanence. Ne manquez-vous pas de patience?
- Nous avons pris douze points lors des quatorze derniers matches et seul Lucerne a fait moins bien. Vous me parlez de patience mais si je continue comme ça, je suis relégué à la fin de la saison.
- Vous êtes-vous trompé au niveau du recrutement?
- Nous avons perdu Carlitos (ndlr: parti à Bâle) et Gelson Fernandes (Manchester City), deux pièces maîtresses qui n'ont pas réellement été remplacées. Si l'entraîneur qui vient n'arrive pas à faire mieux que Bigon, c'est qu'il y a en effet un problème au niveau de l'effectif. S'il fait beaucoup mieux, on ne se posera plus la question. Nous aurons la réponse ce printemps.
- Etes-vous prêt à admettre que vous avez commis des erreurs?
- Dès que tu fais quelque chose, surtout dans ce secteur-là, tu commets toujours des erreurs. Mais si je prends les trois dernières années, le FC Sion a été promu en Super League tout en devenant la première équipe de deuxième division à remporter la Coupe de Suisse; en tant que néopromu, il s'est qualifié pour la Coupe de l'UEFA; et cette saison, même si je me sentirais mieux dans la peau du premier, on peut encore espérer une quatrième place.
- Revenons à vos erreurs...
- Il y a une erreur fondamentale que j'ai en moi: je mets toujours dans la tête des gens qu'on doit gagner quelque chose, être les meilleurs. Avec ce système, forcément, quand ça va un peu de travers comme aujourd'hui, on a du mal à s'y faire. Moi le premier. Cette saison, ma vraie erreur, c'est de ne pas avoir réagi après le 0-5 face à Zurich (ndlr: le 19 août). Je voulais réagir mais dans mon for intérieur, quelque chose m'a retenu. Je me disais que nous pourrions faire de grandes choses avec Bigon lors de la saison 2008/09, qui marquera le centenaire du FC Sion.
- A propos d'histoire, le club s'éloigne toujours plus de ses valeurs traditionnelles, de ses racines valaisannes. Qu'en dites-vous?
- Bien sûr que ça a disparu. Mais la jeunesse et les mentalités ont changé, et il faut arrêter de penser que tous les Valaisans sont blancs et tous les étrangers noirs. Il n'y a pas besoin de s'appeler Guillaume Tell pour jouer en équipe nationale. Le choix est simple: soit je fais une équipe de première division avec 80% d'étrangers comme celle d'aujourd'hui, soit on évolue en troisième division avec des gars de chez nous. Derrière Sion, où se trouve la première équipe à faire jouer des Valaisans? C'est Naters, qui est 11e en première ligue.
- Sion a souvent bâti ses succès en «produisant» lui-même d'excellents joueurs...
- Le premier qui a fait un centre de formation en Valais, c'est moi et personne d'autre. Des garçons comme Johann Lonfat, Stéphane Grichting ou Raphaël Wicky y ont effectué leurs classes entre 1992 et 97. Mes successeurs ont ensuite vidé le bâtiment pour en faire un relais pour jeunes Camerounais en Europe. Je n'ai pas envie de planter des fleurs dans un champ pour que d'autres les prennent et aillent les revendre chez le fleuriste. Cela dit, il est évident que nous devons reconstruire, planifier un système de formation pointu pour sortir de nouveaux talents. Mais cela prendra plusieurs années et pour remonter très vite dans la hiérarchie, je n'avais pas d'autre solution que de remplir ma locomotive avec des gens venus d'ailleurs.
- Ressentez-vous parfois de la lassitude dans vos fonctions de président du FC Sion?
- Oui, j'ai vécu ça dix, douze, quinze fois. En football, tu ne peux jamais être content, rien n'est jamais acquis. Quand une bonne saison se termine, tu es content mais ça ne dure pas. Il faut tout de suite s'investir dans la suivante. C'est un mouvement perpétuel. Mais construire un club, c'est ma passion.
- Que peut raisonnablement espérer le FC Sion à l'avenir?
- Je sais qu'il y a la place pour un bon club européen en Suisse romande et qu'à part Sylvio Bernasconi à Neuchâtel, aucun dirigeant ne se bouge. Pour bien faire, il faut plusieurs choses. Les infrastructures, on ne les a pas encore et pour le moment, je dois bricoler avec Tourbillon. Concernant le public, il y a le potentiel en Valais pour remplir un stade de 20000 places. Quant au budget, on est passé de 300000 francs de recettes il y a quatre ans à 22 ou 23 millions pour cette saison. On travaille, on avance gentiment.
[Le Temps 2007]
"Comment se fait-il que personne ne me comprenne et que tout le monde m'aime"? Albert Einstein
CC a dit
Vous pensez vraiment que les recettes sont si elevées que ca?
Que peut raisonnablement espérer le FC Sion à l'avenir?
- Je sais qu'il y a la place pour un bon club européen en Suisse romande et qu'à part Sylvio Bernasconi à Neuchâtel, aucun dirigeant ne se bouge. Pour bien faire, il faut plusieurs choses. Les infrastructures, on ne les a pas encore et pour le moment, je dois bricoler avec Tourbillon. Concernant le public, il y a le potentiel en Valais pour remplir un stade de 20000 places. Quant au budget, on est passé de 300000 francs de recettes il y a quatre ans à 22 ou 23 millions pour cette saison. On travaille, on avance gentiment.

Effectivement je n'avais pas pensé à ca. Mais une saison "normal" sans gros transfert les recettes tournent à quoi? Entre 12 et 15mio suivant l'eventuel parcours europeens?fab a écrit :Oui, si tu inclus les millions touchés via Gelson et les droits TV contre Galatasaray, en plus des recettes planifiées.
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Pour info, voicinufc a écrit :«Nous n'avons pas assez travaillé»
FOOTBALL. En quête d'un entraîneur «qui gagne», le président du FC Sion Christian Constantin, grand agitateur du foot romand, évoque la situation de son club et admet commettre des erreurs.
Simon Meier, Jeudi 13 décembre 2007
Parfait. C'est l'épithète qu'on a envie d'accoler à Christian Constantin, architecte en Octodure et président du FC Sion. Dans son rôle de grand agitateur de Tourbillon, l'ancien gardien de but est parfait. Ses méthodes expéditives, sa nature romanesque et cette gouaille qui doit autant au Parrain version Coppola qu'au vigneron fullierain, font de lui l'acteur vedette du paysage footballistique romand. Tandis que son équipe, décevante 6e de Super League à 17 points du leader bâlois, peine à prendre forme, le patron vient d'éconduire un énième entraîneur. Ses rêves de stade moderne piétinent. Mais en dépit de la mauvaise passe actuelle, l'entrepreneur ne se dégonfle pas. Il persiste à penser que le FC Sion possède tout, à la veille de fêter son centenaire, pour devenir «un bon club européen». Et quel que soit le nom du futur technicien, la reprise de janvier s'annonce musclée en Valais.
Le Temps: Qui succédera à Alberto Bigon sur le banc du FC Sion?
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Le bilan du 1er tour des équipes de Super League et de Sion en particulier.
A bientôt
CR