Busacca: «J’étais sûr à 100% de mes décisions»
Critiqué par certains après le match nul entre le FC Sion et le FC Zurich, Massimo Busacca répond sereinement. Le meilleur arbitre de la planète en 2009 a fait son autocritique et espère que tout le monde en fasse de même. Retour sur la 20e journée.
En sifflant le penalty de l’égalisation zurichoise à la 88e, suite à une faute de main d’Obradovic sur un coup-franc de Gajic, Massimo Busacca s’est attiré les foudres de l’entraîneur Didier Tholot et des supporters sédunois. «Il n’est pas évident d’avoir le courage de prendre cette décision dans les dernières minutes», relève l’homme en noir avant d’ajouter: «Ce qui s’est passé ensuite n’appartient pas à la normalité, mais au football et je peux l’accepter. La frustration d’un entraîneur est légitime.»
L’ouverture du score du FC Sion, avec une main baladeuse de Vanczak dans le visage du gardien Leoni, a également suscité quelques commentaires. «Sur les deux actions décisives, j’étais idéalement placé et donc sûr à 100% de mes décisions», assure Massimo Busacca. Bernard Challandes avoue avoir cherché des explications auprès du directeur de jeu. «Leoni a quelques séquelles (bosse sur le front et un peu de sang), mais selon l’arbitre, la main du joueur valaisan aurait frappé le gardien après le coup de tête.» Et le coach neuchâtelois du FCZ de conclure: «Globalement, Monsieur Busacca s’est fait l’auteur d’une excellente performance sur un terrain de jeu difficile.»
Un maillot différent, mais la même passion
Depuis un mois et demi, Massimo Busacca étrenne la glorieuse étiquette de «meilleur arbitre du monde en 2009», une distinction décernée par la Fédération Internationale de l’Histoire et des Statistiques du football. «J’essaie de justifier cet honneur à chacune de mes sorties sur le terrain», lâche le Tessinois. «Souvent tout se passe bien et quelques fois un peu moins. Il est important par la suite que chacun fasse son autocritique avec honnêteté sur ses prestations avant de tirer des conclusions.» Au final, il ne faut pas l’oublier, joueurs, entraîneurs, dirigeants et spectateurs partagent la même passion. «Sans elle, croyez-moi que je ferai autre chose de mes week-ends!», termine, en souriant, Massimo Busacca.
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"Comment se fait-il que personne ne me comprenne et que tout le monde m'aime"? Albert Einstein