Interview d'Olivier Monterrubio
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
"A force de s'entendre répéter chaque semaine qu'on est des nuls, on en vient à jouer comme des nuls! Y en a marre de se faire traiter de chèvres..." (O.M.)
Cette phrase ne concerne certainement pas seulement les propos de CC mais également les commentaires des internautes sur les 2 principaux forums.
Cette phrase ne concerne certainement pas seulement les propos de CC mais également les commentaires des internautes sur les 2 principaux forums.
- supp_séd
- Coma éthylique
- Messages : 5493
- Enregistré le : 15.08.2004 18:39
- Localisation : Stade de Tourbillon
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
C'est clair et net...Valesgo a écrit :"A force de s'entendre répéter chaque semaine qu'on est des nuls, on en vient à jouer comme des nuls! Y en a marre de se faire traiter de chèvres..." (O.M.)
Cette phrase ne concerne certainement pas seulement les propos de CC mais également les commentaires des internautes sur les 2 principaux forums.
Mais comme on peut le voir aujourd'hui, les commentaires ne font finalement que refléter ce qui se passe sur le terrain...
Et si les dures critiques contrastent sans cesse avec les grandes éloges, c'est que l'équipe enchaîne les matchs en dents de scie...
Malgré tout, ce que Monterrubio souligne de juste, c'est que certaines remarques dépassent de plus en souvent les limites du respect... Traiter un joueur de chèvre n'est peut-être pas ce qu'il y a de plus constructif...
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Nouvelle interview, de France Football cette fois-ci:
Auteur de neuf buts et quatre passes décisives avec le FC Sion, Olivier Monterrubio vit un exil difficile. Malgré ses statistiques, le milieu offensif français est marqué par les turbulences de son club, en lutte pour le maintien. Avant d'envisager son avenir (un retour en France ?), il espère remporter la Coupe de Suisse, le 20 mai. (Photo Presse-Sports)
«Olivier, vous traversez une drôle de saison au FC Sion, club secoué par les changements d'entraîneurs (Stielike, Constantin, le président lui-même !, Barberis et Tholot aujourd'hui), et en lutte pour le maintien. Quel regard portez-vous sur toutes ces péripéties ?
C'est curieux. C'est le seul club qui fonctionne comme cela en Suisse. Il faut dire que le président (Christian Constantin) est différent des autres... Nous n'avons pas la même vision des choses, maintenant, c'est lui le patron.
L'arrivée de Didier Tholot, mi-avril, vous a-t-elle rassuré ?
C'est quelqu'un que je connais bien, contre qui j'ai joué. Nous sommes sur la même longueur d'ondes, nous avons la même vision du foot. On échange beaucoup, il me fait confiance. Avec lui, j'ai retrouvé le sourire et l'envie de jouer.
« C'est chiant de devoir s'adapter aussi souvent »
Vous les aviez perdu ?
Il y a eu un petit moment de flottement. Vous savez il y a eu vingt coaches en cinq ans dans ce club ! Et quatre différents cette saison. C'est chiant de devoir s'adapter aussi souvent à des nouveaux hommes, à des nouveaux fonctionnements. J'avais signé à Sion pour Uli Stielike. Malheureusement, on ne lui a pas laissé le temps de s'exprimer.
Ne regrettez-vous pas votre choix ?
Je n'ai jamais regretté mes décisions, quelque soit le club dans lequel j'ai évolué. J'aurais très bien pu attendre un peu plus longtemps, l'été dernier, pour voir si d'autres propositions se présentaient. Mais je n'avais rien, je devais choisir.
Vous étiez en contact avec Strasbourg, cet hiver. Cela ne vous a-t-il pas rassuré ?
D'un côté, avoir ce contact, c'était rassurant, mais d'un autre côté, la proposition n'était pas rassurante du tout ! Strasbourg proposait un prêt de six mois avec option d'achat, en cas de montée en Ligue 1. C'est bon, j'ai donné : je suis parti loin de ma famille quand je suis parti à Lens, sans résultat. Je ne voulais pas déménager de nouveau sans assurance.
« Je suis très déçu du foot français »
Vous avez donc choisi Sion, où malgré les difficultés, vous êtes qualifié pour la finale de la Coupe face aux Young Boys de Berne. Un vrai bol d'air ?
C'est surtout très important. Le club a disputé dix finales et les a toutes gagnées. Il y a donc une petite pression avant de jouer la onzième. Il paraît que c'est du délire. Les gens d'ici préfèrent, paraît-il, gagner une Coupe plutôt que le Championnat. On m'a dit que toute la région allait se déplacer pour ce match. J'ai hâte. Mais je regrette la date, le 20 mai, le même jour que la finale de la Coupe de l'UEFA ! C'est invraisemblable pour la visibilité de la compétition.
Si vous deviez ajouter une nouvelle ligne à votre palmarès, ne pensez-vous pas que les clubs pourraient se rappeler de vous ?
Je n'en ai aucune idée. Entre avoir un contact et recevoir une offre concrète, avec une trace écrite, c'est totalement différent. Vous savez, ma saison à Lens n'était pas si mauvaise. Malgré la descente, je pense que je m'en étais sorti. Mais ça n'a rien changé, je n'ai pas reçu de proposition. Je suis très déçu du football français.
« Je suis ouvert à toute proposition »
Qu'avez-vous payé ?
Peut-être mon âge. Quand on a 32 ans, ça freine les clubs, surtout en France, où ils réfléchissent déjà à la revente avant même de vous avoir recruté. C'est une mentalité un peu spéciale.
Vous envisagez de quitter la Suisse aujourd'hui ?
Je suis ouvert à toute proposition. J'ai encore une année de contrat ici, on verra bien.
L'avenir de Didier Tholot ne peut-il pas influer sur le votre ?
Ce n'est pas suffisant parce qu'il a seulement signé pour neuf matches. S'il signe définitivement, ça peut changer la donne. Mais je ne vais pas m'enflammer parce que je n'ai encore reçu aucune proposition.»
Propos recueillis par Baptiste Chaumier
Auteur de neuf buts et quatre passes décisives avec le FC Sion, Olivier Monterrubio vit un exil difficile. Malgré ses statistiques, le milieu offensif français est marqué par les turbulences de son club, en lutte pour le maintien. Avant d'envisager son avenir (un retour en France ?), il espère remporter la Coupe de Suisse, le 20 mai. (Photo Presse-Sports)
«Olivier, vous traversez une drôle de saison au FC Sion, club secoué par les changements d'entraîneurs (Stielike, Constantin, le président lui-même !, Barberis et Tholot aujourd'hui), et en lutte pour le maintien. Quel regard portez-vous sur toutes ces péripéties ?
C'est curieux. C'est le seul club qui fonctionne comme cela en Suisse. Il faut dire que le président (Christian Constantin) est différent des autres... Nous n'avons pas la même vision des choses, maintenant, c'est lui le patron.
L'arrivée de Didier Tholot, mi-avril, vous a-t-elle rassuré ?
C'est quelqu'un que je connais bien, contre qui j'ai joué. Nous sommes sur la même longueur d'ondes, nous avons la même vision du foot. On échange beaucoup, il me fait confiance. Avec lui, j'ai retrouvé le sourire et l'envie de jouer.
« C'est chiant de devoir s'adapter aussi souvent »
Vous les aviez perdu ?
Il y a eu un petit moment de flottement. Vous savez il y a eu vingt coaches en cinq ans dans ce club ! Et quatre différents cette saison. C'est chiant de devoir s'adapter aussi souvent à des nouveaux hommes, à des nouveaux fonctionnements. J'avais signé à Sion pour Uli Stielike. Malheureusement, on ne lui a pas laissé le temps de s'exprimer.
Ne regrettez-vous pas votre choix ?
Je n'ai jamais regretté mes décisions, quelque soit le club dans lequel j'ai évolué. J'aurais très bien pu attendre un peu plus longtemps, l'été dernier, pour voir si d'autres propositions se présentaient. Mais je n'avais rien, je devais choisir.
Vous étiez en contact avec Strasbourg, cet hiver. Cela ne vous a-t-il pas rassuré ?
D'un côté, avoir ce contact, c'était rassurant, mais d'un autre côté, la proposition n'était pas rassurante du tout ! Strasbourg proposait un prêt de six mois avec option d'achat, en cas de montée en Ligue 1. C'est bon, j'ai donné : je suis parti loin de ma famille quand je suis parti à Lens, sans résultat. Je ne voulais pas déménager de nouveau sans assurance.
« Je suis très déçu du foot français »
Vous avez donc choisi Sion, où malgré les difficultés, vous êtes qualifié pour la finale de la Coupe face aux Young Boys de Berne. Un vrai bol d'air ?
C'est surtout très important. Le club a disputé dix finales et les a toutes gagnées. Il y a donc une petite pression avant de jouer la onzième. Il paraît que c'est du délire. Les gens d'ici préfèrent, paraît-il, gagner une Coupe plutôt que le Championnat. On m'a dit que toute la région allait se déplacer pour ce match. J'ai hâte. Mais je regrette la date, le 20 mai, le même jour que la finale de la Coupe de l'UEFA ! C'est invraisemblable pour la visibilité de la compétition.
Si vous deviez ajouter une nouvelle ligne à votre palmarès, ne pensez-vous pas que les clubs pourraient se rappeler de vous ?
Je n'en ai aucune idée. Entre avoir un contact et recevoir une offre concrète, avec une trace écrite, c'est totalement différent. Vous savez, ma saison à Lens n'était pas si mauvaise. Malgré la descente, je pense que je m'en étais sorti. Mais ça n'a rien changé, je n'ai pas reçu de proposition. Je suis très déçu du football français.
« Je suis ouvert à toute proposition »
Qu'avez-vous payé ?
Peut-être mon âge. Quand on a 32 ans, ça freine les clubs, surtout en France, où ils réfléchissent déjà à la revente avant même de vous avoir recruté. C'est une mentalité un peu spéciale.
Vous envisagez de quitter la Suisse aujourd'hui ?
Je suis ouvert à toute proposition. J'ai encore une année de contrat ici, on verra bien.
L'avenir de Didier Tholot ne peut-il pas influer sur le votre ?
Ce n'est pas suffisant parce qu'il a seulement signé pour neuf matches. S'il signe définitivement, ça peut changer la donne. Mais je ne vais pas m'enflammer parce que je n'ai encore reçu aucune proposition.»
Propos recueillis par Baptiste Chaumier
\o/ Sortez de la tendance ... Restez dans l'attendance \o/
Pour plus d'émotions
Pour plus d'émotions
- Trilu
- Coma éthylique
- Messages : 11431
- Enregistré le : 19.01.2004 18:08
- Place au stade : GN
- Localisation : GN
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
J'ai bien l'impression que c'est le totomat qui va décider de son avenir et de celui de Tholot...
« Les joueurs qui jouent pour l’argent ne s’impliqueront jamais autant que ceux qui jouent pour l’amour du jeux » The English Games
- Monsieur Belette
- Alcoolique fini
- Messages : 2942
- Enregistré le : 23.05.2005 13:35
- Place au stade : TC Valère
- Localisation : Lens trop puissant
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Ca a le mérite d'être clair...Olivier Monterrubio a écrit :J'avais signé à Sion pour Uli Stielike.

Moins d'ambition, plus de passion !
supp_séd a écrit :Il n'y a qu'ici que l'on croit que le manque de savoir vivre est un impératif économique.
- pinelardo
- Devin
- Messages : 1947
- Enregistré le : 10.03.2007 14:19
- PS3 ID : pinelardo
- Place au stade : gradin nord
- Localisation : Coude du Rhône
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Va-t-il rester pour Didier Tholot?Monsieur Belette a écrit :Ca a le mérite d'être clair...Olivier Monterrubio a écrit :J'avais signé à Sion pour Uli Stielike.
« J'ai claqué beaucoup d'argent dans l'alcool, les filles et les voitures de sport - le reste, je l'ai gaspillé. » George Best
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Vraiment, comment les analphabètes de Muri peuvent-ils être si c... ?Red&White a écrit :Mais je regrette la date, le 20 mai, le même jour que la finale de la Coupe de l'UEFA ! C'est invraisemblable pour la visibilité de la compétition.

Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Valesgo a écrit :Vraiment, comment les analphabètes de Muri peuvent-ils être si c... ?Red&White a écrit :Mais je regrette la date, le 20 mai, le même jour que la finale de la Coupe de l'UEFA ! C'est invraisemblable pour la visibilité de la compétition.
Ils sont vraiment plus que débiles!!!!











Re: Interview d'Olivier Monterrubio
FCSion a écrit :Valesgo a écrit :Vraiment, comment les analphabètes de Muri peuvent-ils être si c... ?Red&White a écrit :Mais je regrette la date, le 20 mai, le même jour que la finale de la Coupe de l'UEFA ! C'est invraisemblable pour la visibilité de la compétition.
Ils sont vraiment plus que débiles!!!!
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
hé oui... ça réfléchit pas trop du côté de Muri

la finale déplacée en semaine pour que les pontes de Muri puissent aller se la couler douce au Bahamas pendant le week-end... mais l'excuse est toute trouvée "cela fait longtemps que nous voulions faire jouer la finale le soir"...
et puis la coupe suisse n'est pas sensée être une compétition populaire par excellence..? quant on voit les tarifs y a de quoi se poser des questions...
"Victoria Concordia Crescit"
- Gullit
- Nouveau membre du club
- Messages : 469
- Enregistré le : 20.11.2008 16:55
- Place au stade : Tribune
- Localisation : Tribune
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
...
45.- frs ça va encore pour un évenement qui se déroule une fois par année et encore.
AC/DC à Zürich un lundi soir = 105.- frs
Metallica à Zürich un jeudi soir = 130.- frs pour des places derrière...
Bref, foot, musique, dès que tu fais le plein le prix grimpe.
45.- frs ça va encore pour un évenement qui se déroule une fois par année et encore.
AC/DC à Zürich un lundi soir = 105.- frs
Metallica à Zürich un jeudi soir = 130.- frs pour des places derrière...
Bref, foot, musique, dès que tu fais le plein le prix grimpe.
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
AC/DC et Metallica en Suisse, c'est 1 fois chaque 10 ans en Suisse... Ensuite, le foot se doit d'être populaire, enfin bref..Gullit a écrit :...
45.- frs ça va encore pour un évenement qui se déroule une fois par année et encore.
AC/DC à Zürich un lundi soir = 105.- frs
Metallica à Zürich un jeudi soir = 130.- frs pour des places derrière...
Bref, foot, musique, dès que tu fais le plein le prix grimpe.
"Le FC Sion réunit tous les Valaisans du Glacier au Lac", mais c'est surtout là où le Ronasson court.
-
- Coma éthylique
- Messages : 12952
- Enregistré le : 17.06.2007 20:41
- Place au stade : gradin nord
- Localisation : Valais central
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
l'interwiew de monterrubio a au moins le mérite d'être clair et en comprend pourquoi il a baissé de rythme un moment. et on sait pourquoi il est venu et oli c'est du délire la finale de la coupe chez nous on va te montrer ce que c'est pour nous 

- doglover964
- Coma éthylique
- Messages : 4103
- Enregistré le : 21.01.2005 17:21
- Xbox : doglover83
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Monsieur Belette a écrit :Ca a le mérite d'être clair...Olivier Monterrubio a écrit :J'avais signé à Sion pour Uli Stielike.
haha j'ai enfin la réponse à la question que je m'étais posé à son arrivé à Sion:
http://www.fcsion4ever.com/phpBB3/viewt ... o&start=90
Doglover964 a écrit :La question n'a pas été posée, mais j'aurais bien voulu savoir dans quel mesure le fait d'avoir un "sacré nom" comme entraîneur a influencé son choix
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Et la place de cinéma est à 14.-... et c'est tout les jours. 45.- c'est pas du tout exagéré pour une finale de coupe.Snake73 a écrit :AC/DC et Metallica en Suisse, c'est 1 fois chaque 10 ans en Suisse... Ensuite, le foot se doit d'être populaire, enfin bref..Gullit a écrit :...
45.- frs ça va encore pour un évenement qui se déroule une fois par année et encore.
AC/DC à Zürich un lundi soir = 105.- frs
Metallica à Zürich un jeudi soir = 130.- frs pour des places derrière...
Bref, foot, musique, dès que tu fais le plein le prix grimpe.
C'est 3 ou 4 vodka-pomme

- Monsieur Belette
- Alcoolique fini
- Messages : 2942
- Enregistré le : 23.05.2005 13:35
- Place au stade : TC Valère
- Localisation : Lens trop puissant
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Ou une semaine de clopesfantomas a écrit : C'est 3 ou 4 vodka-pomme

Moins d'ambition, plus de passion !
supp_séd a écrit :Il n'y a qu'ici que l'on croit que le manque de savoir vivre est un impératif économique.
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Ou un mini-apéro sur la place du Midi !et c'est tout les jours. 45.- c'est pas du tout exagéré pour une finale de coupe.
C'est 3 ou 4 vodka-pomme
Ou le prix que l'on met pour pouvoir mettre une raclée à Varela & Cie. Et ça, ça n'a pas de prix !

Animals
- Tourbillonator
- Alcoolique fini
- Messages : 2974
- Enregistré le : 01.03.2007 15:17
- Place au stade : Média-Presse
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Misterno a écrit :Ou un mini-apéro sur la place du Midi !et c'est tout les jours. 45.- c'est pas du tout exagéré pour une finale de coupe.
C'est 3 ou 4 vodka-pomme
Ou le prix que l'on met pour pouvoir mettre une raclée à Varela & Cie. Et ça, ça n'a pas de prix !
POur tout le reste il y a EuroCardMasterCard
bon ok je sors ---->>


Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Même s'il est satisfait du jeu produit par les Merlus depuis le début de la saison, Olivier Monterrubio aimerait avoir plus d'occasions de s'illustrer lors de la phase retour.
Olivier Monterrubio, vous êtes arrivé à Lorient depuis six mois. Comment vous sentez-vous chez les Merlus ?
Ça va, même si je joue moins depuis quelques matchs (ndlr : Il a été cinq fois titulaires et remplaçant à neuf reprises). Je dois prendre mon mal en patience et être prêt dès que le coach fait appel à moi. Il arrive un moment où les jeunes joueurs ont plus de talent. Ils ont peut-être besoin de plus de temps de jeu. Après, il n'y a pas de soucis par rapport à cela. La concurrence est très saine à Lorient.
Que pouvez-vous apporter à votre équipe ?
Je peux apporter de l'expérience, quelques passes décisives et quelques buts en plus. Si j'avais eu plus de temps de jeu, j'aurais pu faire plus de passes décisives (ndlr : Il en totalise quatre). Quand je rentre sur le terrain, j'essaie d'apporter mon expérience. De gagner du temps lorsque l'on mène au score par exemple. A 33 ans, je me sens encore bien physiquement. Il n'y a pas de soucis au niveau des blessures. Depuis le début de la saison, je n'ai pratiquement loupé aucun entraînement.
Christian Gourcuff aime le jeu léché. Cela doit vous plaire…
Au niveau du jeu, on se régale. Même à l'entraînement ! On prend du plaisir toute la semaine et le week-end. Ça me rappelle l'époque où je jouais à Nantes. C'est à dire, le jeu vers l'avant, en mouvement et avec un minimum de touches de balle. A Lorient, je ne suis pas arrivé dans l'inconnu.
Vous évoquiez vos passes décisives mais vous avez également un taux de réussite très élevé sur penalty depuis le début de votre carrière. A quoi cela est dû ?
J'ai marqué deux buts cette saison sur cet exercice. Pour réussir des penaltys, cela demande beaucoup de travail. Au fur et à mesure des années, c'est devenu ma spécialité. Du coup, j'aime bien les tirer en match. J'aime remporter mes face-à-face avec les gardiens adverses.
« Mon passage en Suisse m'a servi »
Avec du recul, est-ce que votre passage à Sion l'an passé vous a renforcé ?
Ça m'a servi. J'ai pu avoir une expérience à l'étranger, même si le championnat suisse n'est pas aussi relevé que la Ligue 1. Là-bas, c'est très physique. Il faut être prêt pour tenir le choc. Au niveau sportif et humain, j'ai vécu une belle aventure avec notamment la victoire en Coupe de Suisse. Vivre là-bas, c'était aussi le top.
Cette expérience en Coupe va vous servir à Saint-Etienne samedi…
On aborde ce match à Saint-Etienne de la meilleure des façons car on reste sur une bonne dynamique après notre victoire contre Valenciennes (3-2) en championnat. On s'est bien préparé pour ce match de Coupe de France. L'équipe qui aura le plus envie remportera le match. Il faudra faire attention à Saint-Etienne car ils voudront démarrer l'année en trombe. Ils auront à cœur de reconquérir leur public. Ils vont sûrement faire un gros pressing d'entrée. A nous de laisser passer l'orage et de mettre notre jeu en place par la suite.
Etes-vous satisfait du début de saison du FC Lorient ?
Lorient a effectué une première partie de saison encourageante. C'est bien pour le club qui grandit au fur et à mesure des années. Maintenant, il faut concrétiser lors de cette année 2010. Ne pas se dire que c'est acquis. Le maintien reste notre priorité. On va aussi tenter de faire un bon parcours dans l'une des deux coupes.
Que peut-on vous souhaiter pour cette année 2010 ?
Jouer plus. Ça serait bien.
Olivier Monterrubio, vous êtes arrivé à Lorient depuis six mois. Comment vous sentez-vous chez les Merlus ?
Ça va, même si je joue moins depuis quelques matchs (ndlr : Il a été cinq fois titulaires et remplaçant à neuf reprises). Je dois prendre mon mal en patience et être prêt dès que le coach fait appel à moi. Il arrive un moment où les jeunes joueurs ont plus de talent. Ils ont peut-être besoin de plus de temps de jeu. Après, il n'y a pas de soucis par rapport à cela. La concurrence est très saine à Lorient.
Que pouvez-vous apporter à votre équipe ?
Je peux apporter de l'expérience, quelques passes décisives et quelques buts en plus. Si j'avais eu plus de temps de jeu, j'aurais pu faire plus de passes décisives (ndlr : Il en totalise quatre). Quand je rentre sur le terrain, j'essaie d'apporter mon expérience. De gagner du temps lorsque l'on mène au score par exemple. A 33 ans, je me sens encore bien physiquement. Il n'y a pas de soucis au niveau des blessures. Depuis le début de la saison, je n'ai pratiquement loupé aucun entraînement.
Christian Gourcuff aime le jeu léché. Cela doit vous plaire…
Au niveau du jeu, on se régale. Même à l'entraînement ! On prend du plaisir toute la semaine et le week-end. Ça me rappelle l'époque où je jouais à Nantes. C'est à dire, le jeu vers l'avant, en mouvement et avec un minimum de touches de balle. A Lorient, je ne suis pas arrivé dans l'inconnu.
Vous évoquiez vos passes décisives mais vous avez également un taux de réussite très élevé sur penalty depuis le début de votre carrière. A quoi cela est dû ?
J'ai marqué deux buts cette saison sur cet exercice. Pour réussir des penaltys, cela demande beaucoup de travail. Au fur et à mesure des années, c'est devenu ma spécialité. Du coup, j'aime bien les tirer en match. J'aime remporter mes face-à-face avec les gardiens adverses.
« Mon passage en Suisse m'a servi »
Avec du recul, est-ce que votre passage à Sion l'an passé vous a renforcé ?
Ça m'a servi. J'ai pu avoir une expérience à l'étranger, même si le championnat suisse n'est pas aussi relevé que la Ligue 1. Là-bas, c'est très physique. Il faut être prêt pour tenir le choc. Au niveau sportif et humain, j'ai vécu une belle aventure avec notamment la victoire en Coupe de Suisse. Vivre là-bas, c'était aussi le top.
Cette expérience en Coupe va vous servir à Saint-Etienne samedi…
On aborde ce match à Saint-Etienne de la meilleure des façons car on reste sur une bonne dynamique après notre victoire contre Valenciennes (3-2) en championnat. On s'est bien préparé pour ce match de Coupe de France. L'équipe qui aura le plus envie remportera le match. Il faudra faire attention à Saint-Etienne car ils voudront démarrer l'année en trombe. Ils auront à cœur de reconquérir leur public. Ils vont sûrement faire un gros pressing d'entrée. A nous de laisser passer l'orage et de mettre notre jeu en place par la suite.
Etes-vous satisfait du début de saison du FC Lorient ?
Lorient a effectué une première partie de saison encourageante. C'est bien pour le club qui grandit au fur et à mesure des années. Maintenant, il faut concrétiser lors de cette année 2010. Ne pas se dire que c'est acquis. Le maintien reste notre priorité. On va aussi tenter de faire un bon parcours dans l'une des deux coupes.
Que peut-on vous souhaiter pour cette année 2010 ?
Jouer plus. Ça serait bien.
Je suis né avec le coeur rouge et blanc, je mourrai avec le coeur rouge et blanc
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Olivier a marqué de sa patte la reprise du championnat !!!
il a scoré 2 x (43 et 53ème) dans la victoire de Lorient au Mans
avant de laissser sa place à la 72ème
il a scoré 2 x (43 et 53ème) dans la victoire de Lorient au Mans

avant de laissser sa place à la 72ème

selon CC
«Les entraîneurs, c’est comme les melons. Quand tu les vois de l’extérieur, ils sont tout beaux. Mais, une fois que tu les ouvres, ils n’ont pas forcément le même goût.»
«Les entraîneurs, c’est comme les melons. Quand tu les vois de l’extérieur, ils sont tout beaux. Mais, une fois que tu les ouvres, ils n’ont pas forcément le même goût.»
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
c'est Camara qui a marqué à la 43ème et pas Monte
On boira du lait quand les vaches mangeront du raisin...
Santé Fc Sion!!

Santé Fc Sion!!
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
pour moi l'Equipe est une bible qui me guide ....jutti a écrit :c'est Camara qui a marqué à la 43ème et pas Monte
alors si c faux sorry
selon CC
«Les entraîneurs, c’est comme les melons. Quand tu les vois de l’extérieur, ils sont tout beaux. Mais, une fois que tu les ouvres, ils n’ont pas forcément le même goût.»
«Les entraîneurs, c’est comme les melons. Quand tu les vois de l’extérieur, ils sont tout beaux. Mais, une fois que tu les ouvres, ils n’ont pas forcément le même goût.»
- aebifan
- Coma éthylique
- Messages : 3184
- Enregistré le : 19.07.2006 07:51
- Localisation : Valais central
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Camara a dévié le ballon dans son but. Mais le but a été accordé à Monterrubio. C'est donc bien un doublé.
- Trilu
- Coma éthylique
- Messages : 11431
- Enregistré le : 19.01.2004 18:08
- Place au stade : GN
- Localisation : GN
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Je remonte ce sujet pour ceux qui voudrait faire un peu de lecture sur Monterrubio et Alex Frei
Pas l’un sans l’autre
dimanche 19 juin 2011 - 21:32 - par Duhault
Coéquipiers et amis dans la vie, Alexander Frei et Olivier Monterrubio ont tiré leur révérence (définitive pour l’un, au niveau international pour l’autre) à l’issue de cette saison 2010-2011. La réussite et la progression d’un club sont souvent l’œuvre d’un collectif, mais elles peuvent aussi être liés à une association. Celle entre Frei et Monterrubio restera gravée dans les mémoires des supporters du Stade rennais et dans celles... de nombreuses défenses adverses.
On les avait quittés nostalgiques après un dernier baroud d’honneur dans l’enceinte de la route de Lorient. Un lieu commun à ces deux protagonistes dont le passage sous le maillot du Stade rennais a incontestablement marqué leurs carrières. Or, leur réussite à Rennes fut parfois un long parcours du combattant. Un temps écartés et présents dans le « loft rennais » durant l’ère Vahid Halilhodžić, Alexander Frei et Olivier Monterrubio s’étaient forgés une carapace tellement imperméable qu’ils ont su s’en servir pour rebondir, afin de donner tort à leur principaux détracteurs. Le Stade rennais ne s’en plaindra pas.
Monterrubio, l’invité non désiré
Été 2001 : Paul Le Guen laisse place à Christian Gourcuff, qui vient avec quelques idées en tête, dont celle de débaucher Olivier Monterrubio à Nantes, le voisin honni. Pour 28 millions de francs et un contrat de quatre ans, celui qui venait d’inscrire onze buts au cours de la saison précédente se pose comme la première pierre de fondation de la nouvelle identité prônée par la haute direction rennaise. Un choix sportif difficilement compréhensible chez les habitués du ballon rond, tant Nantes jouait alors dans les hautes sphères du classement tandis que Rennes sortait de deux saisons bien décevantes au vu de ses réelles ambitions. Mécontent de son maigre temps de jeu, le meilleur espoir de la saison 1998-1999 cherche une nouveau club pour s’inscrire dans la durée, à fortiori dans une position axiale.
Contrairement aux années précédentes, Rennes n’affole pas le marché des transferts et reste même sage en investissant sur l’expérience d’Éric Durand et la fougue de Frédéric Piquionne. Débutant par un match de Coupe Intertoto face au FC Synot (5-0), Monterrubio ne rate pas sa première à domicile avec un doublé contre l’équipe tchèque [1]. Mais les débuts en championnat sont quant à eux plus laborieux avec deux fiascos enregistrés contre Auxerre (0-5) et à Sochaux (3-4). Lors de la journée suivante, Rennes reçoit Monaco avec la peur au ventre, mais les Stadistes déroulent en corrigeant les coéquipiers de Shabani Nonda sur le score de 3 à 0... grâce à un triplé de Monterrubio.
Un coup-franc pleine lunette, une panenka sur un pénalty et une frappe enroulée - suite à un superbe mouvement à trois entre Anthony Réveillère, Jocelyn Gourvennec et le principal concerné - ont raison de Flavio Roma et du club de la Principauté. Pourtant, de cette rencontre, Monterrubio sort « dégoûté » par les bras d’honneur tendus par quelques éléments d’un groupe de supporters, après avoir fêté son troisième but vers eux. Surpris, mais pas rancunier, il concrétise de nouveau la semaine d’après contre Bordeaux (1-0) en marquant « un but à la rennaise » d’après les dires de Christophe Le Roux [2].
Jamais dans la mesure d’élever son niveau de jeu, la formation de Gourcuff reste empêtrée dans la deuxième partie du classement, loin des attentes du clan Pinault. Muet pendant une dizaine de journées, Monterrubio retrouve les sensations du buteur à Marseille (1-2) puis contre Nantes route de Lorient (2-0). Cet après-midi là, les visiteurs dominent dans le jeu sans concrétiser, avant que Rennes n’obtienne un pénalty en début de seconde période. Face à Mickaël Landreau, avec lequel il s’entraînait auparavant dans cet exercice sur les terrains de la Jonelière, il ne craque pas et efface deux ans de disette rennaise contre l’ennemi juré nantais.
Dans un collectif stigmatisé pour ces manques à quelques postes, Rennes y remédie en s’offrant le services de Laurent Batlles, Toifilou Maoulida et Olivier Sorlin durant l’hiver. Ce faisant, Rennes devient un peu plus compétitif, mais son avenir en Division 1 est encore loin d’être acquis. Il le sera par un parcours remarquable en fin de saison à la maison (quatre victoires d’affilée) dont un succès devant Sedan (1-0) grâce la neuvième réalisation de Monterrubio, synonyme de maintien et de changement de décor.
Aspirant à grandir trop rapidement, Rennes modifie l’ensemble de son organigramme à l’aube de la saison 2002-2003. Ciao Christian Gourcuff, qui laisse son siège à Philippe Bergeroo, limogé quelques mois plus tôt par le Paris Saint-Germain. La suite ne sera que plus chaotique, à la fois dans le domaine sportif ou sur le plan des transferts [3].
Peu à l’aise dans le 3-5-2 imposé par l’ancien adjoint d’Aimé Jacquet, Monterrubio n’est que l’ombre de lui-même, incapable d’apporter son rendement habituel dans cette organisation inoffensive. Alors que le Stade rennais se traîne en dernière position en début de saison, le natif de Gaillac a la particularité d’inscrire deux pénaltys au cours d’un même match contre Sochaux (2-2), alors que Rennes est mené de deux buts à cinq minutes de la fin.
Plus tard, Bergeroo est évincé, avec une seule victoire au compteur en neuf matchs. Vahid Halilhodžić débarque alors, dans le but de provoquer un électrochoc. Utilisé principalement à domicile (NDLR : comme le feront quelques années plus tard László Bölöni et Pierre Dréossi), Monterrubio est encore le grand bonhomme de cette saison en plantant deux buts dans un match couperet contre Montpellier (3-1) au soir de la dernière journée de championnat. Une performance qui permet à Rennes de se maintenir en Ligue 1. Mais pendant ce temps-là, un de ses coéquipiers se posait quelques questions sur son avenir...
Alexander Frei, le petit suisse
Six mois après son arrivée, Dréossi fouine déjà aux quatre coins du globe avec l’envie de dénicher la bonne affaire. Il jette alors son dévolu sur un jeune international espoir suisse, Alexander Frei. Rapidement, les tractations débouchent en janvier 2003 sur le transfert de cet attaquant du Servette Genève. Ses premiers pas sont pour le moins difficiles, même si Frei y met de la bonne volonté. Halilhodžić lui donne sa chance en l’excentrant parfois dans... le couloir droit. Renardeau des surfaces (le renard sommeillait encore en lui) avec une marge de progression optimale, il ne parvient pas encore à se libérer sous ses nouvelles couleurs.
Malgré le déblocage de son compteur-but dans l’élite contre Bordeaux (3-4), Frei atteint ses limites, peut-être fatigué psychologiquement par la saison éprouvante d’un Stade rennais qui joue encore sa survie. Dans un match d’une importance extrême, il manque (ou plutôt Vincent Fernandez détourne) un pénalty dès la deuxième minute de jeu. Malgré une passe décisive sur l’égalisation de l’intenable Dominique Arribagé, l’Helvète exaspère les tribunes rennaises, qui le jugent alors « un peu juste », voire en « post-formation ». À ce moment là, elles sont bien loin d’imaginer ce qui les attend vraiment...
Duo gagnant...
Frei - Monterrubio, Monterrubio - Frei ou comment parler de l’un sans mentionner le nom de l’autre ? On a beau retourner cette association dans tous les sens, il est rare qu’une doublette ait autant pesé dans le collectif du Stade rennais ces dernières années. Une fois le maintien assuré, Halilhodžić prend la fuite vers la capitale, ce qui s’avère être une aubaine pour la majeure partie de l’effectif, fatiguée de ses méthodes.
Sous László Bölöni, la paire Frei - Monterrubio a l’occasion de régler ses comptes envers son ancien coach, et ce dès la saison 2003-2004. Avant que ne débutent les débats, Alexander Frei lui donne d’ailleurs rendez-vous : « On a envie de battre Paris et, a fortiori, avec Vahid. Toute l’équipe est motivée. Croyez-moi, on sera à plus de 100 %». Et ils le seront, tout comme le duo Monterrubio - Frei. Auteur de l’égalisation après l’ouverture du score par Fiorèse, Frei se permet même le luxe d’aller chambrer « Vahid » devant le banc de touche parisien la saison d’après lors de son remplacement. Au cours de cette année 2004, il persécute Fabien Barthez en lui infligeant quatre buts au cours d’un mémorable Rennes - Marseille tout aussi bouleversant qu’enivrant (4-3). Dernièrement, au micro de Canal+, Frei rappelait une anecdote pour le moins amusante sur ce match : « À la mi-temps de ce match, j’ai dit à Kim Källström +Même si je frappe de quarante mètres, je sens que la balle rentrera+ ». Quelques minutes plus tard, sur une de ses tentatives de vingt-cinq mètres, il expédie le cuir dans la lucarne du gardien français.
La complémentarité Frei - Monterrubio devient alors la terreur des défenses adverses, et ce avec une facilité parfois déconcertante. Les deux hommes se trouvent dans n’importe quelle position sur le terrain, pour le grand bonheur du premier, souvent à la réception des caviars du gaucher rennais. À l’image de cette fin d’après-midi de septembre 2005 contre les Espagnols d’Osasuna (3-1) où Frei trompe par deux fois Ricardo sur deux passes de son lieutenant de service, dont un deuxième but magnifique. Auteur d’un déboulé et un centre millimétré côté gauche, Monterrubio sert parfaitement Frei, qui conclut par une volée sensationnelle pour l’un des plus beaux matchs et l’une des plus belles ambiances recensés route de Lorient cette dernière décennie.
À part ça, les deux hommes conduisent à eux deux l’animation offensive rennaise et sont les acteurs majeurs du changement de cap du Stade rennais dans ces années 2000. Non récompensée par l’acquisition d’un titre, cette entente offre néanmoins une participation en Coupe UEFA par le biais du championnat, trente-trois ans après la participation de Philippe Redon et sa bande en Coupe des vainqueurs de coupe.
Individuellement, Frei termine meilleur buteur de la Ligue 1 avec vingt réalisations en 2005 tandis que Monterrubio finit trois fois meilleur passeur du championnat entre 2003 et 2006. La fin de ce cycle coïncide avec le transfert du Suisse vers le Borussia Dortmund moyennant cinq millions d’euros, juste après ses adieux à Rennes, soignés d’un doublé contre Lille (2-2). Orphelin de son partenaire, Monterrubio et son pied gauche chirurgical s’enlisent alors, et sa situation devient de plus en plus fragile à Rennes.
Pierre Dréossi n’en fait pas un titulaire inamovible, et l’union prend fin en janvier 2007 pour un départ express à Lens dans les dernières heures du mercato hivernal. Trois mois plus tard, le public rennais lui réserve une ovation émouvante à la fin d’un Rennes - Lens en forme de retrouvailles - qu’il avait failli ne pas jouer pour une histoire de clause - lorsque le joueur débute un tour d’honneur pour fermer totalement la boucle rennaise. Son expérience dans le Nord sera moins prolifique qu’à Sion, où il retrouvera un peu de crédit [4] avant de finir poussivement à Lorient [5].
... et indissociable
Après seize ans au haut niveau, le corps de Monterrubio lui a dit stop, pour éviter de faire de nouveau la saison de trop : « Je me suis posé beaucoup de questions depuis plusieurs mois. Le fait de ne plus avoir cette envie et ce manque de terrain ont abouti à cette décision. Ce n’est pas venu sur un coup de tête, c’est mûrement réfléchi » explique t-il au mois d’avril dernier dans les colonnes de Presse Océan.
Du côté d’Alexander Frei, le flair du buteur est encore vivace, avec 27 buts marqués avec Bâle pour l’année de ses trente-deux ans. En revanche, quelques semaines plus tôt, le Suisse a décidé de dire adieu à son équipe nationale, perturbé par les nombreuses critiques auxquelles il avait fait face et qui touchaient même les membres de sa famille. Un crève-cœur pour le meilleur buteur de la sélection suisse (42 buts en 84 sélections) : « J’ai passé dix belles années en équipe nationale. Mais j’ai aussi dû faire face à quelques coups bas. Certains que j’ai provoqués, d’autres initiés sans réelle raison. Je remercie tous les fans pour leur soutien, aussi ceux qui ont été critiques envers moi mais qui ont su respecter les limites du fair-play et de la convenance ».
Un destin quasi-commun pour les deux hommes, même si le Suisse continuera à gambader quelques temps sur les pelouses de l’Axpo Super League. Il continuera à y faire valoir son talent inné de chasseur de buts, sans son fidèle compère, qui a lui décidé de basculer dans l’après-football. Et pour de bon.
http://www.stade-rennais-online.com/235 ... autre.html
Pas l’un sans l’autre
dimanche 19 juin 2011 - 21:32 - par Duhault
Coéquipiers et amis dans la vie, Alexander Frei et Olivier Monterrubio ont tiré leur révérence (définitive pour l’un, au niveau international pour l’autre) à l’issue de cette saison 2010-2011. La réussite et la progression d’un club sont souvent l’œuvre d’un collectif, mais elles peuvent aussi être liés à une association. Celle entre Frei et Monterrubio restera gravée dans les mémoires des supporters du Stade rennais et dans celles... de nombreuses défenses adverses.
On les avait quittés nostalgiques après un dernier baroud d’honneur dans l’enceinte de la route de Lorient. Un lieu commun à ces deux protagonistes dont le passage sous le maillot du Stade rennais a incontestablement marqué leurs carrières. Or, leur réussite à Rennes fut parfois un long parcours du combattant. Un temps écartés et présents dans le « loft rennais » durant l’ère Vahid Halilhodžić, Alexander Frei et Olivier Monterrubio s’étaient forgés une carapace tellement imperméable qu’ils ont su s’en servir pour rebondir, afin de donner tort à leur principaux détracteurs. Le Stade rennais ne s’en plaindra pas.
Monterrubio, l’invité non désiré
Été 2001 : Paul Le Guen laisse place à Christian Gourcuff, qui vient avec quelques idées en tête, dont celle de débaucher Olivier Monterrubio à Nantes, le voisin honni. Pour 28 millions de francs et un contrat de quatre ans, celui qui venait d’inscrire onze buts au cours de la saison précédente se pose comme la première pierre de fondation de la nouvelle identité prônée par la haute direction rennaise. Un choix sportif difficilement compréhensible chez les habitués du ballon rond, tant Nantes jouait alors dans les hautes sphères du classement tandis que Rennes sortait de deux saisons bien décevantes au vu de ses réelles ambitions. Mécontent de son maigre temps de jeu, le meilleur espoir de la saison 1998-1999 cherche une nouveau club pour s’inscrire dans la durée, à fortiori dans une position axiale.
Contrairement aux années précédentes, Rennes n’affole pas le marché des transferts et reste même sage en investissant sur l’expérience d’Éric Durand et la fougue de Frédéric Piquionne. Débutant par un match de Coupe Intertoto face au FC Synot (5-0), Monterrubio ne rate pas sa première à domicile avec un doublé contre l’équipe tchèque [1]. Mais les débuts en championnat sont quant à eux plus laborieux avec deux fiascos enregistrés contre Auxerre (0-5) et à Sochaux (3-4). Lors de la journée suivante, Rennes reçoit Monaco avec la peur au ventre, mais les Stadistes déroulent en corrigeant les coéquipiers de Shabani Nonda sur le score de 3 à 0... grâce à un triplé de Monterrubio.
Un coup-franc pleine lunette, une panenka sur un pénalty et une frappe enroulée - suite à un superbe mouvement à trois entre Anthony Réveillère, Jocelyn Gourvennec et le principal concerné - ont raison de Flavio Roma et du club de la Principauté. Pourtant, de cette rencontre, Monterrubio sort « dégoûté » par les bras d’honneur tendus par quelques éléments d’un groupe de supporters, après avoir fêté son troisième but vers eux. Surpris, mais pas rancunier, il concrétise de nouveau la semaine d’après contre Bordeaux (1-0) en marquant « un but à la rennaise » d’après les dires de Christophe Le Roux [2].
Jamais dans la mesure d’élever son niveau de jeu, la formation de Gourcuff reste empêtrée dans la deuxième partie du classement, loin des attentes du clan Pinault. Muet pendant une dizaine de journées, Monterrubio retrouve les sensations du buteur à Marseille (1-2) puis contre Nantes route de Lorient (2-0). Cet après-midi là, les visiteurs dominent dans le jeu sans concrétiser, avant que Rennes n’obtienne un pénalty en début de seconde période. Face à Mickaël Landreau, avec lequel il s’entraînait auparavant dans cet exercice sur les terrains de la Jonelière, il ne craque pas et efface deux ans de disette rennaise contre l’ennemi juré nantais.
Dans un collectif stigmatisé pour ces manques à quelques postes, Rennes y remédie en s’offrant le services de Laurent Batlles, Toifilou Maoulida et Olivier Sorlin durant l’hiver. Ce faisant, Rennes devient un peu plus compétitif, mais son avenir en Division 1 est encore loin d’être acquis. Il le sera par un parcours remarquable en fin de saison à la maison (quatre victoires d’affilée) dont un succès devant Sedan (1-0) grâce la neuvième réalisation de Monterrubio, synonyme de maintien et de changement de décor.
Aspirant à grandir trop rapidement, Rennes modifie l’ensemble de son organigramme à l’aube de la saison 2002-2003. Ciao Christian Gourcuff, qui laisse son siège à Philippe Bergeroo, limogé quelques mois plus tôt par le Paris Saint-Germain. La suite ne sera que plus chaotique, à la fois dans le domaine sportif ou sur le plan des transferts [3].
Peu à l’aise dans le 3-5-2 imposé par l’ancien adjoint d’Aimé Jacquet, Monterrubio n’est que l’ombre de lui-même, incapable d’apporter son rendement habituel dans cette organisation inoffensive. Alors que le Stade rennais se traîne en dernière position en début de saison, le natif de Gaillac a la particularité d’inscrire deux pénaltys au cours d’un même match contre Sochaux (2-2), alors que Rennes est mené de deux buts à cinq minutes de la fin.
Plus tard, Bergeroo est évincé, avec une seule victoire au compteur en neuf matchs. Vahid Halilhodžić débarque alors, dans le but de provoquer un électrochoc. Utilisé principalement à domicile (NDLR : comme le feront quelques années plus tard László Bölöni et Pierre Dréossi), Monterrubio est encore le grand bonhomme de cette saison en plantant deux buts dans un match couperet contre Montpellier (3-1) au soir de la dernière journée de championnat. Une performance qui permet à Rennes de se maintenir en Ligue 1. Mais pendant ce temps-là, un de ses coéquipiers se posait quelques questions sur son avenir...
Alexander Frei, le petit suisse
Six mois après son arrivée, Dréossi fouine déjà aux quatre coins du globe avec l’envie de dénicher la bonne affaire. Il jette alors son dévolu sur un jeune international espoir suisse, Alexander Frei. Rapidement, les tractations débouchent en janvier 2003 sur le transfert de cet attaquant du Servette Genève. Ses premiers pas sont pour le moins difficiles, même si Frei y met de la bonne volonté. Halilhodžić lui donne sa chance en l’excentrant parfois dans... le couloir droit. Renardeau des surfaces (le renard sommeillait encore en lui) avec une marge de progression optimale, il ne parvient pas encore à se libérer sous ses nouvelles couleurs.
Malgré le déblocage de son compteur-but dans l’élite contre Bordeaux (3-4), Frei atteint ses limites, peut-être fatigué psychologiquement par la saison éprouvante d’un Stade rennais qui joue encore sa survie. Dans un match d’une importance extrême, il manque (ou plutôt Vincent Fernandez détourne) un pénalty dès la deuxième minute de jeu. Malgré une passe décisive sur l’égalisation de l’intenable Dominique Arribagé, l’Helvète exaspère les tribunes rennaises, qui le jugent alors « un peu juste », voire en « post-formation ». À ce moment là, elles sont bien loin d’imaginer ce qui les attend vraiment...
Duo gagnant...
Frei - Monterrubio, Monterrubio - Frei ou comment parler de l’un sans mentionner le nom de l’autre ? On a beau retourner cette association dans tous les sens, il est rare qu’une doublette ait autant pesé dans le collectif du Stade rennais ces dernières années. Une fois le maintien assuré, Halilhodžić prend la fuite vers la capitale, ce qui s’avère être une aubaine pour la majeure partie de l’effectif, fatiguée de ses méthodes.
Sous László Bölöni, la paire Frei - Monterrubio a l’occasion de régler ses comptes envers son ancien coach, et ce dès la saison 2003-2004. Avant que ne débutent les débats, Alexander Frei lui donne d’ailleurs rendez-vous : « On a envie de battre Paris et, a fortiori, avec Vahid. Toute l’équipe est motivée. Croyez-moi, on sera à plus de 100 %». Et ils le seront, tout comme le duo Monterrubio - Frei. Auteur de l’égalisation après l’ouverture du score par Fiorèse, Frei se permet même le luxe d’aller chambrer « Vahid » devant le banc de touche parisien la saison d’après lors de son remplacement. Au cours de cette année 2004, il persécute Fabien Barthez en lui infligeant quatre buts au cours d’un mémorable Rennes - Marseille tout aussi bouleversant qu’enivrant (4-3). Dernièrement, au micro de Canal+, Frei rappelait une anecdote pour le moins amusante sur ce match : « À la mi-temps de ce match, j’ai dit à Kim Källström +Même si je frappe de quarante mètres, je sens que la balle rentrera+ ». Quelques minutes plus tard, sur une de ses tentatives de vingt-cinq mètres, il expédie le cuir dans la lucarne du gardien français.
La complémentarité Frei - Monterrubio devient alors la terreur des défenses adverses, et ce avec une facilité parfois déconcertante. Les deux hommes se trouvent dans n’importe quelle position sur le terrain, pour le grand bonheur du premier, souvent à la réception des caviars du gaucher rennais. À l’image de cette fin d’après-midi de septembre 2005 contre les Espagnols d’Osasuna (3-1) où Frei trompe par deux fois Ricardo sur deux passes de son lieutenant de service, dont un deuxième but magnifique. Auteur d’un déboulé et un centre millimétré côté gauche, Monterrubio sert parfaitement Frei, qui conclut par une volée sensationnelle pour l’un des plus beaux matchs et l’une des plus belles ambiances recensés route de Lorient cette dernière décennie.
À part ça, les deux hommes conduisent à eux deux l’animation offensive rennaise et sont les acteurs majeurs du changement de cap du Stade rennais dans ces années 2000. Non récompensée par l’acquisition d’un titre, cette entente offre néanmoins une participation en Coupe UEFA par le biais du championnat, trente-trois ans après la participation de Philippe Redon et sa bande en Coupe des vainqueurs de coupe.
Individuellement, Frei termine meilleur buteur de la Ligue 1 avec vingt réalisations en 2005 tandis que Monterrubio finit trois fois meilleur passeur du championnat entre 2003 et 2006. La fin de ce cycle coïncide avec le transfert du Suisse vers le Borussia Dortmund moyennant cinq millions d’euros, juste après ses adieux à Rennes, soignés d’un doublé contre Lille (2-2). Orphelin de son partenaire, Monterrubio et son pied gauche chirurgical s’enlisent alors, et sa situation devient de plus en plus fragile à Rennes.
Pierre Dréossi n’en fait pas un titulaire inamovible, et l’union prend fin en janvier 2007 pour un départ express à Lens dans les dernières heures du mercato hivernal. Trois mois plus tard, le public rennais lui réserve une ovation émouvante à la fin d’un Rennes - Lens en forme de retrouvailles - qu’il avait failli ne pas jouer pour une histoire de clause - lorsque le joueur débute un tour d’honneur pour fermer totalement la boucle rennaise. Son expérience dans le Nord sera moins prolifique qu’à Sion, où il retrouvera un peu de crédit [4] avant de finir poussivement à Lorient [5].
... et indissociable
Après seize ans au haut niveau, le corps de Monterrubio lui a dit stop, pour éviter de faire de nouveau la saison de trop : « Je me suis posé beaucoup de questions depuis plusieurs mois. Le fait de ne plus avoir cette envie et ce manque de terrain ont abouti à cette décision. Ce n’est pas venu sur un coup de tête, c’est mûrement réfléchi » explique t-il au mois d’avril dernier dans les colonnes de Presse Océan.
Du côté d’Alexander Frei, le flair du buteur est encore vivace, avec 27 buts marqués avec Bâle pour l’année de ses trente-deux ans. En revanche, quelques semaines plus tôt, le Suisse a décidé de dire adieu à son équipe nationale, perturbé par les nombreuses critiques auxquelles il avait fait face et qui touchaient même les membres de sa famille. Un crève-cœur pour le meilleur buteur de la sélection suisse (42 buts en 84 sélections) : « J’ai passé dix belles années en équipe nationale. Mais j’ai aussi dû faire face à quelques coups bas. Certains que j’ai provoqués, d’autres initiés sans réelle raison. Je remercie tous les fans pour leur soutien, aussi ceux qui ont été critiques envers moi mais qui ont su respecter les limites du fair-play et de la convenance ».
Un destin quasi-commun pour les deux hommes, même si le Suisse continuera à gambader quelques temps sur les pelouses de l’Axpo Super League. Il continuera à y faire valoir son talent inné de chasseur de buts, sans son fidèle compère, qui a lui décidé de basculer dans l’après-football. Et pour de bon.
http://www.stade-rennais-online.com/235 ... autre.html
« Les joueurs qui jouent pour l’argent ne s’impliqueront jamais autant que ceux qui jouent pour l’amour du jeux » The English Games
-
- Disciple simple
- Messages : 1397
- Enregistré le : 06.08.2009 10:16
- Place au stade : GN en bas
- Localisation : Chalais
- Contact :
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Quand on répond au post qui est juste au dessus, pas besoin de citer, ca rend plus lisible! 

Une bonne bière se reconnaît à la première gorgée, mais mieux vaut s'en assurer!
-
- Disciple simple
- Messages : 1397
- Enregistré le : 06.08.2009 10:16
- Place au stade : GN en bas
- Localisation : Chalais
- Contact :
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
C'est clairement expliqué quelque part dans le règlement du forum... Et apparemment un modo ne devait pas être du même avis que toi...
Une bonne bière se reconnaît à la première gorgée, mais mieux vaut s'en assurer!
Re: Interview d'Olivier Monterrubio
Tu trouves mieux ainsi David ?David a écrit :Moi je trouve pas.JaY-C19 a écrit :Quand on répond au post qui est juste au dessus, pas besoin de citer, ca rend plus lisible!
Exemple :
Trilu, t'as jamais écrit autant et aussi bienTrilu a écrit :Je remonte ce sujet pour ceux qui voudrait faire un peu de lecture sur Monterrubio et Alex Frei
Pas l’un sans l’autre
dimanche 19 juin 2011 - 21:32 - par Duhault
Coéquipiers et amis dans la vie, Alexander Frei et Olivier Monterrubio ont tiré leur révérence (définitive pour l’un, au niveau international pour l’autre) à l’issue de cette saison 2010-2011. La réussite et la progression d’un club sont souvent l’œuvre d’un collectif, mais elles peuvent aussi être liés à une association. Celle entre Frei et Monterrubio restera gravée dans les mémoires des supporters du Stade rennais et dans celles... de nombreuses défenses adverses.
On les avait quittés nostalgiques après un dernier baroud d’honneur dans l’enceinte de la route de Lorient. Un lieu commun à ces deux protagonistes dont le passage sous le maillot du Stade rennais a incontestablement marqué leurs carrières. Or, leur réussite à Rennes fut parfois un long parcours du combattant. Un temps écartés et présents dans le « loft rennais » durant l’ère Vahid Halilhodžić, Alexander Frei et Olivier Monterrubio s’étaient forgés une carapace tellement imperméable qu’ils ont su s’en servir pour rebondir, afin de donner tort à leur principaux détracteurs. Le Stade rennais ne s’en plaindra pas.
Monterrubio, l’invité non désiré
Été 2001 : Paul Le Guen laisse place à Christian Gourcuff, qui vient avec quelques idées en tête, dont celle de débaucher Olivier Monterrubio à Nantes, le voisin honni. Pour 28 millions de francs et un contrat de quatre ans, celui qui venait d’inscrire onze buts au cours de la saison précédente se pose comme la première pierre de fondation de la nouvelle identité prônée par la haute direction rennaise. Un choix sportif difficilement compréhensible chez les habitués du ballon rond, tant Nantes jouait alors dans les hautes sphères du classement tandis que Rennes sortait de deux saisons bien décevantes au vu de ses réelles ambitions. Mécontent de son maigre temps de jeu, le meilleur espoir de la saison 1998-1999 cherche une nouveau club pour s’inscrire dans la durée, à fortiori dans une position axiale.
Contrairement aux années précédentes, Rennes n’affole pas le marché des transferts et reste même sage en investissant sur l’expérience d’Éric Durand et la fougue de Frédéric Piquionne. Débutant par un match de Coupe Intertoto face au FC Synot (5-0), Monterrubio ne rate pas sa première à domicile avec un doublé contre l’équipe tchèque [1]. Mais les débuts en championnat sont quant à eux plus laborieux avec deux fiascos enregistrés contre Auxerre (0-5) et à Sochaux (3-4). Lors de la journée suivante, Rennes reçoit Monaco avec la peur au ventre, mais les Stadistes déroulent en corrigeant les coéquipiers de Shabani Nonda sur le score de 3 à 0... grâce à un triplé de Monterrubio.
Un coup-franc pleine lunette, une panenka sur un pénalty et une frappe enroulée - suite à un superbe mouvement à trois entre Anthony Réveillère, Jocelyn Gourvennec et le principal concerné - ont raison de Flavio Roma et du club de la Principauté. Pourtant, de cette rencontre, Monterrubio sort « dégoûté » par les bras d’honneur tendus par quelques éléments d’un groupe de supporters, après avoir fêté son troisième but vers eux. Surpris, mais pas rancunier, il concrétise de nouveau la semaine d’après contre Bordeaux (1-0) en marquant « un but à la rennaise » d’après les dires de Christophe Le Roux [2].
Jamais dans la mesure d’élever son niveau de jeu, la formation de Gourcuff reste empêtrée dans la deuxième partie du classement, loin des attentes du clan Pinault. Muet pendant une dizaine de journées, Monterrubio retrouve les sensations du buteur à Marseille (1-2) puis contre Nantes route de Lorient (2-0). Cet après-midi là, les visiteurs dominent dans le jeu sans concrétiser, avant que Rennes n’obtienne un pénalty en début de seconde période. Face à Mickaël Landreau, avec lequel il s’entraînait auparavant dans cet exercice sur les terrains de la Jonelière, il ne craque pas et efface deux ans de disette rennaise contre l’ennemi juré nantais.
Dans un collectif stigmatisé pour ces manques à quelques postes, Rennes y remédie en s’offrant le services de Laurent Batlles, Toifilou Maoulida et Olivier Sorlin durant l’hiver. Ce faisant, Rennes devient un peu plus compétitif, mais son avenir en Division 1 est encore loin d’être acquis. Il le sera par un parcours remarquable en fin de saison à la maison (quatre victoires d’affilée) dont un succès devant Sedan (1-0) grâce la neuvième réalisation de Monterrubio, synonyme de maintien et de changement de décor.
Aspirant à grandir trop rapidement, Rennes modifie l’ensemble de son organigramme à l’aube de la saison 2002-2003. Ciao Christian Gourcuff, qui laisse son siège à Philippe Bergeroo, limogé quelques mois plus tôt par le Paris Saint-Germain. La suite ne sera que plus chaotique, à la fois dans le domaine sportif ou sur le plan des transferts [3].
Peu à l’aise dans le 3-5-2 imposé par l’ancien adjoint d’Aimé Jacquet, Monterrubio n’est que l’ombre de lui-même, incapable d’apporter son rendement habituel dans cette organisation inoffensive. Alors que le Stade rennais se traîne en dernière position en début de saison, le natif de Gaillac a la particularité d’inscrire deux pénaltys au cours d’un même match contre Sochaux (2-2), alors que Rennes est mené de deux buts à cinq minutes de la fin.
Plus tard, Bergeroo est évincé, avec une seule victoire au compteur en neuf matchs. Vahid Halilhodžić débarque alors, dans le but de provoquer un électrochoc. Utilisé principalement à domicile (NDLR : comme le feront quelques années plus tard László Bölöni et Pierre Dréossi), Monterrubio est encore le grand bonhomme de cette saison en plantant deux buts dans un match couperet contre Montpellier (3-1) au soir de la dernière journée de championnat. Une performance qui permet à Rennes de se maintenir en Ligue 1. Mais pendant ce temps-là, un de ses coéquipiers se posait quelques questions sur son avenir...
Alexander Frei, le petit suisse
Six mois après son arrivée, Dréossi fouine déjà aux quatre coins du globe avec l’envie de dénicher la bonne affaire. Il jette alors son dévolu sur un jeune international espoir suisse, Alexander Frei. Rapidement, les tractations débouchent en janvier 2003 sur le transfert de cet attaquant du Servette Genève. Ses premiers pas sont pour le moins difficiles, même si Frei y met de la bonne volonté. Halilhodžić lui donne sa chance en l’excentrant parfois dans... le couloir droit. Renardeau des surfaces (le renard sommeillait encore en lui) avec une marge de progression optimale, il ne parvient pas encore à se libérer sous ses nouvelles couleurs.
Malgré le déblocage de son compteur-but dans l’élite contre Bordeaux (3-4), Frei atteint ses limites, peut-être fatigué psychologiquement par la saison éprouvante d’un Stade rennais qui joue encore sa survie. Dans un match d’une importance extrême, il manque (ou plutôt Vincent Fernandez détourne) un pénalty dès la deuxième minute de jeu. Malgré une passe décisive sur l’égalisation de l’intenable Dominique Arribagé, l’Helvète exaspère les tribunes rennaises, qui le jugent alors « un peu juste », voire en « post-formation ». À ce moment là, elles sont bien loin d’imaginer ce qui les attend vraiment...
Duo gagnant...
Frei - Monterrubio, Monterrubio - Frei ou comment parler de l’un sans mentionner le nom de l’autre ? On a beau retourner cette association dans tous les sens, il est rare qu’une doublette ait autant pesé dans le collectif du Stade rennais ces dernières années. Une fois le maintien assuré, Halilhodžić prend la fuite vers la capitale, ce qui s’avère être une aubaine pour la majeure partie de l’effectif, fatiguée de ses méthodes.
Sous László Bölöni, la paire Frei - Monterrubio a l’occasion de régler ses comptes envers son ancien coach, et ce dès la saison 2003-2004. Avant que ne débutent les débats, Alexander Frei lui donne d’ailleurs rendez-vous : « On a envie de battre Paris et, a fortiori, avec Vahid. Toute l’équipe est motivée. Croyez-moi, on sera à plus de 100 %». Et ils le seront, tout comme le duo Monterrubio - Frei. Auteur de l’égalisation après l’ouverture du score par Fiorèse, Frei se permet même le luxe d’aller chambrer « Vahid » devant le banc de touche parisien la saison d’après lors de son remplacement. Au cours de cette année 2004, il persécute Fabien Barthez en lui infligeant quatre buts au cours d’un mémorable Rennes - Marseille tout aussi bouleversant qu’enivrant (4-3). Dernièrement, au micro de Canal+, Frei rappelait une anecdote pour le moins amusante sur ce match : « À la mi-temps de ce match, j’ai dit à Kim Källström +Même si je frappe de quarante mètres, je sens que la balle rentrera+ ». Quelques minutes plus tard, sur une de ses tentatives de vingt-cinq mètres, il expédie le cuir dans la lucarne du gardien français.
La complémentarité Frei - Monterrubio devient alors la terreur des défenses adverses, et ce avec une facilité parfois déconcertante. Les deux hommes se trouvent dans n’importe quelle position sur le terrain, pour le grand bonheur du premier, souvent à la réception des caviars du gaucher rennais. À l’image de cette fin d’après-midi de septembre 2005 contre les Espagnols d’Osasuna (3-1) où Frei trompe par deux fois Ricardo sur deux passes de son lieutenant de service, dont un deuxième but magnifique. Auteur d’un déboulé et un centre millimétré côté gauche, Monterrubio sert parfaitement Frei, qui conclut par une volée sensationnelle pour l’un des plus beaux matchs et l’une des plus belles ambiances recensés route de Lorient cette dernière décennie.
À part ça, les deux hommes conduisent à eux deux l’animation offensive rennaise et sont les acteurs majeurs du changement de cap du Stade rennais dans ces années 2000. Non récompensée par l’acquisition d’un titre, cette entente offre néanmoins une participation en Coupe UEFA par le biais du championnat, trente-trois ans après la participation de Philippe Redon et sa bande en Coupe des vainqueurs de coupe.
Individuellement, Frei termine meilleur buteur de la Ligue 1 avec vingt réalisations en 2005 tandis que Monterrubio finit trois fois meilleur passeur du championnat entre 2003 et 2006. La fin de ce cycle coïncide avec le transfert du Suisse vers le Borussia Dortmund moyennant cinq millions d’euros, juste après ses adieux à Rennes, soignés d’un doublé contre Lille (2-2). Orphelin de son partenaire, Monterrubio et son pied gauche chirurgical s’enlisent alors, et sa situation devient de plus en plus fragile à Rennes.
Pierre Dréossi n’en fait pas un titulaire inamovible, et l’union prend fin en janvier 2007 pour un départ express à Lens dans les dernières heures du mercato hivernal. Trois mois plus tard, le public rennais lui réserve une ovation émouvante à la fin d’un Rennes - Lens en forme de retrouvailles - qu’il avait failli ne pas jouer pour une histoire de clause - lorsque le joueur débute un tour d’honneur pour fermer totalement la boucle rennaise. Son expérience dans le Nord sera moins prolifique qu’à Sion, où il retrouvera un peu de crédit [4] avant de finir poussivement à Lorient [5].
... et indissociable
Après seize ans au haut niveau, le corps de Monterrubio lui a dit stop, pour éviter de faire de nouveau la saison de trop : « Je me suis posé beaucoup de questions depuis plusieurs mois. Le fait de ne plus avoir cette envie et ce manque de terrain ont abouti à cette décision. Ce n’est pas venu sur un coup de tête, c’est mûrement réfléchi » explique t-il au mois d’avril dernier dans les colonnes de Presse Océan.
Du côté d’Alexander Frei, le flair du buteur est encore vivace, avec 27 buts marqués avec Bâle pour l’année de ses trente-deux ans. En revanche, quelques semaines plus tôt, le Suisse a décidé de dire adieu à son équipe nationale, perturbé par les nombreuses critiques auxquelles il avait fait face et qui touchaient même les membres de sa famille. Un crève-cœur pour le meilleur buteur de la sélection suisse (42 buts en 84 sélections) : « J’ai passé dix belles années en équipe nationale. Mais j’ai aussi dû faire face à quelques coups bas. Certains que j’ai provoqués, d’autres initiés sans réelle raison. Je remercie tous les fans pour leur soutien, aussi ceux qui ont été critiques envers moi mais qui ont su respecter les limites du fair-play et de la convenance ».
Un destin quasi-commun pour les deux hommes, même si le Suisse continuera à gambader quelques temps sur les pelouses de l’Axpo Super League. Il continuera à y faire valoir son talent inné de chasseur de buts, sans son fidèle compère, qui a lui décidé de basculer dans l’après-football. Et pour de bon.
http://www.stade-rennais-online.com/235 ... autre.html

« Un jour les Valaisans domineront le monde. Mais pas demain, y'a apéro »